Le gouvernement annonce de nouvelles règles pour les obsèquesIstock
Les pompes funèbres sont débordées et les maires n'ont plus les moyens de répondre à leurs devoirs. Et alors que la pandémie de coronavirus continue de faire des dizaines de morts chaque jour en France, le gouvernement a décidé de revoir les règles relatives aux obsèques.
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Le ministère chargé des Relations avec les collectivités territoriales a répondu à l’appel au secours envoyé par l’Association des maires de France (AMF) en prenant toute une série de nouvelles mesures censées assouplir les règles relatives aux obsèques pendant la pandémie de Covid-19.

Adressée à tous les préfets de France, la note du gouvernement commence par réaffirmer certains principes : "Toute mesure visant à interdire l’accès aux pompes funèbres de personnes décédées du Covid-19 est discriminante", "le choix du mode de sépulture, voulu notamment par le défunt, a valeur légale et doit être respecté" et les opérateurs doivent pouvoir accéder au cimetière "de manière fluide". Puis le document précise ce qui change.

Jusqu’à six mois pour l’inhumation ou la crémation d’un défunt

Ainsi, le délai pour procéder à l’inhumation ou la crémation d’un défunt est passé de 6 jours à 21 jours, et même plus en accord avec le préfet de la zone concernée. Les familles qui souhaiteraient bénéficier d’un délai supplémentaire pourront également bénéficier d’un délai de six mois maximum. La note indique en effet que le dépôt des corps, placés dans un cercueil hermétique, pourra se faire pendant six mois dans un dépositoire (dispositif d’accueil temporaire). Les préfets de France ont d’ailleurs été appelés à identifier dans leurs départements des "lieux " où "les corps pourraient être conservés dans la dignité dans l’attente de leur inhumation", avait annoncé vendredi dernier la porte-parole du ministère de l’Intérieur.

Ces mesures devraient permettre "d’offrir aux familles une possibilité d’attendre le retour d’une situation plus favorable pour organiser des obsèques conformes aux souhaits du défunt", souligne le gouvernement dans sa note.

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D’autres mesures ont également été annoncées, notamment au sujet du déroulement des obsèques.

Les familles sont autorisées à voir le visage du défunt

Cette annonce devrait redonner une esquisse de sourire à de nombreuses familles endeuillées : les proches du défunt sont désormais autorités à voir son visage. 

Alors que depuis le début du confinement les pompes funèbres devaient procéder à la mise en bière immédiate avec une housse hermétique, dorénavant la mise en bière sur le lieu de décès n’est plus obligatoire. Ainsi, le visage du défunt peut être rendu visible pour la famille. Certaines règles sanitaires doivent toutefois être respectées comme le maintien  à un mètre de distance et ce, sur une très courte durée.

Obsèques : le nombre de personnes toujours limité

Dans sa note, le ministère chargé des Relations avec les collectivités territoriales a également écrit que le nombre de personnes pouvant être présentes à des obsèques dans un cimetière était maintenu à 20. Un chiffre qui comprend les employés des pompes funèbres et qui encore plus réduit pour les crémations. Des consignes strictes qui choquent de nombreuses familles endeuillées. Mais certaines entreprises du secteur ont trouvé des solutions pour atténuer leur peine.

Les obsèques filmées pour les personnes qui n’ont pas y assister

Les mesures relatives aux obsèques qui ont récemment été prises par les autorités ne sont pas toujours bien acceptées par les familles endeuillées. Nombre d’entre elles regrettent en effet que le nombre de personnes pouvant assister à la cérémonie d’adieux soit autant restreint. Certaines entreprises leur proposent ainsi de filmer la cérémonie afin qu’elles puissent y assister de chez elles et puissent conserver les images pour la revivre ensemble après le confinement.