L'Insee publie les chiffres sur l'origine des immigrés en FranceIllustrationIstock
Jeudi 29 août, l'Insee a publié différents rapports sur les origines des populations immigrées en France. Les plus nombreuses viennent d'Afrique, suivies par les Européens et les Asiatiques. Focus sur ces statistiques pour en savoir plus sur nos compatriotes, actuels et futurs.
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Quand une personne est "née étrangère à l’étranger, et qu’elle réside en France" explique l'Insee, elle est considérée comme "immigrée". Les immigrés dans l'Hexagone représentent plus d'un habitant sur dix rapporte l'Institut dans plusieurs études publiées jeudi 29 août. Les principaux contingents proviennent d'Afrique à 48 %, d'Europe à 32 % et d'Asie à 14 %. Soit un total de près de 7 millions de personnes sur une population totale de 68 millions.

Le Maghreb principale zone d'immigration vers la France

D'après les données recueillies par l 'Institut national de la statistique et des études économiques, 3,5 millions de Français d'origine immigrée sont issus d'Afrique, plus particulièrement du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie), mais ceux venant de l'Afrique et du Sahel (Côte-d'Ivoire, Mali, Sénégal), pour des raisons familiales dans près d'un cas sur deux précise l'Insee, sont plus nombreux qu'auparavant. Autres raisons de cet exil : les études et le travail. Les chiffres indiquent que 60 % d'entre eux ont un emploi, 30 % sont étudiants et 10 % à la retraite. A noter que 7 % des immigrés africains viennent des îles de Madagascar et des Comores.

Une immigration historique venue d'Europe

Sans surprise, les Français d'origine européenne proviennent principalement d'Italie, d'Espagne, et du Portugal. Plus récemment de pays de l'Est comme la Pologne, la Roumanie ou la Bulgarie. Une immigration de travail pour 37 %, qui ne date pas d'hier pour les premiers cités. Puis pour le regroupement familial. Il faut savoir que beaucoup d'Italiens immigrés au début du XX e siècle sont repartis vivre chez eux suite à l'hostilité des ouvriers français et à la pauvreté qu'ils subissaient malgré leurs efforts d'intégration, ce qui est un fait méconnu. Toutes nations confondues ils sont actuellement 2,4 millions.

La population d'origine asiatique en augmentation

Ils seraient 1 million, principalement issus de Turquie, du Moyen-Orient et d'Asie du Sud-Est (ancienne l'Indochine coloniale : Laos, Vietnam...). Quant à l'immigration chinoise, elle serait en augmentation depuis les années 80, tout simplement parce que la moitié d'entre eux viendraient pour étudier.

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Les populations venues d'Inde et du Sri Lanka sont également en augmentation. Toutes nations confondues, le regroupement familial est la motivation première, devant l'insécurité qui règne chez elles, les troubles politiques et les études, donc.

Une surconcentration en Ile-de-France

C'est en Ile-de-France que se retrouvent la grande majorité de ces populations immigrées après leur périple. L'Insee remarque toutefois que ceux issus de pays frontaliers ou voisins ne s'en éloignent pas beaucoup. 

Ainsi, le quotidien Ouest-France qui a étudié ces rapports sous toutes les coutures précise que "près de quatre immigrés nés en Espagne ou en Italie sur dix résident dans les deux régions frontalières de leur pays d’origine."

Mais la conclusion n'est pas heureuse selon le journal : "26 % des immigrés qui occupaient un travail avant de quitter leur pays d’origine se retrouvent dans un emploi moins qualifié, à cause d’un manque de reconnaissance de diplôme."