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Votre masque vous gratte et vous souhaiteriez pouvoir vous en débarrasser ? A l'évidence, il vous faudra attendre encore un peu. Mais cela ne signifie pas que les choses ne bougent pas dès à présent. De longs mois après les débuts du coronavirus Covid-19 et quelques semaines après le déconfinement, certaines mesures sanitaires gagneraient en effet à être assouplies, affirme le Conseil scientifique à travers la voix de son président, Jean-François Delfraissy. Dans les colonnes du Journal du Dimanche, dont LCI reprend les informations, il dit qu'il devient nécessaire de "laisser les choses s'ouvrir".
Comment expliquer un tel revirement ? Quelques mots suffisent, estiment en effet les membres du comité : la situation est désormais "sous contrôle". "Nos connaissances sur le mode de transmission du virus et sur le rôle respectif des personnes qui le transmettent se sont précisés", a détaillé le président du Conseil scientifique. C'est pourquoi il appelle à un allègement du "protocole sanitaire", au moins à l'école.
De quels changements parle-t-on ?
Parce que tout cela ne signifie pas que la pandémie de coronavirus Covid-19 soit vaincue, Jean-François Delfraissy rappelle tout de même que certains éléments et certains réflexes ne pourront pas disparaître. "Laisses les choses s'ouvrir, les gens vivres, mais en respectant les mesures barrières", explique-t-il d'abord.
Et lui de détailler : le Conseil scientifique recommande "une large utilisation" du masque, particulièrement "dans les lieux publics et confinés, mais aussi dans les rues bondées". "Il appartient aux citoyens de se protéger et de protéger les autres", ajoute-t-il. "Si des mesures devaient être levées, il faudrait que les réflexes actuels soient maintenus : masques, distanciation, hygiène, tests", précise pour sa part Daniel Lévy-Bruhl, responsable de l'unité des infections respiratoires de Santé publique France.
Vers la "liberté retrouvée" ?
"Cela doit durer tant que le virus circule de façon significative, mais il va falloir alléger les protocoles et adapter nos conditions de vie à ce risque", juge également Antoine Flahault, directeur de l'Institut de santé globale de Genève, lui aussi interrogé par le Journal du Dimanche. Et Daniel Lévy-Bruhl de noter : "C'est le prix à payer pour notre liberté retrouvée".
D'aucuns appellent d'ailleurs de leurs vœux la suppression prochaine du Conseil scientifique, lequel n'aurait pas vocation à perdurer passé l'urgence de la crise. "Nous souhaiterions arrêter nos travaux à partir de début juillet", explique en effet Jean-François Delfraissy. Il devrait cependant reprendre à l'automne, période à laquelle la plupart des épidémies comparables ont connu un sursaut, souligne la chaîne d'information.
Et à l'école, qu'est-ce qui change ?
"Nous savons que les enfants peuvent être porteurs du virus en petite quantité, et que le plus souvent ce sont les adultes qui les contaminent et non l'inverse", assène d'entrée de jeu Jean-François Delfraissy, pour expliquer ses nouvelles positions concernant la scolarité après la crise sanitaire. Pour lui, les jeunes Françaises et les jeunes Français devraient davantage reprendre le chemin de l'école.
‘Même en continuant à respecter des règles un peu lourdes, nous pourrions les simplifier en péri-scolaire d'ici à la fin juin : pendant les repas, les récréations ou le sport", poursuit-il. D'autres appellent même à un retour "plus efficace", accompagné de "protocoles sanitaires beaucoup plus simples", comme c'est le cas du professeur Robert Cohen, pédiatre, qui veut augmenter les capacités d'accueil des établissements.