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"Leur inhumation se déroulera dans l’intimité", expliquait récemment Damien Nougarede, ancien agent de Grichka Bogdanoff, interrogé par le magazine people Gala. Les deux frères ont en effet fini par s’éteindre, probablement des suites du coronavirus Covid-19, contre lequel ils n’étaient pas vaccinés, précise Le Point. Comme l’avait déjà fait savoir Edouard De Lamaze, ils seront donc enterrés ensemble, le lundi 10 janvier 2022 à La Madeleine, après la tenue d’une messe en leur hommage le jour même à 15h.
Depuis l’annonce de ces deux décès, la presse exhume, pour sa part, quelques-uns des documents liés aux finances des frères. Que laisseront-ils à leurs proches après avoir, de fait, brûlé la vie par les deux bouts ? La question s’avère complexe, tant le patrimoine des deux jumeaux natifs du Gers a pu évoluer au fur et à mesure du temps. Après avoir fait de la vulgarisation scientifique, Grichka et Igor Bogdanoff se sont aussi essayés à la production de films ou à l’écriture de livres… et ont même été accusés d’escroquerie. Leur capital immobilier, qui comprenait plusieurs biens conséquents avant que ne sonne le glas, a de quoi impressionner et pourtant, d’aucuns parmi leurs proches assurent qu’ils étaient ruinés. Qu’en est-il en vérité ?
Les rumeurs relatives à leur supposée pauvreté ont récemment été démenties sur le plateau de Cyril Hanouna, informe d'abord Pleine Vie : les deux frères seraient même morts millionnaires. "Il y a un an, ils ont créé leur société baptisée Temps X . Elle était estimée à six millions d’euros. Donc, ils sont morts millionnaires tous les deux. Ils avaient évalué à 3 millions d’euros chaque part de leur société", a déclaré Jordan de Luxe, devant les caméras de Touche pas à mon poste.
La vraie fortune des Bogdanoff : à quoi ressemblait leur patrimoine immobilier ?
Les frères Bogdanoff avaient l’habitude des châteaux. Ils sont nés dans le Gers, où leur grand-mère maternelle s’était installée dans le château de Saint-Lary. Ensuite, ils sont eux-mêmes devenus propriétaires d’une pareille demeure. Ils ont donc acheté l’un des plus vieux domaines d’Europe : le château d’Esclignac, bâti en 1032 et qui fêtera donc ses 1 000 ans dans une décennie. Acquis en 1986, informe le site spécialisé Oh!Mymag, il leur aura coûté 280 000 euros environ. Hélas, précisait Actu.fr en 2018, la forteresse tombe en ruine après deux tempêtes. Pour les seuls 4 000 mètres carrés de toiture à rénover, la facture s’élèverait à plusieurs millions d’euros.
Ce n’est pas la seule preuve de la fascination des deux frères pour le Moyen-Âge, ses castels et ses donjons. En effet, Igor Bogdanoff habitait en vérité un manoir parisien, qualifié de "gothico-moyenâgeux" par nos confrères de Gala, mis en vente depuis 2019 sans pour autant avoir trouvé d’acquéreur. Cet ancien relais de chasse, qui s’étend sur 106 mètres carrés,était mis en vente pour 1,35 million d’euros. C’est légèrement plus que le seuil d’admission à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI).
La véritable fortune des Bogdanoff : quels étaient leurs revenus ?
En dix ans de vulgarisation sur TF1, les deux jumeaux Bogdanoff ont "gagné suffisamment d’argent" pour ensuite financer leurs recherches scientifiques. Pour autant, c’était loin d’être leur unique source de revenus.
Écrivains de profession, ils ont touché parfois de très gros acomptes, proportionnels au nombre d’ouvrages écoulés par le passé. "L’éditeur, qui a une idée à peu près correcte du nombre de livres qui vont être vendus nous dit ‘voilà, on va offrir 40, 50, 60 000 euros’", expliquaient-ils dans une interview accordée à Non Stop People et dont les informations sont reprises par Oh!Mymag. Leur plus gros à-valoir, perçu à deux, grimpait jusqu’à 180 000 euros.
Plus récemment, en 2020, ils ont gagné 600 000 euros pour la production du film Le Fruit de l’espoir, un drame paru en salle en début d’année. Ce qui ne les empêchait pas d’être ruinés…
Les frères Bogdanoff : ruinés au point de devenir des escrocs ?
Igor et Grichka Bogdanoff seraient morts endettés. En cause ? Les fameuses recherches (visiblement onéreuses) engagées par les jumeaux. "Ca s’est vraiment dégradé : notre thèse de doctorat nous a ruinés. Les huissiers sont venus, les propriétaires ont entamé une procédure, on s’est retrouvés avec des dettes qu’on continue à payer aujourd’hui", affirmaient-ils en 2012, dans les colonnes de Voici.
Certains de leurs proches sont allés jusqu’à expliquer qu’ils avaient des dettes auprès des petits commerçants de leur entourage… qu’ils remboursaient "d’un sourire" selon le père de Raphaël Enthoven, cité par Public.
Pour ne rien arranger, ils ont été accusés de fraude par un de leur proche. Au total ils auraient dérobé jusqu’à 800 000 euros à Cyrille P., un producteur de cinéma avec qui ils s’étaient liés d’amitié. Ils n’auraient "pas hésité à lui faire miroiter de juteux placements, dans des projets artistiques, cinématographiques et scientifiques, mais aussi dans l’achat de véhicules de luxe, Maserati ou Ferrari", indique Le Parisien. C’est la cellule anti-blanchiment du ministère de l’Economie qui aurait découvert "des mouvements financiers suspects" chez les frères Bogdanoff.