La technologie nécessaire au bon fonctionnement de la téléphonie mobile va entraîner une révolution : les anciennes fréquences 2G et 3G vont être délaissées par les opérateurs. Or, la connexion des alarmes...
Challenger de Benoît XVI en 2005
« Il semble que les cardinaux sont allés me chercher au bout du monde » a-t-il déclaré à la foule en début de soirée. Rompant avec la tradition des papes européens, Jorge Mario Bergoglio a créé la surprise, et est déjà perçu comme le pape de la nouveauté. Premier pape à venir du continent américain, il ne faisait pas partie des favoris. Pourtant en 2005, il aurait pu faire de l’ombre à Joseph Ratzinger. Discret, il avait semble-t-il recueilli de nombreuses voies parmi les cardinaux électeurs, mais leur avait rapidement fait savoir de ne pas continuer à voter pour lui car il ne désirait pas accéder à la fonction de souverain pontife. il avait ensuite repris sa vie dans l’ombre.
Le « pape des pauvres »
Surprise encore, au regard de son parcours. D’origine modeste, il est le dernier d’une fratrie de cinq enfants. Diplômé en chimie, il a aussi étudié la philosophie, et ne vit plus qu'avec un seul poumon depuis l'âge de 20 ans. Jésuite, celui qui a choisi de s’appeler François, en hommage au très humble Saint de l’Eglise catholique, est connu pour sa proximité avec le peuple et son mode de vie simple. Rebaptisé le « pape du peuple » ou le « pape des pauvres », Jorge Mario Bergoglio a en effet fait de la pauvreté un combat de tous les jours, notamment dans les bidonvilles de Buenos Aires, estimant que "la pauvreté est une violation des droits de l'homme". Ce fan de foot (il est un grand supporter du club de San Lorenzo) se lève tous les matins à 4h30. A Buenos Aires, il préférait vivre dans un modeste appartement plutôt que dans la luxueuse demeure des archevêques, et se déplace en transports en commun plutôt qu’en voiture avec chauffeur.
Un pape très anti mariage homosexuel
Engagé auprès du peuple, Jorge Mario Bergoglio est aussi un homme de conviction, qui n’hésite pas s’opposer au pouvoir en place pour exprimer clairement son point de vue. Vif opposant à la politique de Nestor Kirchner, président de l’Argentine entre 2003 et 2007, il a ensuite plusieurs indiqué son désaccord avec Cristina Kirchner, qui a succédé à son mari à la tête du pays. En 2009, il l’avait ainsi accusé de creuser les inégalités sociales. Et en 2010, il s’était violemment exprimé contre le mariage homosexuel, qu’il avait qualifié de « démon infiltré dans les âmes ».
Un pape progressiste ?
Jorge Mario Bergoglio va-t-il apporté un souffle nouveau à l’Eglise catholique, comme l’attendent de nombreux fidèles ? Il apparait en tout cas comme moins conservateur que Benoît XVI sur certaines questions. Concernant la contraception par exemple, il l’a reconnue utile pour la prévention de certaine maladie. Selon son entourage, il semblerait également vouloir faire de la réforme de la Curie, l’une de ses priorités.
Des casseroles durant la dictature ?
Reste que Jorge Mario Bergoglio ne fait pas l’unanimité. Son rôle durant la dictature argentine est en effet flou. Soupçonné par certains d’avoir dénoncé deux de ses confrères, enlevés puis torturés, d’autres affirment qu’il a tout fait pour les faire libérer. Dans ses premières déclarations, le nouveau pape a en tout cas déclaré qu’il invitait les fidèles à « entreprendre un chemin de fraternité, d'amour » et a indiqué poursuivre l’évangélisation. Sa tâche à la tête de l’Eglise catholique s’annonce en tout cas ardue, l’institution se trouvant quelque peu ternie par de récents scandales, notamment la question de la pédophilie.