Grand amour, enfant d'immigrés, avortement... Les secrets de l'actrice Macha Meril© Prezat Denis/ABACA abacapress
À 83 ans, Macha Méril est une figure populaire du cinéma et du théâtre. Pourtant, l'octogénaire a vécu plusieurs épreuves dans sa vie. Elle évoque sans aucun tabou son enfance, son avortement ou encore ses histoires d'amour auprès des médias. Retour sur les secrets de sa vie.
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Macha Méril : retour sur son statut d'enfant d'immigrés

Macha Méril, née princesse Maria-Magdalena Vladimirovna Gagarine, vient au monde le 3 septembre 1940 à Rabat au Maroc. L'actrice est issue de la noblesse ukrainienne et de la famille Gagarine, une maison princière originaire de la région de Briansk en Russie. C'est après la révolution de 1917 que ses parents décident de s'exiler en France. Macha Méril grandira entourée d'un demi-frère, Georges, et de ses deux sœurs. 

"C’est une chance d’être une immigrée parce que cela m’a obligé à être mieux que les autres, plus que les autres. Cette liberté […] en réalité, c’est une sorte de vocation. C’est de ne pas être banale, voilà, je pense que chez les femmes il y a cette vocation d’être premier de cordée", avait-elle confié à Franceinfo. Alors que la famille s'est installée près d'Antibes, son père décède alors qu'elle n'est âgée que de quatre ans d'un typhus.

"Je l’ai peut-être inventé ce père, je l’ai peut-être magnifié, c’était un aristocrate. Vous savez, la devise de ma famille c’est 'Être et ne pas paraître'. C’est-à-dire on doit tout le temps être un exemple, il faut être impeccable et en même temps, il ne faut pas que ça se voit", avait-elle expliqué à nos confrères. À la mort du patriarche, la famille part finalement s'installer à Paris. Dans la ville lumière, Macha Méril suit des cours de lettres avant d'interrompre son cursus pour intégrer l'école du Théâtre national populaire. En 1959, la jeune femme âgée de 19 ans commence sa carrière cinématographique avec un second rôle dans le film La Main chaude de Gérard Oury. Débute, pour elle, une longue et belle carrière au cinéma.

Macha Méril : ses rôles célèbres au cinéma

Forte de sa première expérience dans le film La Main chaude en 1959, Macha Méril se voit proposer plusieurs autres projets cinématographiques tels que Mercredi soir, 9 heures, Dragées au poivre en 1963 et enfin Une femme mariée en 1964. Ce long-métrage, réalisé par Jean-Luc Godard lui permet réellement de lancer sa carrière d'actrice. 

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Une vie dans le cinéma qui lui est tombée quelque peu par hasard. Comme elle l'a expliqué au site Payot.ch en mars 2020. "J’étais à la Sorbonne et donc la littérature m’attirait beaucoup, sauf que j’ai eu besoin de gagner ma vie très vite. Comme j’étais jolie et championne de bebop, les cinéastes venaient me voir à Saint-Germain-des-Prés. J’ai été entraînée par cet appel de la vie. Il y a des choses qui m’ont intéressée davantage qu’être actrice", avait-elle expliqué. Pourtant, c'est bien en tant que comédienne que la star va se distinguer. Que ce soit sur les planches ou les plateaux de tournage, Macha Méril fait l'unanimité auprès de ses fans. 

La star a reçu pour cela de nombreuses distinctions au fil de sa carrière. Elle a notamment été nommée chevalier de la Légion d'honneur et a reçu l'ordre national du Mérite.

Macha Méril et Michel Legrand : une grande histoire d'amour

Macha Méril et Michel Legrand : une grande histoire d'amour© AFP

L'actrice Macha Méril a vécu une belle et grande histoire d'amour avec le compositeur Michel Legrand. Plus amoureux que jamais, les tourtereaux se sont passés la bague au doigt le 18 septembre 2014. Malheureusement, dans la nuit du 25 au 26 janvier 2019, ce dernier décède des suites d'une septicémie à l'hôpital américain de Neuilly-sur-Seine.

Dans un entretien accordé à Franceinfo, l'actrice s'était confiée sur son époux. "Au fond, toutes mes histoires d’amour ont été des essais pour arriver à Michel. C’est ma seule grande histoire d’amour", avait-elle raconté et d'ajouter sur le plateau de l'émission De quoi j'me mêle sur C8 : "Quand il est parti, je me suis sentie investie d'une force supplémentaire qui était lui. C’est-à-dire que je suis deux personnes en une maintenant...".

Macha Méril a posé nue pour son amant dans les années 1980

Dans sa récente autobiographie, l'actrice Macha Méril avait évoqué son histoire d'amour avec Luciano d'Alessandro pour lequel elle avait accepté de poser nue. Des photos assumées comme elle l'avait expliqué à nos confrères de Gala.

"Je me suis dit que ça n'était pas vulgaire. J'ai toujours considéré mon corps comme mal-foutu, mais de façon harmonieuse", avait-elle déclaré et d'ajouter : "À mon époque, je n'ai pas correspondu aux canons de beauté qui célébraient les lianes élancées. J'ai des formes. Ces nus ne sont pas là gratuitement, ils viennent raconter une rencontre à Naples, au début des années 80, avec un homme qui m'a aidée au moment où j'ai repensé ma féminité". Pourtant, c'est un autre tabou féminin qui va la marquer à vie... 

Macha Méril a subi un avortement clandestin à 17 ans 

Un témoignage choc et bouleversant. Macha Méril était invitée mercredi 6 mars 2024 dans C à vous, présentée par Anne-Elisabeth Lemoine sur France 5. L’occasion pour la comédienne aperçue récemment à la Fashion Week de livrer quelques confidences sur sa vie intime. Comme cet avortement clandestin qu’elle a dû subir à 17 ans alors qu’elle était tombée enceinte d’un homme "dans la quarantaine".

"Je suis une des victimes de cette époque-là", reconnaît-elle. "Je crois que presque toutes les femmes de mon âge ont subi un avortement dans leur jeunesse. Parce que c’était pas autorisé, parce qu’on allait aller en Suisse ou en Belgique. Quelques fois, on se faisait charcuter. Cela a été mon cas", témoigne celle qui a "payé un prix très cher" en devenant stérile après l’interruption volontaire de sa grossesse.

"Je le dis aujourd’hui avec un peu de sérénité parce que j’ai connu d’autres choses. J’ai eu des relations avec des hommes formidables, mais j’aurais voulu être mère et c’est une des choses qui me manque et qui me manquera toujours", confie-t-elle avec émotion et de se réjouir de l’inscription de l’IVG dans la Constitution française, lundi 4 mars dernier par le Congrès à Versailles.