Vous préférez envoyer une bonne vieille et traditionnelle carte de vœux pour la nouvelle année qu'un simple SMS ? C'est un très bon choix. La démarche sera forcément très appréciée par le destinataire ainsi...
Ce mercredi matin, Pierre Gattaz, 53 ans, a été élu à 95% des voix nouveau chef du Medef. Il est donc le nouveau patron des patrons pour les cinq prochaines années. Peu connu du grand public, Pierre Gattaz est pourtant déjà bien implanté parmi les leader du patronat.
En effet, l'homme est le patron de Radiall, un entreprise internationalisé qui fabrique du matériel électronique en connectique, depuis 1994. Cette ETI (entreprise de taille intermédiaire), a été créée par son père, Yvon Gattaz.
Et Yvon Gattaz avait déjà lui-même un lienbien particulier avec les patrons puisqu'il avait présidé l'ancêtre du Medef, le Conseil national du patronat français (CNPF) de 1981 à 1986. Certains s'étaient d'ailleurs inquiétés, avant l'élection de Pierre Gattaz au Medef, que l'organisation des patronats deviennent une histoire de famille.
Un Medef "d'action et d'urgence"
Mais beaucoup ont finalement été convaincus, Denis Kessler en premier. Et ce soutien n'est certainement pas à négliger puisque l'homme est le patron de la fédération des assureurs, la FFSA, que l'on considère souvent comme l'organisation la plus influente du Medef. C'est d'ailleurs lui et Ernest-Antoine Sellière qui avaient créé le Medef en 1998.
Pierre Gattaz devrait donc être entouré de gens qui croient en lui. Et s'il a fait campagne autour du thème du combat, il semble désormais accorder plus d'importance à la pédagogie. C'est en tout cas ce qui a pu ressortir d'une interview accordée à BFM Business ce mercredi.
En effet, il se bat contre les 35 heures ou la hausse des charges pour les patrons... Mais il veut surtout un "Medef d'action et d'enthousiasme [...] d'action et d'urgence [...] car nos entreprises françaises souffrent d'une fiscalité trop dure dans un environnement réglementaire et législatif qu'il faut simplifier".
Il a ajouté que "ce Medef doit se mettre en place rapidement pour que nous puissions agir avec le gouvernement et les ministres concernés pour améliorer la situation des entreprises qui ont des marges faibles". Selon lui, il faut donc privilégier la pédagogie et le dialogue, et grâce à cela, "la France gagnera".
© ERIC PIERMONT / AFP