De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
La politique est une affaire de séduction. Certains l’ont pratiquée plus que d’autres et les rumeurs sont allées bon train lorsque Valéry Giscard d’Estaing était président de la République. De 1974 à 1981, le troisième président de la Ve République est le plus jeune locataire de l’Elysée et le reste jusqu’à l’élection d’Emmanuel Macron en 2017. Son jeune âge pour la fonction l’a poussé à moderniser et rajeunir son mandat, s’inspirant notamment des Etats-Unis et du président John F. Kennedy. 46 ans après son accession au pouvoir, les Français retiennent de sa présidence une avancée sur les questions sociales, avec le divorce par consentement mutuel et la dépénalisation de l’avortement, portée par Simone Veil.
Valéry Giscard d’Estaing et la garçonnière parisienne
Comme tout homme politique, son mandat a aussi été accompagné de rumeurs sur sa vie privée et sur les nombreuses conquêtes qui lui sont attribuées. Son surnom ? "Valéry Folamour", tant sa réputation de séducteur était grande et le précédait partout. Dans son livre Une histoire érotique de l’Elysée : de la Pompadour aux Paparazzi, Jean Garrigues explique que Valéry Giscard d’Estaing possédait même une garçonnière en plein Paris, tout comme son pire ennemi Jacques Chirac. Ce serait même son ministre de l’Intérieur, Michel Poniatowski, qui aurait loué pour lui un petit studio parisien dans lequel il pouvait accueillir discrètement ses différentes maîtresses.
Quatre décennies plus tard, on prête de nombreuses conquêtes à l’ancien président de la République, sans que rien n’ait jamais été confirmé. Dans son livre VGE : une vie, George Valance explique que "ce grand séducteur aura toute sa vie un faible pour les actrices. Pour les actrices, comme pour les princesses et autres duchesses. Et pour les journalistes". Un besoin de plaire et un attrait pour la séduction qui lui confèrent un intérêt pour "les amours compliquées". Explications.
Valéry Giscard d’Estaing et "l'obsession de séduire"
Valéry Giscard d’Estaing plaisait aux femmes et il le savait. Il a lui-même revendiqué ses talents de séducteur dans ses mémoires baptisées Le pouvoir et la vie. Il ne s’est jamais caché, mais n’a jamais précisé si certaines rumeurs étaient vraies ou totalement inventées. Parmi ses liaisons supposées, ont notamment circulé les noms de Marie-Laure Decker, Marlène Jobert, Marie Laforêt, Brigitte Bardot, Cathy Rosier et même la princesse Diana. Dans son ouvrage VGE : une vie, George Valance explique que l’ancien président "a eu très tôt l’obsession psychotique de séduire" et qu’il promettait à ses conquêtes "un amour éternel".
Pourtant, selon Pierre-Christian Taittinger, "il avait toujours des amours compliquées". "Je me rappelle cette jeune Belge qu’il allait voir secrètement. Il l’avait séduite par la musique. C’était son grand numéro de séduction. Il se mettait au piano et jouait de la musique romantique, du Chopin, du Liszt…", expliquait alors l’ancien secrétaire d’Etat dans le livre de George Valance. Pourtant, il revenait toujours à son épouse Anne-Aymone.
Valéry Giscard d’Estaing et son "grand besoin d'affection"
Si le tout Paris n’ignorait rien des conquêtes de Valéry Giscard d’Estaing, son épouse était aussi au courant. Mariée à l’ancien président de la République depuis 1952, mère de quatre enfants, Anne-Aymone Giscard d’Estaing n’a jamais quitté son mari, malgré les nombreuses rumeurs de divorce qui ont couru à l’époque. Comme si elle cherchait à excuser le comportement de son mari, ou à l’expliquer, Anne-Aymone Giscard d’Estaing confiait, après le mandat de son époux qu’il est "un homme qui a un grand besoin d’affection et d’attentions personnelles".
Pourtant, en 1974, avant l’élection de son mari, elle confiait sa colère auprès de Madame Figaro. C’est ce qu’explique Christine Leclerc dans son ouvrage Tigres et tigresses : Histoire intime des couples présidentiels sous la Ve République. Celle qui allait devenir Première dame confiait alors : "Il ne s’est jamais préoccupé de quelqu’un d’autre que de lui-même ! Pas un geste, pas un mot qui ne soit calculé ! C’est toujours moi, moi et moi".