La technologie nécessaire au bon fonctionnement de la téléphonie mobile va entraîner une révolution : les anciennes fréquences 2G et 3G vont être délaissées par les opérateurs. Or, la connexion des alarmes...
Le selfie de la discorde. La solennité de la cérémonie d’hommage au premier Président noir d’Afrique du Sud, ainsi que son message de fraternité universelle, se voient quelque peu ternis. En cause ? Une des 500 photos prises par les journalistes de l’AFP. Réalisé par le photographe Roberto Schmidt, le cliché met en scène Barack Obama, James Cameron et la Première ministre danoise Helle Thorning Schmidt en pleine séance d’autoportraits dans les gradins sur stade de Soweto. On peut y voir la femme d’Etat, entre ses deux homologues, tenir à bout de bras son smartphone, afin d’immortaliser l’événement d’un selfie innocent. Une innocence largement relayée par les grands médias, et tout autant décriée par les réseaux sociaux. Entre consternation et indignation, les retours négatifs sont de mise au sujet d’une action considérée inadéquate à l’événement. D’autant plus que Michelle Obama, quant à elle, affiche sur le cliché un visage grave et une posture droite, qui contrastent avec la mine tout-sourire et la nonchalance de son mari.
Le photographe réagit
Roberto Schmidt semble être partagé quant à l’ampleur médiatique de son travail. "L’équipe de l’AFP a travaillé dur pour montrer les réactions du peuple Sud-Africain après la mort de celui que la plupart considèrent comme leur père", affirme-t-il. "Nous avons fait environ 500 photos, essayant de saisir leurs vrais sentiments, et cette image apparemment triviale a assombri tout le reste. Je pense qu’il s’agit d’une triste réflexion sur comment, parfois, nous nous concentrons en tant que société sur des choses triviales du quotidien". Mais le journaliste relativise : "Peut être que cela n’aurait pas pris autant d’importance si nous, en tant que médias, avions la possibilité d’accéder davantage aux dignitaires et d’être en mesure de montrer qu’ils sont des êtres humains comme nous tous."
Obama, dignitaire vedette de la cérémonie
Ce petit écart n’altère néanmoins en rien à la beauté de l’hommage rendu par le Président américain à son défunt homologue. C’est au cours d’une intervention de vingt minutes, toute en solennité, pudeur et émotion, que le dirigeant est parvenu, avec la justesse d’une plume qu’on lui connaît bien, à transcender et sublimer les sentiments ressentis par le monde entier. "Son combat était votre combat, son triomphe était votre triomphe. Votre dignité et vos espoirs se sont exprimés par le biais de sa vie, et votre liberté, votre démocratie, sont son héritage", a-t-il adressé au peuple Sud-Africain. Une eulogie déjà considérée comme historique, qui fait de l'actuel résident de la Maison Blanche la personnalité forte de la cérémonie, éclipsant un Jacob Zuma hué par la foule.