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Vous songez à adopter un animal de compagnie, mais votre âge vous fait hésiter ? Détrompez-vous ! Marine Grandgeorge, maître de conférences à l’université de Rennes, spécialiste de l’éthologie animale et humaine, nous éclaire sur l'importance des animaux de compagnie pour les seniors, que ce soit à domicile ou en maison de retraite.
"Une meilleure qualité de vie et une diminution du déclin cognitif"
L'interaction avec un animal peut avoir des effets protecteurs pour la santé, "avoir un animal de compagnie, comme un chien, peut réduire le stress et le sentiment d'isolement. Cela contribue également à une activité physique modérée, bénéfique pour la santé générale", explique Marine Grandgeorge.
De nombreuses études ont prouvé selon la maitresse de conférence que "les personnes âgées vivant avec un animal ont une meilleure qualité de vie et une diminution du déclin cognitif", notamment pour celles atteintes de "maladies neurodégénératives" comme Alzheimer.
Cependant, il est crucial de choisir un animal adapté à une personne âgée. Il est préférable d'éviter des chiens trop exigeants physiquement ou des animaux qui pourraient représenter un danger en raison de leur taille ou de leur comportement. Cette décision doit être murement réfléchi "en fonction du mode de vie et des besoins de la personne", explique Madame Grandjean.
Les animaux en maison de retraite : une présence réconfortante
En maison de retraite, la présence d'animaux est également encouragée. "Les animaux peuvent être apportés par le personnel ou les résidents eux-mêmes. Des programmes de médiation animale permettent aussi de stimuler les seniors à travers des activités encadrées", indique la spécialiste. Ces initiatives permettent de maintenir un lien émotionnel et d'apporter du réconfort aux personnes âgées souvent confrontées à la solitude.
La récente adoption de la loi "bien vieillir", validée par le Sénat le 27 mars 2024, confirme l'importance de cette approche. Désormais, les résidents des Ehpad en France ont le droit d'accueillir leurs animaux de compagnie "sous réserve qu’ils soient en capacité d’en assurer les besoins physiologiques, comportementaux et médicaux".
Des politiques publiques à renforcer
Malgré les nombreux avantages, des freins subsistent pour l'adoption d'animaux par les seniors, notamment la crainte de ne plus pouvoir s'en occuper en cas de problème de santé. Marine Grandgeorge suggère que des politiques publiques pourraient être mises en place pour offrir des solutions de garde en cas d'hospitalisation ou de départ en EHPAD.
"Garantir le bien-être de l'animal après le décès ou l'incapacité du propriétaire pourrait encourager davantage de seniors à adopter un animal, ce qui bénéficierait à leur qualité de vie", conclut-elle.
À cet égard, la Fondation Adrienne et Pierre Sommer joue un rôle crucial . Cette organisation œuvre pour promouvoir les bienfaits de la relation humain-animal. Leur travail contribue à renforcer le lien entre les seniors et leurs animaux de compagnie en soutenant des initiatives de médiation animale, de recherche, et de développement de fermes pédagogiques.
Les animaux de compagnie robots : une alternative prometteuse
Par ailleurs, l'introduction d'animaux de compagnie robots, comme le phoque PARO, dans les maisons de retraite a montré des résultats encourageants. Déjà utilisés au Japon, ces robots visent à reproduire les bienfaits de la zoothérapie.
Des études, telles que celle menée par le Dr Charlotte Yeh, ont démontré que ces animaux robots peuvent réduire l'anxiété et diminuer le besoin de médicaments chez les personnes âgées atteintes de démence. Ces robots offrent une alternative intéressant e, surtout dans les situations où la présence d'un animal vivant n'est pas possible.