De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Si le Sénat de droite a voté dans la nuit de mercredi à jeudi en faveur de trois jours de carence en cas d’arrêt maladie pour les fonctionnaires lors de l’examen du projet de loi Macron, l’amendement devrait pourtant être retoqué lors de son examen à l’Assemblée nationale.
Selon le sénateur UMP des Hauts-De-Seine, Roger Karoutchi, auteur de l’amendement, l'instauration du jour de carence en 2011 avait pour objectif "de faire converger les règles applicables dans le secteur privé et le secteur public". Une mesure qui a "contribué à améliorer la performance du service public et a permis de réaliser 60 millions d'euros d'économie pour sa première année d'application", selon le sénateur, repris par l’AFP. Et de préciser : "L'instauration de trois jours de carence pourrait donc permettre a minima la réalisation de 180 millions d'euros d'économies".
"L'argument de l'injustice entre privé et public ne tient pas"
Une idée que rejette le gouvernement. "Deux tiers des salariés du privé ne perdent pas en rémunération, grâce à des conventions collectives protectrices. L'argument de l'injustice entre privé et public ne tient pas", a ainsi répondu le ministre de l'Economie Emmanuel Macron, cité par Challenges.
Peu de chances par ailleurs de voir le texte sur ce délai de carence être définitivement adopté lors de sa prochaine lecture à l’Assemblée. Avec une gauche majoritaire dans l’Hémicycle, l’amendement devrait en effet être retoqué par les députés.
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