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62 % des enfants qui ont entre 8 et 14 ans ont peur de vivre plus tard dans la misère. Un pourcentage qui a augmenté de 4 points comparé à la dernière enquête de 2015, remarque Le Parisien. Pourtant, la majorité d'entre eux ne vivent pas au sein d'une famille en manque de moyens. En effet, les deux tiers des jeunes interrogés n'ont pas l'impression qu'il y a "beaucoup de personnes pauvres" dans leur entourage familial.
En revanche, ils sont 56 % au sein de leur établissement et 49 % dans leur quartier à avoir remarqué que des personnes étaient pauvres.
"La précarité est de plus en plus visible", explique le Secours populaire
La secrétaire nationale du Secours populaire, Houria Tareb explique que la misère est une "problématique de grands" mais que les enfants ne voient pas un monde réjouissant et deviennent donc pessimistes. Selon elle, si ce genre d'anxiété croît, c'est parce que "la précarité est de plus en plus visible", y compris pour les plus jeunes d'entre nous. La médiatisation du mouvement des "gilets jaunes", qui a duré plus de 5 mois, n'est pas sans effet sur leur perception de la situation.
Ces jeunes remarquent aussi la présence des migrants et SDF dans la rue. Pour 82 % des 8-14 ans, vivre dehors est le premier marqueur de pauvreté. "Ce qu'ils perçoivent avant tout, ce qui leur fait peur, c'est l'extrême précarité, notamment les SDF et les migrants qui débarquent et dorment dans les tentes", détaille Régis Boselli, enseignant d'histoire-géographie au collège Bellevue à Toulouse (Haute-Garonne).
Pauvreté : des actions caritatives qui sensibilisent les élèves dans les écoles
Régis Boselli tient d'ailleurs à sensibiliser ses élèves en leur proposant des activités caritatives. C'est dans son école qu'est lancé ce jeudi 12 septembre 2019, la campagne "pauvreté-précarité" parrainée par les rappeurs Bigflo et Oli.
Une initiative d'autant plus importante que près de 9 millions de Françaises et de Français vivent en dessous du seuil de pauvreté. Cela représente 14% de la population totale de l'Hexagone, rapporte le quotidien régional.
"Quand tout bascule, on peut vite se retrouver à la rue. Cela fait un peu peur. Il faut travailler pour avoir un bon métier. J'essaie de me motiver", témoigne l'un des élèves, fils d'un ingénieur en aéronautique et d'une institutrice. Pour une autre de ses camarades, certains adultes "en font beaucoup" pour lutter contre ce fléau mais d'autres n'en font pas assez.
Comme 90 % des sondés, les deux collégiens estiment que ces personnes en grande difficulté pourraient être aidées. Ils sont même prêts à s'engager dans une association comme 82 % des jeunes interrogés. "Ils sont beaucoup plus dans l'action que les adultes et ont plein d'idées", se réjouit Houria Tareb.