Les expériences humaines les plus cruelles de l’histoire
Savants fous, gouvernements sans scrupules et accidents tragiques… Parfois, les expériences humaines tournent au drame. Certaines ont créé des maladies terrifiantes, d’autres ont réduit en esclavage des dizaines d’individus. Plongez dans l’horreur de la science avec ces 8 expériences cruelles et souvent oubliées qui ont jalonné l’histoire.

Frankenstein, The Human Centipede… Les expériences scientifiques plus ou moins glauques ont toujours inspiré les scénaristes et les romanciers. Car elles sont un concentré de suspens, de mystère... et d’horreur. Pourtant, devenir le pantin d’un « savant fou », ou le cobaye d’une nation, ça n’est pas réservé qu’aux personnages de fictions.

Dans l’histoire, les expériences humaines désastreuses sont des drames oubliés. Mais ils ont pourtant bien eu lieu, et certaines expériences cruelles ont détruit de nombreuses vies.

L’expérimentation sur les humains remonterait à l’antiquité. Au IIIème siècle avant JC, l’école de médecine d’Alexandrie, à la pointe de la science de l’époque, pratique la dissection sur des condamnés à morts, alors que ceux-ci sont encore vivants.

Esclaves, détenus et fous en première ligne

Au Moyen-Age, on autorise l’expérimentation humaine peut s’effectuer sur des êtres de « peu de valeur » , c’est-à-dire les mendiants, les malfrats ou encore les fous. Bien qu’avec la Renaissance, les expériences sur les animaux deviennent les plus fréquentes, divers scientifiques continuent de tester leurs découvertes sur les hommes.

La prévention de la variolisation, par exemple, est expérimentée en 1971 sur les déténus de Newgate, une prison de Londres.

Au XVIIIème siècle, on assiste à l’émergence d’une nouvelle catégorie de cobayes universellement « acceptés » : les esclaves noirs. Aux Etats-Unis, le médecin sudiste James Marion Sims va notamment tester, des années durant, des techniques de chirurgie obstétrique sur des femmes noires, contraintes et forcées de subir les opérations sans anesthésie. Dans l’Amérique de l’époque, extrêmement raciste, c’est un moyen de s’assurer que les techniques fonctionnent avant d’en faire bénéficier les femmes blanches. De nombreuses femmes afro américaines décèderont, ou seront gravement blessées, suite à ces expériences qui aujourd’hui encore, alimentent les controverses.

Les horreurs nazies

En 1856, le français Claude Bernard publie son Introduction à l’Etude de la médecine expérimentale et tente de remettre les pendules éthiques à l’heure. Il condamne les pratiques anciennes sur les condamnés à mort, et approuve les expériences humaines seulement si celles-ci ne causent aucune souffrance aux sujets.

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Mais cela n’a pas empêché d’autres horreurs, notamment pendant la deuxième guerre mondiale, où les nazis n’y sont pas allés de main morte. Plus récemment aussi, de terribles expérimentations humaines, souvent passés sous silence et étouffées par leurs responsables, ont eu lieu. Découvrez dans notre diaporama ces 8 récits qui font froid dans le dos.

Le projet MKULTRA

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Le projet MKULTRA

Entre 1950 et 1973, le projet MKULTRA est le nom de code d’un projet secret de la CIA (Central Intelligence Agency) visant à développer la programmation mentale. En pleine guerre froide, les américains cherchaient concrètement à contrôler les esprits. 

Pour ce faire, ils vont injecter des quantités parfois effrayantes de substances toxiques à plusieurs patients dans des hôpitaux psychiatriques de l’ensemble des Etats-Unis. Barbituriques, amphétamines, cocaïne, héroïne, et LSD sont administrés à ces « cobayes » pour tester leur réaction et provoquer une « soumission chimique ». Plus tard, l’étude s’ouvre à des étudiants, qui sont rémunérés 25 dollars pour expérimenter les effets du LSD, puissante drogue hallucinogène, pendant une journée. Les expériences s’accompagnent parfois de séances d’électrochocs, et de comas artificiels. 

Drogués à leur insu 

Le gouvernement américain ne se serait pas arrêté là : des citoyens auraient été drogués à leur insu.

Le scandale est révélé au milieu des années 1970, mais à l’époque, de nombreux documents ont été détruits avec le Watergate. 

Certains sujets souffriront par la suite d’incontinence, d’anxiété sévère, d’amnésie ou d’anoxie cérébrale. D’autres se suicident, ou commettent de violents crimes, suites aux expérimentations dont ils ont été victimes.

En France, on a soupçonné l’affaire du pain maudit d’être également l’un des tests de la CIA. 

L'unité 731 de l'armée Japonaise

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L'unité 731 de l'armée Japonaise

Cette unité de recherche bactériologique, crée entre 1932 et 1933 par l’armée nippone, a effectué, sous couvert de « recherche contre la prévention des épidémies », des expériences particulièrement sordides. Dans le plus grand secret, les scientifiques vont se livrer à des dissections sur des civils vivants, le plus souvent des prisonniers russes, chinois ou coréens. Ils leur inoculent également la peste, le choléra ou la typhoïde. Ces expériences auraient fait près de 3000 morts.

Pire encore, à la fin de la deuxième guerre mondiale, des rats contaminés et des bombes bactériologiques sont volontairement relâchés dans les villages de la région de Harbin, où se trouve le laboratoire de l’Unité. 20 000 personnes auraient péri de diverses épidémies.

Le gouvernement japonais n’a reconnu l’existence de l’Unité 731 qu’en 2002. Aujourd’hui, un mémorial existe sur place.

L’étude de Tuskegee sur la syphilis

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L’étude de Tuskegee sur la syphilis

De 1932 à 1972, des médecins américains mènent une vaste étude en Alabama sur l’évolution de la syphilis, une infection sexuellement transmissible. L’expérience est menée avec l’Université de Tuskegee, dont la plupart des élèves sont afro-américains. 600 métayers noirs sont ainsi recrutés, avec, à la clé, des soins et des repas gratuits pendant toute la durée de l’étude, c’est-à-dire six mois.

Au bout de ce délai, les fermiers reprennent leur vie, mais ils ignorent qu’on leur a en réalité injecté la syphilis. Certains tombent gravement malades, d’autres décèdent. Le scandale ne sera révélé que 40 ans plus tard. 40 ans pendant lesquels ses malades n’ont pas reçu le moindre soin, alors que la recherche avait permis d’avancer la pénicilline comme traitement efficace contre cette IST.

Entre 1946 et 1948, des scientifiques américains vont réitérer l’expérience cruelle, cette fois au Guatemala, sur les populations locales.

Les vaccinations mortelles de Lübecl

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Les vaccinations mortelles de Lübecl

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