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Le Royaume-Uni va quitter l'Union européenne. A une très courte majorité (51,9%), les Britanniques ont décidé jeudi lors d'un référendum historique de plier bagages et de quitter l'UE. Le royaume d'Elisabeth II a maintenant deux ans pour organiser sa sortie
Mais cette sortie ne sera pas sans conséquence pour l’économie française qui montre des signes de reprise, et donc in fine pour tout Français. Pour essayer de mesurer cet impact, Le Figaro a interrogé plusieurs économistes.
"La France négativement impactée mais relativement moins que ses voisins"
Selon Vincent Juvyns, stratégiste chez JP Morgan AM, "la France serait négativement impactée par un Brexit mais relativement moins que ses voisins. Le FMI estime ainsi que le Brexit pourrait couter entre 0,2% et 0,4% de croissance à l'économie française d'ici 2019. (…) La France n'en resterait pas moins une victime indirecte du Brexit. La défiance des investisseurs internationaux vis-à-vis de la zone euro après le Brexit pourrait entraîner une baisse de l'investissement étranger."
Mais pour Fabrizio Coricelli, professeur à l’Ecole d’Economie de Paris, "le risque plus grand à court terme, avec aussi des effets à plus long terme, pour la France et les autres pays de l'UE, est le risque d'une crise financière."
De son côté, Christopher Dembik, de Saxo Bank, avance qu’"il y aurait bien sûr des conséquences économiques négatives pour la France en cas de Brexit. Le secteur des exportations, notamment sur les créneaux de l'agroalimentaire et de la chimie seraient impactés. Toutefois, pas de catastrophisme puisque les montants estimés, qui sont toujours sujets à caution, seront a priori aisément encaissables par les entreprises. Il est très peu probable qu'un Brexit fasse dérailler la reprise de la croissance française. Il y aura une panique financière, c'est indéniable, peut-être des difficultés pour les entreprises à lever temporairement de l'argent, mais l'effet sur l'activité économique sera plutôt limité à moyen terme."
Un visa pour travailler à Londres ?
Le Brexit devrait aussi avoir un impact sur les 3 millions d’Européens – dont les 300 000 Français – qui travaillent au Royaume-Uni. Un visa pourrait leur être demandé. Mais le Royaume-Uni peut aussi très bien faire du cas par cas en fonction de la nationalité des personnes présentes et voulant travailler sur son territoire. Quant aux Britanniques expatriés, leur situation demeure encore floue. "Tout dépendra de leur pays d'accueil, souligne au Figaro Alexandre Terrasse, avocat. Il y a environ deux millions de Britanniques à l'étranger".
De même, ceux qui voudront visiter le royaume britannique devront d’abord obtenir un visa. Qu’adviendrait-il enfin des équivalences pour les étudiants diplômés des deux côtés de la Manche, du programme Erasmus ? On en saura plus dans deux ans, date à laquelle les Britanniques quitteront officiellement l'Union Européenne après avoir négocié les contrats bilatéraux.
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