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Jean-Pierre Bacri : un râleur culte du cinéma français
Le monde du cinéma est en deuil. L'acteur Jean-Pierre Bacri s'est éteint tragiquement le 18 janvier 2021 à l'âge de 69 ans des suites d'un cancer. Durant toute sa carrière, le dramaturge a su se démarquer de ses pairs par le biais de ses personnages souvent un brin râleur et ronchon. Des rôles qui lui ont permis d'être très apprécié du public français.
On se souvient notamment du film Cuisine et Dépendances où Jean-Pierre Bacri incarnait un personnage en colère mais attachant au côté de sa compagne de l'époque Agnès Jaoui. En 1997, l'acteur a brillé dans le long-métrage On connaît la chanson d'Alain Resnais. Un scénario co-écrit avec sa compagne Agnès Jaoui. Pour son interprétation remarquée, il remporte plusieurs récompenses dont le César du meilleur scénario original ou adaptation ainsi que le César du meilleur acteur dans un second rôle. La même année, il partageait l'affiche du film culte Didier avec son ami Alain Chabat. Une comédie loufoque qui a marqué toute une génération.
Dans une interview accordée au Figaro en 2017, Jean-Pierre Bacri s'était confié sur ses rôles d'anti-héros au cinéma. "C'est vrai que je vais moins vers les héros, les héros m'ennuient. Si on me propose le rôle d'un type qui est formidable, mais à qui le monde fait des misères, je n'ai pas envie de le jouer. Ça m'emmerde parce que je ne trouve pas que ce soit crédible. Donc je joue des gens qui ont des problèmes, placés face à des contradictions, c'est ce qui m'amuse le plus", avait-il expliqué à nos confrères.
Jean-Pierre Bacri restera l'un des acteurs les plus récompensés du cinéma français avec pas moins de 19 récompenses reçues tout au long de sa carrière.
Jean-Pierre Bacri : un voyant lui a prédit le jour de sa mort
Invité dans l'émission Les pieds dans le plat de Cyril Hanouna en 2015, le comédien Jean-Pierre Bacri avait raconté une anecdote très surprenante. Lorsqu'il était plus jeune, un voyant lui a prédit la date de sa mort.
"Effectivement, un jeune petit voyant m’a dit, lorsque j’avais 17 ans et que j’étais au lycée : 'Je connais la date de ta mort, mais je ne peux pas te la dire'", avait-il affirmé au micro d'Europe 1 et d'ajouter : "Quand on est jeune, on se croit immortel et on s'en fout". Toutefois, à force de persévérance, le jeune voyant lui a finalement lâché l'information. "Il m'a dit : 'juin 2015'". Une date calculée à partir des signes astrologiques du comédien. "On ne peut pas s’empêcher, évidemment, d’y penser. C’est pour ça qu’on avait écrit ça dans Au bout du conte", avait-il expliqué.
Jean-Pierre Bacri : ces autres métiers auxquels il se prédestinait
Invité sur le plateau de l'émission Mardi cinéma en 1986, Jean-Pierre Bacri s'était confié sur ses premiers pas au cinéma. Il a ainsi révélé qu'il avait suivi dans un premier temps des cours de théâtre dans le but de séduire une jeune femme. "Je suis rentré dans un cours d'art dramatique par hasard. J'avais rendez-vous avec une amie pour laquelle j'avais envie de faire une connaissance plus approfondie. Je voulais m'étendre un peu sur le sujet ce qu'elle m'a déconseillé en me disant : 'pas ce soir je vais au cours d'art dramatique'. C'est comme ça que je suis rentrée dans un cours", avait-il confié.
La star aurait pu passer à côté de sa brillante carrière d'acteur puisqu'il ne se prédestinait pas à suivre cette voie. "Je ne voulais pas être acteur au départ. Je voulais être prof de français, latin. Ensuite banquier puis finalement acteur", avait-il révélé.
Jean-Pierre Bacri : cet héritage laissé à un célèbre journaliste
Plus d'un an après sa disparition, le journaliste Pierre Lescure avait évoqué un tendre souvenir de leur amitié au micro de France Bleu.
"Ça fait un an que Jean-Pierre Bacri est parti et il avait, sur sa cheminée, cette pendule qui n'avait pas d'aiguille. Elle était toute bringuebalante et pourtant, c'était une pendule art déco. Il avait toujours cette formule de dire : 'On est là, entre nous, donc on a le temps, on restera entre nous tant que le match n'est pas fini - puisqu'on se voyait pour regarder des matchs de foot - et le temps ne fait rien à l'affaire, 'quand on est con, on est con', selon la chanson de Brassens", expliquait-il et de poursuivre : "Quand Jean-Pierre Bacri est parti, j'ai pu récupérer cette pendule, que j'ai maintenant chez moi et je n'oublie jamais que 'quand on est con, on est con et que le temps ne fait rien à l'affaire'. Mais ça me rappelle surtout toutes ces soirées qu'on a passées avec Jean-Pierre".