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Le développement durable
Ce sont les questions environnementales (épuisement des matières premières, changement climatique, perte de la biodiversité, etc.) qui ont conduit, dans les années 1980, à l'émergence de la notion de "développement durable". L'idée : concilier écologie, économie et social. L'objectif est d'éviter les dégradations irréversibles pour les générations à venir et l'épuisement des ressources naturelles non renouvelables.Le développement durable appelle donc un changement de comportement de chacun (citoyens, entreprises, collectivités territoriales, gouvernements, institutions internationales) face aux menaces qui pèsent sur les hommes et la planète.Aujourd'hui, on sait qu'il existe des solutions simples, des gestes aisées qui permettent d'agir immédiatement en faveur du développement durable.
Habitat : ce qu'il faut faire
Le secteur du bâtiment représente 43 % de l'énergie totale consommée en France chaque année. Les choix et pratiques de chacun ont donc un réel impact. Quelques petits conseils pour de vrais changements :. Isoler son logementL'isolation thermique permet de réduire les consommations d'énergie de chauffage et de climatisation. Les ressources énergétiques sont préservées et l'émission de gaz à effet de serre limité. . Les énergies renouvelablesPompe à chaleur, chauffage à bois, panneaux solaires... sont autant d'équipements disponibles qui réduisent les émissions de gaz à effet de serre et les factures.. Ventiler son logementIl faut utiliser avec modération les produits d'entretien et aèrer les pièces avant et après le traitement. Eviter bien sûr la mise en route de climatiseurs.
Energie : les solutions d'économie
Les équipements électriques de la maison consomment jusqu'au tiers de l'énergie utilisée pas les ménages. Mal choisis ou mal utilisés, ils peuvent se révéler sources de dépenses énergétiques inutiles et coûteuses.. Sélectionner les produits les moins consommateurs en énergieLorsque de l'achat d'un produit électroménager, il faut vérifier sa consommation à l'aide de l'étiquette énergie qui classe les produits de A à G, et choisir de préférence les produits A+ ou A++.. Ne pas laisser les équipements en veilleLaisser la télévision ou la chaîne hi-fi en veille peut finir par consommer d'avantage en temps cumulé que si elles étaient allumées.. Privilégier les ampoules basse consommationLes ampoules basse consommation consomment 4 à 5 fois moins, et durent 6 à 10 fois plus longtemps que les ampoules classiques et les halogènes. Elles sont également recyclables en quasi-totalité ce qui permet de préserver l'environnement.
Eau : comment la préserver ?
Si 72 % de la surface de la Terre est recouverte d'eau, seulement 0,3 % à 1 % de cette eau est propre à la consommation. L'eau potable est donc une ressource rare qu'il faut économiser. Les gestes simples qui changent tout :. S'équiper pour économiser l'eauIl existe de appareils ménagers simples et peu coûteux qui permettent de réaliser d'importantes économies : des réducteurs de débit pour les robinets, des systèmes de chasse d'eau à deux débits.... Attention aux fuitesUn écoulement goutte à goutte peut faire dépenser plus de 3 500 litres d'eau par an. Il faut donc réparer les robinets et les chasses d'eau.. Privilégier les douchesUne douche consomme de 50 à 80 litres contre 150 à 300 litres pour un bain. Privilégier la première permet donc d'économiser l'eau mais aussi l'énergie qu'il faut pour la réchauffer.
Alimentation : faire les bons choix
L'alimentation durable est produite par des modèles agricoles qui préservent l'environnement, les climats, les sols, l'eau, la biodiversité et le bien-être des animaux d'élevage. Il serait dommage de s'en priver. . Privilégier les produits certifiés Agriculture biologique (AB)Cela permet de favoriser les modes de production les plus respectueux de l'environnement et du respect des équilibres naturels (absence de pesticides, d'engrais chimiques, d'OGM...).Choisir les produits de saisonsPlus savoureux, moins chers, ils ne nécessitent pas de longs transports ou de serres chauffantes, coûteuse en énergie.
Conso : les actions possibles
Tous les produits de consommation ont un impact sur l'environnement, ils ont besoin de matières premières et d'énergie pour être fabriqués. Ils sont ensuite emballés et transportés. Pour atténuer cet impact, il existe des solutions simples:. Choisir les produits écolabellisésDeux écolabels sont reconnus en France : l'écolabel francais NF et l'écolabel européen. Ils assurent la double garantie "qualité et environnement".. Opter pour le cabasPour les achats quotidiens, mieux vaut opter pour un cabas plutôt que des sacs jetables polluant et non biodégradables.. Choisir des produits les plus écologiquesA chaque rayon, entre deux produits comparables, il faut privilégier ceux qui représentent le moins d'emballages, les rechargeables, les réutilisables, éviter les produits en dose unique ou en portion individuelle.
Transports : changer nos habitudes
Les transports sont le premier secteur émetteur de gaz à effet de serre, ils sont nocifs pour l'environnement mais également pour la santé. Il est donc indispensable de limiter leurs effets en modifiant quelques mauvaises habitudes :. Priorité aux transports en communEcologiquement, la comparaison est sans appel : il faut éviter d'utiliser sa voiture si un autre moyen de transport est accessible. Le tramway, 100 % électrique, ne rejette aucun gaz dans l'atmosphère et consomme 10 fois moins d'énergie qu'une voiture. D'ici 10 ans, 1 500 km supplémentaires de lignes de bus et tramway sont prévues en France. . Eviter la voiture lors des déplacements courtsLors de petites courses, opter pour la marche ou le vélo qui est plus écologique et bien meilleur pour la santé. . Conduire autrementUne conduite souple, sans accélération brutale, et une utilisation minimale de la climatisation permettent d'économiser jusqu'à 20 % de carburant. . Choisir un véhicule limitant son impact sur l'environnementL'étiquette "consommation et émission de CO2" est obligatoire, elle renseigne sur les émissions de CO2 /km. Le bonus écologique est accordé si la voiture n'émet pas plus de 130 g de CO2 /km. C'est à la fois économique et citoyen.
L'histoire d'un concept
1987 : Le Premier ministre norvégien Mme Gro Harlem Brundtland déclare que le développement durable est "un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs". 1992 : Ce n'est que lors du premier "Sommet de la Terre", conférence des Nations unies qui s'est tenue à Rio de Janeiro, que les préoccupations de développement durable ont reçu une première concrétisation : l'affirmation des principes de précaution, de pollueur-payeur, de responsabilité internationale, etc. 2000 : Un nouvel élan est donné en France, il débouche notamment sur l'adoption d'une Charte de l'environnement.2007 : Un "Grenelle de l'Environnement" a réuni des représentants de l'Etat et de la société civile. Cette démarche de consultation, conçue comme "un point de départ à la mobilisation de la société française pour inscrire son développement dans une perspective durable", a permis d'aboutir à la définition d'un certain nombre de propositions et mesures. La mise en place de ces résolutions se poursuit à ce jour...
Dérives publicitaires
Ethique, équitable, écolo, bio, responsabilité environnementale. Ces termes sont souvent utilisés à tort et à travers. Une petite mise au point s'impose. Les entreprises et la communication ont leur part de responsabilité dans cette confusion. Il est en effet très tentant d'abuser des symboles. C'est notamment le cas pour le "bio" ou l'"écolo". Le consommateur y est réceptif et lui réserve un accueil plutôt favorable. Du coup, faute d'une vraie réglementation, certains en abusent franchement. Mais rappelons que le principe du développement durable est de respecter les besoins des générations présentes, sans compromettre ceux des générations futures. Il introduit deux notions : le fait que les ressources soient limitées et la nécessité de créer les conditions pour réduire les inégalités entre le Nord et le Sud. Or, c'est bien là que le bât blesse car cet aspect de solidarité entre les plus démunis et les plus riches est le plus souvent oublié !