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Les étals de nos supermarchés débordent de fruits et légumes en provenance d'Espagne, souvent plus accessibles financièrement que leurs cousins français. Cependant, les préoccupations des consommateurs concernant la présence de pesticides dans ces produits prennent souvent le pas sur leur prix attractif.
Des vidéos et des photos circulant régulièrement sur les réseaux sociaux montrent des champs espagnols arrosés de produits phytosanitaires à perte de vue. Doit-on, par conséquent, demeurer vigilant face aux productions espagnoles ?
Des chiffres à nuancer
Une enquête du magazine Que choisir a mis en lumière la situation, soulignant que les contaminations par les substances les plus risquées sont moins fréquentes dans la production locale. Cette enquête révèle des taux de résidus de pesticides variables entre les produits espagnols et français. Par exemple, 66 % des artichauts espagnols présentent des résidus de pesticides, comparés à 41 % pour les produits français.
Les chiffres pour les courgettes et les aubergines sont également significatifs, avec respectivement 83 % et 75 % pour les Espagnols, contre 34 % et 52 % pour les Français.
Une agriculture complexe
Jonathan Chabert, porte-parole de la Confédération paysanne, met en lumière la réalité complexe du secteur agricole pour nos confrères du Figaro. Il souligne que "les normes et équivalences actuelles peuvent intensifier la compétition entre les agriculteurs. De plus, les politiques agricoles nationales s'adaptent aux particularités climatiques, techniques et au nombre de producteurs".
À cela s’ajoutent des politiques dites "intra nationales" qui s’adaptent aux problématiques de climat, de techniques ou encore au nombre de producteurs. Avec un climat plus doux, l’Espagne n’utilise donc pas la même quantité de pesticides en hiver que les producteurs français.
La France n'est pas en reste
Malgré tout, la France elle-même n'est pas exempte de préoccupations. Bien que l'Espagne soit souvent pointée du doigt, les résultats en France sont loin d'être irréprochables. Que choisir rapporte que 25 % des artichauts français contiennent des traces de pesticides considérées comme "avérées" par les agences sanitaires européennes. Pour certains fruits tels que les pêches et les cerises, la France affiche même des résultats pires que ses voisins.
Toute la faute n’est donc pas à rejeter sur l’Espagne, comme le souligne Jonathan Chabert, toujours pour nos confrères du Figaro : "Il n’y a pas de méchants producteurs espagnols et de gentils agriculteurs français, la situation est beaucoup plus nuancée."
La voie à suivre
La comparaison entre les produits espagnols et français révèle des disparités, mais elle appelle également à une approche plus large. La nécessité de solutions s'étend au-delà des frontières nationales. La collaboration à l'échelle nationale, européenne, voire mondiale, est essentielle pour repenser les pratiques agricoles, encourager l'utilisation de méthodes alternatives, et garantir une transition en douceur vers une agriculture plus durable et respectueuse de l'environnement.
De bons gestes sont à adopter au quotidien comme nettoyer ses fruits et légumes, les éplucher et les nettoyer une seconde fois. Plutôt que d'acheter des tomates en hiver, mieux vaut se tourner vers des produits de saison : choux, betteraves, céleri, courges, carottes, épinards, clémentines, kakis, poires, poireaux, salades ou topinambours. De quoi ravir ses papilles en améliorant sa santé.