Malgré l'essor de la carte bancaire et des paiements numériques, l’argent liquide a encore de beaux jours devant lui. Mais une nouvelle règle devrait entrer prochainement en vigueur pour encadrer les paiements...
Il n’a pas encore livré tous ses secrets. Le coronavirus Covid-19 continue sa progression dans le monde et les scientifiques cherchent à comprendre comment il parvient à contaminer autant de personnes. Depuis le début de l’épidémie, ils ont notamment découvert que le virus se transmettait principalement par les gouttelettes d’une personne infectées, mais qu’il pouvait aussi survivre plusieurs heures, voire plusieurs jours, sur différentes surfaces. Les scientifiques ont établi que ces gouttelettes se transmettaient principalement par la toux et les éternuements d’un malade, d’où l’intérêt des gestes barrière. En effet, vous protégez les autres en éternuant et toussant dans votre coude, mais aussi en portant un masque, encore plus si vous êtes positif au virus.
Covid-19 : la parole, vecteur de transmission ?
Pourtant, il se peut que nous devions faire bien plus attention que ça dans nos interactions sociales. Selon une étude publiée mercredi 13 mai dans la revue américaine Pnas, la parole génèrerait aussi de petites gouttelettes contaminées, qui seraient tout aussi dangereuses qu’une toux ou un éternuement. Vous prenez donc le risque d’être infecté rien qu’en ayant une conversation dans un lieu fermé avec un proche, un ami, un voisin ou même un inconnu.
Comme l’explique Le Parisien, pour cette étude, des membres de l’Institut national du diabète et des maladies digestives ont fait parler une personne dans une boîte fermée. Elle devait répéter, avec une voix forte, "Stay Healthy" ["Portez-vous bien" en anglais, NDLR] pendant 25 secondes. Les scientifiques ont projeté un laser à l’intérieur afin que chaque gouttelette émise puisse être visible, permettant ainsi de les dénombrer. Le résultat de cette expérience est sans appel.
Covid-19 : combien de temps les gouttelettes restent-elles dans l'air ?
Lors de cette expérience, les scientifiques ont découvert qu’après 25 secondes de parole, les gouttelettes émises par une personne restaient en moyenne 12 minutes dans l’air. Au regard de la concentration du coronavirus dans la salive des malades, les scientifiques estiment qu’une voix forte peut envoyer dans l’air plus de 1 000 gouttelettes contaminées par minute. Dans un espace fermé, elles restent en suspension pendant au moins huit minutes… Ce qui explique, en partie, la contagiosité du virus.
Cette découverte n’est pas rassurante concernant les interactions sociales que les Français viennent tout juste de retrouver. Dans une précédente étude, ces chercheurs avaient découvert que parler moins fort réduisait le nombre de gouttelettes en suspension dans l'air. Devons-nous arrêter de parler à nos proches ? Non, cette expérience permet avant tout de prendre conscience des gestes barrière qu’il est important de maîtriser. Explications.
Covid-19 : les bons réflexes lors d'une conversation
Comme l’explique Le Parisien, cette expérience pourra "justifier scientifiquement le port du masque". Le gouvernement ne l’a pas imposé aux Français, sauf dans les transports en commun, mais le recommande vivement. Porter un masque vous empêchera de projeter vous-même des gouttelettes potentiellement infectées et vous protègera de celles de votre interlocuteur. Veillez également à maintenir une distance d’au moins un mètre lorsque vous discutez avec une autre personne, car ces gouttelettes peuvent aussi se déposer sur vos mains, vos vêtements, vos chaussures etc. Bien sûr, veillez à ne pas toucher votre visage et lavez-vous les mains dès que vous le pouvez. Cette expérience montre que même une conversation très courte, avec votre voisin de palier, votre boucher ou votre facteur, peut vous contaminer, si cette personne est positive au Covid-19. Il est plus que jamais important d'appliquer ces consignes.