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Le terme est, désormais, bien connu des Français. La propagation du coronavirus Covid-19 se poursuit en France alors que le pays est confiné depuis maintenant plus de dix jours. Selon le bilan fourni par Jérôme Salomon jeudi 26 mars, ce sont désormais 29 155 personnes qui ont été testées positives et 1 696 sont décédées. Le directeur général de la santé a également annoncé que 3 375 patients étaient toujours en réanimation, même si 4 948 malades sont désormais guéris et ont quitté les hôpitaux. L’expression "être en réanimation" est presque entrée dans le vocabulaire des Français ces dernières semaines mais que signifie réellement ce terme médical ? Qu’implique-t-il pour les malades et pour leur famille ?
Covid-19 : à quoi sert un service de réanimation ?
Mercredi 25 mars, Jérôme Salomon a tenu à rappeler qu’il s’agissait d’un nombre de personnes en réanimation "exceptionnel dans un temps aussi bref et pour une seule maladie". L’ensemble des personnes infectées par le Covid-19 ne vont pas toutes en service de réanimation et celui-ci ne prend en charge que les cas les plus graves. Il s’agit notamment des patients présentant une détresse respiratoire plus ou moins importante. Selon Le Figaro, ce sont 5% des personnes touchées par le Covid-19 qui passent par un service de réanimation, notamment car la pneumonie virale causée par le coronavirus s’aggrave et provoque, chez elles, une détresse respiratoire. Interrogé par le Huffington Post, Luc Rodriguez, chef du service de réanimation du centre hospitalier d’Aix-en-Provence, explique : "Le virus provoque une infection qui touche les alvéoles des poumons, les empêchant de laisser passer l’oxygène dans le sang et les organes".
Pour ces malades, une prise en charge médicale importante est nécessaire. Le code de la Santé publique précise que "les soins de réanimation sont destinés à des patients qui présentent, ou sont susceptibles de présenter, plusieurs défaillances viscérales aiguës mettant directement en jeu le pronostic vital et impliquant le recours à des méthodes de suppléance". Qu’est-ce que ça signifie pour les malades ?
Covid-19 : à quoi sert un respirateur artificiel ?
Pour les personnes qui présentent des dysfonctionnements important de plusieurs organes, comme le cœur ou les poumons, le service de réanimation est donc essentiel. Les personnels hospitaliers mettent en place d’autres moyens pour faciliter ou remplacer ces fonctions vitales qui ne fonctionnent pas correctement. Pour des personnes atteintes du Covid-19, cela signifie par exemple la mise sous respirateur artificiel mais aussi sous dialyse pour les insuffisances rénales. Lorsqu’une personne est placée en réanimation, elle n’est donc pas forcément branchée à un appareil d’assistance respiratoire.
Mais le respirateur artificiel devient parfois inévitable, lorsque la santé du patient se dégrade. Interrogé par le Huffington Post, le docteur Luc Rodriguez précise que le patient est endormi et placé sous sédation prolongée, "aussi appelée communément coma artificiel". "On lui injecte un somnifère et un produit de la famille des morphiniques. Puis un tube est introduit dans sa trachée et relié à un respirateur qui va ouvrir ses poumons et les oxygéner", ajoute-t-il. Les patients sont nourris grâce à une sonde naso-gastrique et les urines sont évacuées par une poche urinaire.
Des images de malades du Covid-19, et placés sous assistance respiratoire, ont circulé, les montrant couché sur le ventre. Pourquoi les médecins font-ils ce choix ?
Covid-19 : pourquoi les patients sont-ils installés sur le ventre ?
Les patients aidés par un respirateur artificiel peuvent recevoir du curare qui est, selon Le Figaro, "un produit paralysant qui contrecarre les réflexes musculaires involontaires". Dans certain cas, ils sont également placés sur le ventre, comme ont pu le montrer différentes photos prises dans des hôpitaux. Comme l’explique le quotidien, cette position, adoptée pendant quelques heures, permet de soulager la partie inférieure des poumons, qui est comprimée lorsqu’on est allongé sur le dos. Interrogé par Le Figaro, le professeur Montravers, anesthésiste-réanimateur à l’hôpital Bichat, explique que la position est "particulièrement efficace dans la prise en charge du Covid-19". Une étude publiée au début du mois de mars sur le site de l’American Thoracic Society et réalisée à Wuhan affirme que cette position serait meilleure pour les poumons.