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Sur la rivière, la mort s’étend à perte de vue. "Nous venons de porter plainte contre Nestlé France pour pollution et infraction à l’article 432.3 du code de l’environnement", a d’ailleurs affirmé Michel Adam, président de la Fédération de pêches des Ardennes, contacté par l’AFP, dont Le Figaro reprend les informations, après le drame. Sous ses yeux, des tonnes et des tonnes de poissons morts, dans l’Aisne. Un phénomène catastrophique explique-t-il.
"Tout est mort sur une portion de 7 km et 30 mètres de large. On a déjà récupéré trois tonnes de poissons morts. Mais il y en a encore, 14 espèces ont été touchées, dont des espèces protégées comme l’anguille ou la lamproie", poursuit-il, visiblement sidéré : "Cela fait 40 ans que je suis à la fédération, je n’ai jamais vu une pollution de cette ampleur".
Nestlé a-t-il empoisonné la rivière ?
En pratique, explique-t-il, c’est Nestlé qu’il faut blâmer pour une pareille situation. L’usine de Challerange, installée à 50 km de Reims environ, a en effet confirmé un "débordement ponctuel et involontaire d’effluents de boues biologiques, sans présences de produits chimiques", rappelle le quotidien. Le directeur de l’usine a fait savoir, au travers d’un communiqué, que les faits remontaient à dimanche soir. "Dès connaissance du signalement, dimanche à 23h, nous avons immédiatement stoppé la production et mis un terme au déversement", a-t-il écrit. En tout et pour tout, il estime la durée total de ce dernier à moins de trois heures.
Depuis, des sapeurs-pompiers - épaulés de pêcheurs bénévoles "procèdent à l’enlèvement des poissons et à leur évacuation" à fait savoir la préfecture, qui indique aussi qu’un barrage a été posé, "pour contenir la propagation de la pollution".