Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
C’est une des plus grandes craintes du gouvernement. Alors qu’il se prépare à son déconfinement le 11 mai, le pays n’en a pas encore fini avec le coronavirus Covid-19. Depuis deux semaines, l’exécutif rappelle aux Français qu’ils vont devoir s’habituer à "vivre avec le virus" pendant encore de nombreux mois. Pour réussir son déconfinement, la France doit à tout prix éviter une deuxième vague de l’épidémie, qui pourrait saturer ses services de santé et entraîner une nouvelle période de confinement…
Coronavirus : une deuxième vague en août ?
L’exécutif va débuter un véritable numéro d’équilibriste dès le 11 mai. Il lui faut désormais soulager des Français confinés pendant presque deux mois et relancer l’économie, tout en évitant que le virus reparte de plus belle. "Le risque d’une seconde vague, qui viendrait frapper un tissu hospitalier fragilisé, qui imposerait un re-confinement, qui ruinerait les efforts et les sacrifices consentis (…) est un risque sérieux", a prévenu Edouard Philippe le 28 avril, évoquant même une "ligne de crête délicate".
C’est tout le paradoxe du confinement : il permet de limiter l’explosion de cas, protégeant ainsi les services de santé, mais ne permet pas d’atteindre l’immunité collective. Selon l’Institut Pasteur, seulement 6% des Français auront été en contact avec le Covid-19 d’ici le 11 mai et seront potentiellement immunisés. Le virus va donc continuer de circuler parmi la population et contaminer de nouvelles personnes, d’où la crainte d’une nouvelle vague. Invitée sur France Inter, la virologue Anne Goffard explique que "pour revoir le virus circuler dans la population française, il va falloir attendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois".
Des études de modélisation réalisées dans plusieurs pays prédisent une deuxième vague à la fin du mois d’août au plus tôt, mais elle pourrait arriver "plus tard dans l’automne, en octobre ou en novembre", selon la virologue. Cette deuxième vague est-elle inéluctable ? Comment la France doit-elle s’y préparer ?
Eviter la deuxième vague : détecter tous les cas
Au début du mois d’avril, le Conseil scientifique a donné au gouvernement ses pistes pour réussir le déconfinement et ainsi éviter de devoir reconfiner les Français. Les scientifiques recommandent que les soignants bénéficient "d’une période suffisante pour récupérer de l’effort considérable fourni pendant les semaines qui viennent de s’écouler".
Ils misent également sur la détection des nouveaux cas de manière systématique. "Ceci permettra de disposer de chiffres fiables sur la progression de l’épidémie en amont du risque de saturation du secteur hospitalier afin de détecter et contrer précocement les reprises de l’épidémie et d’appliquer rapidement les mesures de contrôle auprès des cas et de leurs contacts", est-il précisé.
Le seul moyen d’y parvenir est de réaliser des tests, au nombre de 50 000 par jour. Le gouvernement estime que la France peut produire 700 000 tests par semaine. Cette politique de tests ne suffira pas pour le Conseil scientifique, qui préconise de suivre ce qu’il se fait dans les pays asiatiques.
Eviter la deuxième vague : l’exemple des pays asiatiques
Les Français vont devoir adapter leurs comportements, même après le confinement. Le gouvernement a prévenu que l’ensemble des gestes barrière devraient continuer à être appliqués après le 11 mai. Au début du mois d’avril, le Conseil scientifique a conseillé à l’exécutif de prendre exemple sur les pays asiatiques où des masques sont disponibles pour l’ensemble des populations. Voici les principaux points qu'il évoque :
- Maintenir les mesures de distanciation sociale après le confinement
- Restaurer les capacités hospitalières dans les régions les plus touchées
- Mettre en place des outils numériques capables "de renforcer l'efficacité du contrôle sanitaire de l'épidémie".
- Favoriser la protection "des personnes vulnérables et susceptibles de faire des formes graves de la maladie"
- Une politique de contrôle aux frontières