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Ira, ira pas ? Si François Baroin fait figure de grand favori chez Les Républicains, au moins du côté des dirigeants du parti, force est de constater qu'il se fait attendre. Il prend son temps, refuse de dire clairement ses intentions quand, au congrès organisé pour la rentrée de sa famille politique, des militants l'interpellent. Et pour cause ! Il n'entend pas s'exprimer avant "le moment qu'[il a] fixé", c'est à dire "à l'automne".
Pour certains, peut-être moins convaincus par la potentielle candidature du président de l'Association des maires de France (AMF), cette pudeur a de quoi agacer. D'aucuns exhortent en effet le maire de Troyes à sortir du silence. "Il est indispensable que François Baroin clarifie, dans l'intérêt de notre famille politique, ses intentions au plus vite", écrit par exemple Gaël Perdriau, maire LR de Saint-Etienne, dans un communiqué paru samedi 5 septembre 2020.
"Je considère que, comme dans la vie, à la présidentielle, on ne vous attend pas", estime pour sa part Rachida Dati, visiblement perplexe devant la candidature supposée du maire de Troyes, devant les micros du Figaro. Elle poursuit. "La présidence de la République n'est pas quelque chose qu'on offre sur un plateau à un quelconque candidat. Tous ceux qui ont été élus à cette fonction l'ont désiré avec force". Et elle de conclure, ferme : "Dans une telle élection, il n'y a pas de place pour les hésitations".
Qui choisir si François Baroin n'y va finalement pas ?
Si François Baroin décidait finalement de ne pas y aller, Christian Jacob devrait peut-être se résoudre à la mise en place d'un système permettant de départager les différents candidats issus de la droite de gouvernement. Parmi eux, plusieurs se démarquent d'ores et déjà… Certains ayant expliqué qu'ils réfutaient toute primaire tandis que d'autres en appelant une de leur voeux. Qui sont ces hommes - et ces femmes ? - providence sur qui la droite pourrait (peut-être) se rabattre ?
Le poids lourd du Nord : Xavier Bertrand
Certains s'imposent presque avec évidence. C'est le cas, notamment, de Xavier Bertrand. Le président des Hauts-de-France, qui a quitté le parti sous la direction de Laurent Wauquiez parce qu'il l'a jugeait contestable, se prépare à l'élection présidentielle depuis des mois déjà. Il travaille son image de présidentiable et, pour sa part, ne fait pas de secret de ses intentions, rappelle Le Figaro.
Est-il prêt à une primaire rassemblant les différentes figures de la droite de France ? Pas vraiment. Il a, écrit le quotidien national, "une idée toute personnelle de son mode de désignation". "Ma primaire, ça sera le scrutin régional", assène en effet l'élu, qui n'entend pas répondre de règles fixées par un parti politique qu'il critique vertement. "C'est de la flûte", tance-t-il simplement, à propos des Républicains. Ce qui n'empêche pas certains d'entre eux de trouver sa candidature particulièrement attirante. Comme, par exemple, une certaine Rachida Dati…
"Il a faim, je vous le dis… C'est celui qui a le plus faim", affirmait-elle d'ailleurs sur le plateau de BFMTV, ce vendredi 11 septembre 2020, non sans manifester son soutien indique Le Figaro. "Moi, j'ai envie. Mais j'ai envie que ce soit le meilleur", a-t-elle détaillée, expliquant vouloir s'inscrire dans une "dynamique collective" auprès du "meilleur", quitte à ravaler sa propre candidature. "Je ne sais pas si je peux être la meilleure pour ma famille politique. Je veux avoir le meilleur, le meilleur je serais avec lui", poursuit-elle.
Désir d'une droite droite dans ses bottes : Bruno Retailleau
Mais Xavier Bertrand n'est pas le seul espoir des Républicains. Certains, d'ailleurs, n'ont jamais quitté les rangs du parti. C'est le cas de Bruno Retailleau, que Le Figaro présente comme "l'homme qui veut renouveler la droite".
"C'était une bonne journée. On a retrouvé une envie de droite. Samedi, on a pu constater que le barycentre de la salle était à droite. Finalement, Port-Marly a été la démonstration, que n'espéraient sans doute pas certains, que notre jeunesse militante veut un renouvellement et ne veut pas céder sur nos convictions", a-t-il déclaré devant les micros de nos confrères. Pour lui, pas de doute possible : "la clarté des convictions est la condition de la victoire", affirme-t-il.
C'est là, d'ailleurs, une partie intégrante de sa promesse. "Il faut une droite du sursaut. Il faut en finir avec la droite de l'entre-soi, ce club de vétérans liés par des amitiés anciennes, et avec la droite de l'entre-deux", assène-t-il.
N'y a-t-il pas de femme présidentiable à droite ? N'oublions pas Valérie Pécresse
Rachida Dati n'était pas la seule à réfléchir à une possible candidature. Valérie Pécresse n'a jamais fait de secret sur certaines de ses ambitions. Sans pour autant se déclarer entièrement. En août 2020, elle s'est d'ailleurs laisser aller à quelques confessions au micro de RTL…
"A ce stade, je n'exclus rien, je n'écarte rien", reconnaît l'ancienne membre des Républicains, qui dirige aujourd'hui son propre parti, sobrement intitulé "Soyons Libre", interrogé sur ses envies d'Elysée. Pourtant, elle nuance.
"Est-ce que vous pensez que les Français attendent de la présidente de l'Île-de-France qu'elle s'occupe d'eux, ou qu'elle s'occupe d'un horizon très lointain qu'est 2022 ?", questionne-t-elle à son tour.