De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Un retour qu’on n’attendait pas. Médiatiquement très présent au début de la pandémie de coronavirus Covid-19, le professeur Didier Raoult s’était fait plus rare ces dernières semaines. Depuis son audition par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale à la fin du mois de juin, le "druide", comme certains l’appellent, était plus que discret. Il a finalement rompu la quiétude du mois d’août mercredi lors d’une interview accordée à la chaîne Cnews. Didier Raoult est allé une nouvelle fois à contre-courant de beaucoup de ses confrères en évoquant le coronavirus mais aussi les dernières annonces du gouvernement.
Didier Raoult : "Il faut se calmer"
Réagissant à l’augmentation successive du nombre de nouveaux cas ces derniers jours, Didier Raoult affirme qu’il s’agit d’une conséquence directe de la généralisation des tests effectués. Pour lui, la Covid-19 "n’est pas plus mortelle que les autres" car "son taux de mortalité est bien en dessous des 2%". Le problème viendrait donc avant tout "de notre manque de connaissance vis-à-vis du coronavirus".
Le directeur de l’Institut Méditerranée-Infection de Marseille n’est pas satisfait des dernières directives du gouvernement concernant le port du masque en entreprise, qui sera obligatoire dès le mardi 1er septembre. Il ne l’est pas non plus de certaines villes qui ont décidé de rendre le port du masque obligatoire en extérieur. "Il faut se calmer, faire des recommandations de bon sens je crois, mais je redoute, dans une société qui est aussi fragile et aussi nerveuse, toutes les mesures qui augmentent cette tension qui n’est pas justifiée par les nombres", a-t-il avancé. Pour lui, le masque va finir par être une source de conflits plus qu’autre chose.
Didier Raoult : "Il y a toujours un dictateur"
Lors de cet entretien avec Cnews, Didier Raoult n’a pas mâché ses mots sur le port du masque obligatoire. Ainsi, il aurait "préféré qu’on reste à un niveau de recommandation plus que d’obligation". "Si les masques peuvent rassurer c’est une chose, mais je suis inquiet qu’on fasse une fixation trop importante dessus, parce que maintenant c’est les gens qui vont vouloir faire la loi", a ajouté le professeur, grand défenseur de l’hydroxychloroquine pour lutter contre le coronavirus. Pourquoi une telle crainte ? Car, selon lui, "il y a toujours un dictateur rentré dans beaucoup de gens qui voudraient imposer […] Il risque d’y avoir des tensions, des bagarres". Plutôt que le port du masque, Didier Raoult recommande une chose toute simple…
Didier Raoult : "Ce n'est plus la même maladie"
"A l’exception de son utilité pour les soignants, rien n’est démontré" à propos du masque, a expliqué Didier Raoult sur Cnews. Selon lui, vu que la transmission du virus se fait "essentiellement par les mains", se les laver très fréquemment est plus important.
Il voit désormais une différence entre la vague de février et les nouveaux cas : "Ce n’est plus la même maladie. Les formes actuelles sont davantage bénignes, il n’y a plus du tout de troubles de la coagulation et la proportion de gens hospitalisés est beaucoup plus faible". Il a conclu en évoquant "le grand mystère des maladies infectieuses : au début elles sont graves, puis le sont moins". "Peut-être est-ce dû à l’immunité qui se développe dans la population ? C’est une hypothèse. La seule certitude, c’est que toutes les épidémies finissent par disparaître".