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"Les communistes sont dans l'opposition ?" demande Jen-Jacques Bourdin, jeudi 8 novembre, à Arnaud Montebourd. Réponse du ministre du Redressement productif : "Ils l'ont dit. (...) Je ne vais pas en rajouter." La messe est dite, en direct à la télé.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, les sénateurs communistes ont une nouvelle fois joint leurs voix à celles de l'UMP et à celles des centristes pour faire rejeter le projet de loi de programmation des finances publiques, soutenu par le PS.
Une alliance à répétition qui commence à agacer la gauche. "Je constate qu'ils ne sont pas dans la majorité gouvernementale. Ils votent avec nous sur un certain nombre de textes à l'Assemblée, mais c'est grave de ne pas voter le budget", a également déclaré le patron des députés socialistes, Bruno Le Roux, ce jeudi. "Quand on vote avec la droite, on n'aide pas à la réussite de la gauche et il y a un pas à penser qu'on pourrait souhaiter son échec."
Et de deux !
La loi de programmation de finance est le deuxième texte à être retoqué par le Sénat, depuis l'arrivée de la gauche au pouvoir, après celui sur les tarifs de l'énergie la semaine dernière.
Les sénateurs communistes ont justifié par "le refus de l'austérité" leur opposition à une loi "filleule du traité budgétaire européen". Ils ont aussi tenu à se démarquer de la droite, son alliée de circonstance. "C'est une tout autre logique anti-libérale que nous portons", a lancé Eric Bocquet, Sénateur CRC (communiste, républicain, citoyen) du Nord.
Pour Jean-Luc Mélenchon, co-président du Front de gauche, il s'agit de préparer "l'alternance à gauche" en fustigeant la "politique d'austérité" du gouvernement Ayrault. Tandis que de leur côté, les parlementaires communistes ont entamé un bras de fer avec le PS pour obtenir des concessions.
Les communistes reçus à Matignon
Eliane Assassi et André Chassaigne, respectivement présidents du groupe communiste au Sénat Eliane et à l'Assemblée Nationale, ainsi que le secrétaire national du PCF Pierre Laurent ont été reçus ce jeudi après-midi par Jean-Marc Ayrault.
Les communistes ont l'intention de faire valoir leurs revendications sur le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Ils s'opposent à la taxe sur les retraites prévue dans le texte. Ils jugent insuffisant le budget prévu pour les hôpitaux. Ils s'opposent aussi aux franchises médicales et à la taxe sur les mutuelles.
Une rencontre dans un climat de tension avec la majorité, après le rejet de deux textes au Sénat, le projet de loi de programmation budgétaire 2012-2017 (le7/11) et la proposition de loi socialiste sur la tarification progressive de l'énergie (le31/10). Dans les deux cas, les communistes ont uni leurs voix à celles des UMP et des centristes.
Pour le politologue, Gérard Grunberg, interrogé sur France TV info " cela va plus loin qu'un simple désaccord provisoire. Les socialistes s’orientent vers une politique européenne et social-démocrate, avec de la rigueur budgétaire, ce que les communistes ne peuvent accepter. Le clivage européen prend le dessus au point que le PS et les communistes deviennent aussi éloignés l’un de l’autre que le FN et l’UMP à droite."