Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
Jeudi 16 mars, Elisabeth Borne mobilisait l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter la réforme des retraites sans vote de l’Assemblée. Cette décision a suscité de nombreuses réactions dont la colère de l’opposition au sein même de l’Hémicycle. En effet, les députés de LFI ont brandi des pancartes indiquant "64 ans, c’est non !", comme le montre la retransmission BFMTV. Le soir même, une mobilisation spontanée prenait lieu place de la Concorde à Paris suite à l’appel du syndicat Solidaires. Selon le ministère de l’Intérieur, 10 000 personnes étaient alors réunies. Cette manifestation spontanée est devenue le théâtre d’affrontements entre manifestants et policiers pendant la nuit.
Au même moment, l’intersyndicale se réunissait pour décider des prochaines manifestations suite à cette décision. Catherine Perret, secrétaire confédérale de la CGT, s’est exprimée sur les futures mobilisations. Retransmis en direct par BFMTV, elle annonçait que l’intersyndicale "appelle à des rassemblements syndicaux de proximité ce week-end" et une nouvelle journée de mobilisation nationale le jeudi 23 mars. De nombreux syndicats du secteur public restent donc mobiliser comme c’est le cas des raffineries, ou encore des transports ferroviaires et aériens.
Emmanuel Macron visé par les manifestants
Suit à cette utilisation, deux motions de censure avaient été déposées respectivement par le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) et le Rassemblement national. Beaucoup d’espoir était porté sur la motion de censure transpartisane proposée par Charles de Courson, doyen de l’Assemblée nationale. Lundi, le verdict est tombé : les deux motions sont rejetées. La motion de censure transpartisane manquait de neuf voix pour être acceptée. Pendant ces débats, Emmanuel Macron ne s’est pas exprimé une seule fois. De nouvelles mobilisations improvisées ont eu lieu sur tout le territoire à la suite du rejet des motions. Pourtant, les syndicats et l’opposition visent principalement le président, comme le montrent les images rapportées par Le Monde.
Emmanuel Macron : un discours flou
Suite à l’adoption de la réforme des retraites, lundi 20 mars, Emmanuel Macron sera présent sur le JT de TF1 et France 2 ce mercredi à 13h. Interrogé par Marie-Sophie Laccarau et Julian Bugier, le président s’exprimera et répondra aux questions des journalistes. Certaines questions peuvent déjà être prévues. En effet, l ors du sommet franco-britannique ayant eu lieu vendredi 10 mars, Emmanuel Macron avait affirmé ne pas exclure l’utilisation d’un 49.3. Lors d’une réunion de travail à l’Elysée le mercredi avant le vote, le président disait déjà qu’il "souhaite aller au vote", comme le rapporte nos confrères de FranceInfo. Il devra donc probablement justifier son choix d’utiliser l’article 49.3 de la réforme des retraites. En effet, la plupart des représentants de la majorité défendait pourtant l’idée qu’un 49.3 n’était pas prévu.
Il devra justifier sa critique de l’opposition
L’opposition critiquait son absence de prise de parole alors que cette réforme était défendue dans son programme à l'élection présidentielle. Lors d'un Conseil des ministres en février dernier, deux sources rapportaient au Figaro que le président pensait que les opposants "[étaient] totalement perdus et considèrent comme d'habitude que les Français ne sont que le décor de leur action faute d'être au cœur de leurs préoccupations". Des réactions sont donc probablement attendues à la suite de ces propos recueillis.
Prise de parole d’Emmanuel Macron : une attente de réponse
Autres opposants d’Emmanuel Macron attendant des réponses de celui-ci : les syndicats. En effet, après de nombreuses journées de mobilisation, les syndicats n’ont pourtant pas pu s’exprimer directement avec Emmanuel Macron. En effet, après une demande des syndicats de rencontrer Emmanuel Macron à l’Elysée, aucune invitation ou discussion n’a été proposée. Ce sont donc les journalistes qui se rendront à l’Elysée pour une interview.
Une prise de parole stratégique
Ce choix de l’heure du déjeuner serait stratégique selon Matthieu Croissandeau, éditorialiste politique BFMTV. Il s’agirait d ’une heure à laquelle les Français rentrent chez eux, et à laquelle les retraités sont attentifs. Il y aurait donc "une volonté de s’adresser aux territoires". Le mercredi est choisi car il s’agit de la veille de son départ pour le Conseil européen à Bruxelles. Il devrait donc acter l’adoption de la réforme et "tenter de clore le feuilleton".
Cette prise de parole est donc principalement une justification sur tous les débats concernant la réforme. Il n’y aura probablement pas d’annonce de départs de ministres puisque plus de temps serait nécessaire pour annoncer une telle nouvelle. Il y a un "processus de maturation" d’Emmanuel Macron. La réforme doit aussi passer par le Conseil constitutionnel avant d’être définitivement adoptée.