De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"La cliente est une grosse connasse qui se croit tout permis", "N’a pas de cerveau", "Fort accent africain"… Après avoir relevé en février dernier pas moins de 5828 commentaires déplacés dans les fichiers d’un magasin de l’enseigne Boulanger, la Commission nationale informatique et libertés (Cnil) a mis en demeure jeudi la société.
"A la suite d’une plainte faisant état d’éventuels commentaires relatifs aux clients de la société Boulanger la CNIL a effectué un contrôle sur place auprès de la société, ainsi que des constatations en ligne sur le site internet boulanger.com", indique la CNIL.
Des "manquements à la loi Informatique et Libertés"
Le recours à des commentaires n’est pas interdit mais ils doivent seulement permettre de suivre le dossier d’un client. Pourtant, ces vérifications montrent clairement des "manquements à la loi Informatique et Libertés".
"Si le recours à l'utilisation de zones de commentaires libres n'est pas interdit dans la mesure où il permet un suivi des dossiers de clients, les informations renseignées doivent être objectives et en relation avec la prestation commerciale. Elles ne doivent pas porter atteinte à l'image de la personne", précise-t-elle dans un communiqué.
Face à ces dérives, la Cnil a donc adressé une mise en demeure à l'enseigne. Un acte qui reste symbolique mais qui pourra se traduire par une action en justice si l’entreprise ne se conforme pas à cet avis.
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