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Avec une hausse de 15% de la facture pour les seules énergies, les Français n'en peuvent plus de se serrer la ceinture. Bien conscient du problème et désireux de se recentrer un peu plus sur les questions économiques et sociales en vue des présidentielles de 2012, le gouvernement a annoncé trois mesures phares ce mardi matin.
Plafonnement des prix du gaz
"Le gaz ne bougera pas" a annoncé François Baroin, porte-parole du gouvernement, estimant qu'il s'agissait là d'"un geste important". En un an, la facture de gaz naturel a déjà augmenté de 20% (60% depuis 2005), et elle aurait pu à nouveau connaître une hausse de 7,5% au 1er juillet. Hausse qui n'aura finalement pas lieu.
De leur côté, les ministres de l'Économie Christine Lagarde, et de l'Énergie Eric Besson auront pour mission d'élaborer "une nouvelle formule tarifaire" avec GDF "afin de [la] rendre plus favorable au consommateur final".
Pour Caroline Keller, de l'UFC Que Choisir, interrogée par l'AFP, "On ne peut que se réjouir qu'il n'y ait pas de hausse de prix au 1er juillet. Seulement ça arrive un peu tard, c'est au 1er avril que cette décision aurait dû être prise".
Limitation de la hausse des prix EDF
Dans ses mesures visant à favoriser le pouvoir d'achat des Français, le gouvernement prévoit de plafonner l'augmentation des tarifs d'électricité à 2,9% d'ici l'élection présidentielle. En un an, la facture d'électricité des Français a déjà connu une hausse de 6,4%, et connaîtra donc une seule et unique nouvelle hausse de 2,9% au 1er juillet prochain.
Mais les consommateurs devront tout de même s'attendre à une hausse pouvant atteindre 30% d'ici à 2015, en raison de la revente d'électricité aux concurrents d'EDF.
Revalorisation du barème forfaitaire kilométrique
La troisième mesure décidée par le gouvernement consiste en la revalorisation de 4,6% (par rapport à 2009) du "barème forfaitaire kilométrique applicable pour l'imposition des revenus de l'année 2010".
Dans son communiqué, le gouvernement précise que la mesure "sera financée par une contribution spéciale des compagnies pétrolières" qui doit être décidée prochainement par les ministres.