De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le répit aura été de courte durée. Confrontée à l’épidémie de coronavirus Covid-19 depuis le mois de janvier, la France est encore loin d’en être débarrassée. Le virus a fait plus de 30 000 morts ces deniers mois et si certains décès ont pu être évités grâce au confinement, l’Etat ne veut pas abattre cette carte une seconde fois. Ces dernières semaines, le gouvernement a appelé au respect des gestes barrière et des mesures de distanciation sociale, alors que le nombre de clusters se multiplie sur le territoire. Après ces mois de stress et d’incertitude, de nombreux Français n’ont qu’une envie : profiter de leurs vacances et ne plus entendre parler du Covid-19.
Covid-19 : le Conseil scientifique tire la sonnette d'alarme
Impossible pourtant de l’oublier, car le Conseil scientifique vient de tirer la sonnette d’alarme. Dans son avis rendu au gouvernement le 27 juillet et publié mardi 4 août, les médecins s’inquiètent d’une reprise de l’épidémie dans l’Hexagone. L’instance juge en effet "hautement probable qu’une seconde vague épidémique soit observée à l’automne ou l’hiver". Elle estime que "l’équilibre est fragile et [que] nous pouvons basculer à tout moment" vers une reprise qui ne serait pas contrôlée, comme c’est le cas chez plusieurs de nos voisins.
Résultats, après un déconfinement progressif, plusieurs mesures inverses ont été prises ces derniers jours. Le port du masque est désormais obligatoire dans l’ensemble des lieux publics clos et certaines villes ont décidé d’aller plus loin en l’imposant aussi dans les rues. C’est notamment le cas à Nice, Toulouse, Lille, mais aussi Paris, dans une moindre mesure. Dans son rapport, le Conseil scientifique invite à adopter les bons gestes pour éviter une seconde vague à l’automne, mais les chiffres parlent d’eux-mêmes : le virus circule nettement plus qu’avant.
Covid-19 : que disent les chiffres ?
La courbe s’est inversée. Un des indicateurs essentiels du suivi de l’épidémie est le nombre de personnes admises en réanimation. Durant le confinement et le pic de l’épidémie, ce dernier était très haut, avant de baisser progressivement jusqu’au mois d’avril. Du 9 avril à la fin du mois de juillet, ce nombre était même en baisse continue, avant de brutalement s’inverser le week-end dernier.
Un autre facteur important, lui aussi surveillé par les épidémiologistes, est le taux de reproduction du virus : alors qu’il était de 0,7 à la fin du confinement, il frôle désormais le 1,4, selon les chiffres de Santé publique France. Le nombre de cas, lui, augmente de nouveau et la semaine dernière ce sont près de 1 000 contaminations par jour qui ont été dénombrées dans l’Hexagone. Tout repose désormais sur l’anticipation.
Covid-19 : prévenir et anticiper
Si les chiffres repartent à la hausse, il faut aussi faire la part des choses : le nombre de cas graves est bien moins important que durant le confinement (390 actuellement contre 7 000 le 9 avril). Il s’agit donc, plutôt, d’un avertissement après une période de net recul. Si on ne fait pas attention, le coronavirus Covid-19 revient à la charge.
Débordées lors de la première vague, les autorités doivent désormais anticiper, pour éviter que la même situation ne se reproduise. C’est pour cette raison que le Conseil scientifique demande aux 20 grandes métropoles du pays d’élaborer des "plans de prévention", qui peuvent aller jusqu’au reconfinement. Le port du masque est plus que jamais conseillé, avant qu’il ne devienne peut-être obligatoire absolument partout.