Covid : une étude britannique révèle pourquoi certaines personnes n'ont jamais été contaminées IllustrationIstock
Quatre ans après l'apparition de l'épidémie de Covid-19, une étude menée par des chercheurs britanniques a établi une explication pour le moins surprenante.
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Il y a maintenant quatre ans, le monde était mis sur pause pour limiter la propagation du virus de Covid-19 alors inconnu des services de santé. Selon les chiffres de Santé publique France, l'Hexagone a enregistré plus de 22 millions de cas de coronavirus depuis le printemps 2020 sans compter les cas non dépistés au tout début de l’épidémie, dès fin janvier 2020. Depuis, plusieurs variants plus ou moins préoccupants ont circulé en France et à l’international alors que certaines personnes n'ont jamais été infectées par le virus du SARS-CoV-2.

 "Une réponse immunitaire localisée dans la muqueuse du nez”

Un phénomène surprenant que les scientifiques cherchent à expliquer depuis plusieurs années et que des chercheurs britanniques semblent avoir élucidé il y a peu. Dans une étude, publiée en juin 2024, dans la revue scientifique Nature, ces derniers avancent qu’une réponse immunitaire située dans la muqueuse du nez permettrait de bloquer l’infection chez certaines personnes.  

Un patrimoine génétique particulier 

Comme le précise les résultats présentés dans un communiqué de l’Imperial College London, il s’agit d’“une réponse immunitaire localisée dans la muqueuse du nez et qui permet aux individus d'identifier le virus, de l'empêcher de s'ancrer et de provoquer une infection".

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont injecté le virus par le nez de 36 individus volontaires âgés de 18 à 30 ans, non vaccinés et non contaminés auparavant par le Covid-19. 

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L’étude a nécessité le séquençage de plus de 600 000 cellules

Au cours de l'étude, ils ont analysé le sang et les muqueuses du nez des sujets pendant l'infection par le Covid-19 et jusqu’à sa disparition totale.

Parmi les 36 participants, 16 n’ont même pas été infectés. Des réponses immunitaires "jamais vues auparavant" impliquant des cellules jusqu’alors inconnues qui pourraient expliquer que certains sujets aient éliminé le virus dans leur corps avant toute possibilité d’infection.