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- 1 - Seconde vague : le corps médical dénonce un relâchement de la population
- 2 - Seconde vague : un taux de reproduction du virus supérieur à 1 dans plusieurs régions
- 3 - Seconde vague : une accélération du virus dans le monde
- 4 - Seconde vague : des conditions météorologiques favorables à un retour du virus
La pandémie de Covid-19 continue de faire des dégâts dans le monde entier. En France, l'épidémie semble contenue, mais la possibilité d'une seconde vague est à prendre au sérieux. Depuis le 22 juin 2020, le pays retourne progressivement à la normale : réouverture des cinémas et restaurants, accueil des enfants dans les écoles, transports en commun pour tous à toute heure de la journée… Malgré cela, le Conseil scientifique n'exclue pas la possibilité d'une seconde vague à l'automne, plus dangereuse encore que la première. Quels sont les indicateurs qui annoncent une recrudescence du virus en France ?
Seconde vague : le corps médical dénonce un relâchement de la population
Rassemblements lors de la Fête de la musique, manifestations ou réunions entre amis dans les parcs parisiens… Depuis le premier jour de déconfinement le 11 mai, les épidémiologistes constatent un relâchement des Français, comme si le coronavirus s'était volatilisé. Face à ce type de comportements, le corps médical est très critique, rapporte Ouest France. Gilbert Deray, médecin-chef à l'hôpital de la Pitié Salpêtrière, dénonce : "Ce n'est pas du tout ce que le déconfinement progressif impliquait. Je comprends que la Fête de la musique soit libératoire, mais ne pouvait-on l'éviter cette année ?". Un avis globalement partagé par ses confrères et consœurs. Pascal Crépey, épidémiologiste, souligne qu'il est impératif de maintenir la distanciation physique et les gestes barrières pour que le virus reste sous contrôle. Pour rappel, le 18 juin 2020, le Conseil scientifique alertait sur la perspective de cette recrudescence des cas. Cette hypothèse se basait sur le faible taux d'immunité collective, la gestion de l'épidémie dans les autres régions du monde, notamment en Amérique latine, ainsi que l'expérience des pandémies.
En France, un indicateur en particulier est au rouge...
Seconde vague : un taux de reproduction du virus supérieur à 1 dans plusieurs régions
Le "taux de reproduction" du virus, ou R0, est un indicateur qui jauge la transmission et la circulation du virus dans le pays. Quand ce taux est supérieur à 1, cela signifie simplement qu'une personne infectée contamine plus d'une personne. Quatre régions françaises possèdent un taux de reproduction supérieur à 1 : l'Auvergne Rhônes-Alpes, l'Occitanie, la Martinique, et la Guyane. Cette dernière, par ailleurs, est l'une des deux seules régions à ne pas être encore passée en vert dans l'Hexagone avec Mayotte.
Toutefois, il faut rester prudent avec ces chiffres : s'ils indiquent un taux plus élevé que dans le reste du pays, c'est aussi grâce à une politique de dépistage massive. Plus on teste, plus on décèle de cas. Au niveau national, le R0 est inférieur à 1 (0,88), mais tend à augmenter.
Seconde vague : une accélération du virus dans le monde
Au niveau planétaire, le coronavirus est très loin d'avoir disparu. Au contraire, certains états voient le nombre de morts augmenter de jour en jour. C'est le cas du Brésil (plus de 50 000 morts) ou encore des États-Unis (plus de 120 000). L'Organisation Mondiale de la Santé tire la sonnette d'alarme et voit d'un très mauvais œil les pays qui montrent un relâchement dans leur gestion de l'épidémie. Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS, donne des chiffres glaçants qui prouvent l'accélération du virus dans le monde : le premier million de cas de Covid-19 a été atteint en trois mois. Le dernier million a été signalé seulement en huit jours. Notamment avec la réouverture des frontières européennes depuis le 22 juin 2020, le scénario d'une seconde vague est à prévoir.
Seconde vague : des conditions météorologiques favorables à un retour du virus
La connaissance des grandes épidémies grippales permet de supposer que le coronavirus pourrait, lui aussi, être sensible à la température. Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, explique : "Si on regarde l'historique des grandes pandémies de virus respiratoires, on voit que huit sur dix régressent dans les pays européens de manière spontanée durant l'été. En revanche, vous en avez cinq sur dix qui récidivent à l'automne", écrit Ouest France. Une théorie rejetée par une partie de la communauté scientifique qui indique que le virus se propagera toujours, peu importe les conditions météorologiques, en raison de la faible immunité collective.
Rachel Baker, chercheuse à Princeton, considère "que les climats plus chauds et humides ne ralentiront pas le virus dans les stades initiaux de la pandémie".