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Nom de naissance
La députée européenne est née Marion Anne Perrine Le Pen, à Neuilly-sur-Seine. Marine n'est donc pas son prénom de baptême, lequel n'a apparemment jamais été utilisé. On peut s'interroger sur l'origine de ce prénom officieux, désormais largement officiel. Sans doute la contraction de "Marion" et "Perrine" ?
Une aubaine pour sa nièce Marion Maréchal-Le Pen (à droite sur la photo), qui s'est fait remarquer en se lançant en politique à l'âge de 20 ans. Elle a été candidate sur une liste FN lors des régionales de 2010. Sa ressemblance frappante avec l'actuelle présidente du Front national a alors frappé l'opinion publique.
Enfants
Marine Le Pen a trois enfants d'une première union. L'aînée, née en 1998, s'appelle Jehanne. Ce prénom vient de l'orthographie originale du prénom de Jeanne d'Arc. Personnage historique dont la statue parisienne, rue de Rivoli, accueille à ses pieds chaque 1er mai le discours frontiste lors de la fête du travail. Suivent les jumeaux Louis et Mathilde, nés en 1999.
Marine Le Pen reste absolument silencieuse sur sa vie privée. Ainsi, le nom de famille de ses enfants n'a été dévoilé qu'une seule fois par la presse, ce qui a valu des poursuites à VSD (voir partie "Protection de sa vie privée de l'article"). Marine Le Pen consacre néanmoins quelques pages de son livre A Contre-flots (Grancher, 2006) à ses enfants.
Le grand secret dans lequel ceux-ci évoluent est sans aucun doute voulu par leur mère, des suites de sa propre enfance. En effet, Marine Le Pen explique dans un chapitre de son livre intitulé "Bienvenue dans un monde sans pitié" que "l'école n'est pas le lieu de la compassion. Cela, [j'ai eu] l'occasion de le vérifier hélas (...) tout au long de ma scolarité (...) à cause non de ce que je faisais, bien ou mal, mais à cause de mon seul nom."
Vie conjugale
Marine Le Pen est divorcée du père de ses enfants. Voulant protéger ceux-ci, impossible d'en savoir davantage sur ce premier homme de sa vie, dont même le nom reste secret. Ce détail justifie sans doute le fait qu'elle soit très silencieuse sur la contraception, et les thématiques susceptibles de charmer l'électorat religieux.
Son compagnon actuel, Louis Alliot bien que discret, est plus connu des médias. En effet, il occupe des fonctions à la tête du parti dont il est membre depuis 1989, et serait une véritable "boîte à idée" selon elle. Il est à l'origine du think tank "Idées nation", chargé d'établir le programme de campagne de Marine Le Pen.
Logement et patrimoine
Comme c'est souvent le cas, le discours très populiste des partis ne fait pas de ses hérauts des pauvres. Marine Le Pen ne fait pas exception à la règle. Née à Neuilly-sur-Seine comme Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen habite toujours dans les Hauts-de-Seine à Saint-Cloud... mais pas seulement. En effet, la présidente du Front national dipose de pas moins de quatre logements différents !
En décembre 2010, elle fournit à L'Express la liste de ses possessions. Il y a tout d'abord la maison famiale à La Trinité-sur-Mer dans le Morbihan, dont elle est copropriétaire avec ses soeurs. Elle loue également un appartement à l'année à Hénin-Beaumont qui est son fief électoral depuis des années. Elle vient aussi d'acheter avec son compagnon Louis Alliot une maison à Millas en Haute-Garonne, pour laquelle elle a demandé un crédit sur 25 ans. Par ailleurs, elle a des parts dans la "SCI du Pavillon de l'Ecuyer", qui est la société propriétaire de la Villa de Montretout à Saint-Cloud.
Il s'agit d'un domaine de 5 000 m2 d'une valeur estimée à 6,45 millions d'euros et abritant un manoir, des écuries et un chenil. Celui-ci avait été légué à son père par un de ces admirateurs, Hubert Lambert, riche héritier décédé à l'âge de 42 ans dans les années 1970.
Enfin, Marine Le Pen posséderait une Peugeot 807, achetée à crédit sur quatre ans.
Profession et études
Marine Le Pen n'a pas toujours été une femme politique : elle est avocate de formation. Après une maîtrise de droit privé, elle a obtenu un DEA de droit pénal avant de passer son certificat d'aptitude à la profession d'avocat. Elle a été longtemps avocate au barreau de Paris, avant d'embrasser une carrière politique au sein du Front national en 1998.
Dans ses fonctions, elle aura eu l'occasion de défendre tous types de clients, au premier rang desquels... des étrangers menacés d'expulsion ! Elle reconnaît avoir plaidé gratuitement en faveur d'immigrés lorsqu'elle trouvait qu'ils étaient "injustement traités".
Le 8 mars 2011, Maître Kiejman, avocat de Chirac, Bettencourt et Polanski, déclare sur le plateau du Grand Journal : "La seule manière de descendre Marine Le Pen, c’est de révéler qu’elle a beaucoup de cœur car quand elle était jeune avocate et qu’elle était commise d’office pour des étrangers en menace d’expulsion, je peux vous dire qu’elle se battait comme une folle pour qu’on n’arrive pas à les expulser ! Il faut la démolir par sa faiblesse, elle est une fausse dure !"
Mais il est important de rappeler qu'à l'époque, elle a défendu également des membres du Front national, qu'ils soient poursuivis pour violences verbales ou physiques. C'est le cas notamment de Samuel Maréchal, l'ex-mari de sa soeur Yann et père de Marion Maréchal-Le Pen accusé de "coups et blessures volontaires" sur des lycéens en 1995.
Carrière politique
Marine Le Pen a connu une carrière politique fulgurante. Abandonnant sa carrière d'avocat en 1998, elle dirige dès la même année le service politique du FN. Elle s'est pourtant encartée bien plus tôt, dès 1986, à sa majorité. Sa filiation lui ouvre les portes : son père la nomme vice-présidente du FN en 2003, avant de la nommer en 2007 vice-présidente exécutive chargée de la communication. Les partisans ont avalisé cette route toute tracée vers la présidence le 16 janvier 2011, lorsque Marine Le Pen est élue à la tête du FN.
Par ailleurs, Marine Le Pen est élue conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais (1998-2004), puis conseillère régionale d'Ile-de-France et députée européenne depuis 2004. Enfin elle est conseillère municipale d'Hénin-Beaumont (Pas de Calais) depuis 2008.
Selon les données du Parlement européen recueillies entre 2004 et 2009, elle n'a assisté qu'à 58% des séances plénières de l'institution depuis son élection en son sein. En effet, elle n'aurait signé que 168 fiches sur 288 séances.
En ce qui concerne les revenus de Marine Le Pen, elle perçoit un salaire brut en tant qu'eurodéputée de 7 665 euros (6 083 euros en net), auquel peuvent s'ajouter des indemnités de frais. Par ailleurs le salaire brut des conseillers régionaux est de 2 647 euros, lesquels sont rabotés en cas de cumul des mandats. Elle touche donc selon elle que 490 euros nets de son poste de conseillère régionale, qu'elle reverserait à son parti. Selon sa déclaration d'intérêts financiers reçue par le Parlement européen le 11 janvier 2011 (consulter la copie), Marine Le Pen ne perçoit que les revenus de ses activités professionnelles politiques : elle n'aurait ni rétribution pour son mandat municipal, ni pension pour ses trois enfants à charge.
L'attentat de novembre 1976
Le 1er novembre 1976, la famille Le Pen est victime d'un attentat. Marine Le Pen, dans son livre A Contre-flots (Grancher, 2006), considère ce jour comme son entrée dans la réalité du monde politique. Elle a huit ans. Ce ne sont pas moins de 20 kg de dynamite qui sont déposés sur le palier de l'appartement familial du 4e étage, dans le 15e arrondissement de Paris. L'immeuble est entièrement soufflé, et pas moins de douze appartements voisins sont détruits, ce qui en fait le plus gros attentat depuis la fin de la guerre ! Par miracle, il n'y a aucun mort - un bébé survit même à une chute de cinq étages, amortie par son matelas.
Le premier chapitre du livre de la présidente du Front national relate cet évènement : "La peur de l'attentat crée un cordon sanitaire autour de vous: il ne faut pas vous fréquenter. Le Pen est un homme dangereux parce qu'il est une cible. Voilà l'équation créée à ce moment de notre existence par l'attentat. Voilà avec quoi il nous a fallu vivre et compter à partir de là." (lire le premier chapitre en ligne)
Pierrette Le Pen dans Playboy
En 1987, la famille connaît un moment embarrassant. Pierrette Le Pen (née Lalanne), mère des trois soeurs Le Pen (Marine est la cadette, après Yann et Marie-Caroline) et qui a quitté son mari Jean-Marie en mauvais termes, décide de se venger en l'embarrassant. Pin-up dans les années 1960, elle pose en 1987, à moitié nue, pour le magazine Play Boy
Pourtant, c'était l'amour absolu entre Pierrette et le fondateur du Front national. Mariés en 1960 à Paris, elle raconte qu'elle était son "repos du guerrier". Mais après 25 ans de vie familiale heureuse, entre vie parisienne et vacances à la Trinité-sur-Mer, Pierrette s'enfuit en 1984 avec un journaliste chargé d'écrire la biographie du leader frontiste. Le divorce est prononcé en 1985, mais Pierrette Lalanne en veut à son ex-mari. Elle explique au magazine chargé de prendre les clichés de nu: "Son orgueil et sa vanité l'ont amené à être cruel avec moi". Pour se venger, elle décide de poser en femme de ménage pour rappeler le rôle qu'il lui aurait donné pendant ce quart de siècle de vie commune.
Jean-Marie Le Pen lui aurait rapidement coupé les vivres, et les trois filles se seraient rangées à ses côtés. Marine, 19 ans, aurait déclaré à Paris Match : "Une mère, c’est un jardin secret, pas une décharge publique". Mais Pierrette est revenue, faisant dire à Yann, son aînée : "Elle n’a pas survécu loin de nous, il lui a pardonné".
Le parrain proxénète
En avril 2011, un autre scandale embarrasse Marine Le Pen. Cette fois encore, il ne s'agit pas d'elle mais d'un proche. A ce moment elle a 43 ans et est désormais présidente et présidentiable du Front national, après avoir remplacé son père en janvier. La presse s'acharne contre Marine Le Pen, quelques semaines après qu'un sondage controversé la déclare d'office au second tour de la présidentielle de 2012.
Les faits sont atypiques : le 8 avril, un certain Henry Botey est incarcéré à Fleury-Mérogis. A 77 ans, cette personne connue sous le nom de "Monsieur Eric" dirige un vaste réseau de proxénétisme à Pigalle, haut-lieu parisien du commerce érotique. Le "Much" et le "Lorelei", les deux établissements fermés par la brigade de répression du proxénétisme (BRP), seraient les façades d'un réseau de prostitution d'une trentaine de filles, affichant un bénéfice approximatif de 50 000 euros mensuels !
Ce Monsieur Eric, connu des forces de police, aurait eu un large soutien politique pendant de nombreuses années. Surtout, il serait devenu ami avec Jean-Marie Le Pen lors de la campagne présidentielle de 1965. Tous les deux ardents défenseurs de l'Algérie française, le frontiste coordonnait alors la campagne de Jean-Louis Tixier-Vignancourt, candidat de l'extrême droite à l'élection présidentielle face au général de Gaulle, pendant que le proxénète la finançait !
Une amitié suffisamment solide pour que Jean-Marie Le Pen, qui n'a jamais déclaré ne pas connaître les choix de vie de M. Botey, lui confie l'honneur d'être le parrain spirituel de sa fille, désormais en lice pour 2012
Protection de sa vie privée
Marine Le Pen est réputée intransigeante en ce qui concerne la défense de sa vie privée. En effet, ayant sans doute souffert elle-même d'une enfance surexposée, la présidente du FN a, à plusieurs reprises, laissé entendre qu'elle était prête à tout pour se protéger des journalistes. Le 7 mars 2011, en fin d'interview par Ruth Elkrief pour BFM TV, elle surprend la journaliste en martelant de manière agacée : "Comme pour les enfants, les journalistes doivent avoir peur aussi." Marine Le Pen a des antécédents en la matière. En janvier 2011, quelques jours avant qu'elle ne gagne les élections internes désignant le nouveau patron du FN, elle engage des poursuites judiciaires contre VSD.
Le magazine a alors mis en avant les prénoms et nom de ses trois enfants dans un article paru le 23 décembre 2010. Or le nom de famille de leur père était jusque-là tenu caché (voir la partie "Enfants" de cet article). Elle leur reproche également, une photo "volée" selon elle, la montrant avec ses enfants, les visages ayant été floutés.