Elle jetait des enfants par la fenêtre : qui était Johanna Alvater, “la pire femme nazie de l’histoire” ?
A l'époque du IIIe Reich, les femmes nazies n'étaient pas en reste niveau cruauté. Parmi elles, certaines figures sont ainsi devenues tristement célèbres, à l'image de Johanna Alvater, une ancienne secrétaire qui n'hésitait pas à massacrer gratuitement de très jeunes enfants.

Les horreurs nazies n’ont pas de genre, et même si l’on parle souvent des hommes criminels, les femmes de la dictature hitlérienne se sont également illustrées par leurs comportements particulièrement cruels et pervers à l’égard, notamment, des prisonniers dont elles pouvaient avoir la charge.

La plus connue d’entre elles, c’est peut-être Irma Grese, surnommée « L’Ange blond d’Auschwitz », ou encore « la hyène d’Auschwitz ». Cette jeune femme SS, envoyée à l’âge de 18 ans dans le camp de concentration polonais, où elle va violer et torturer des centaines de détenues à l’aide de ses chiens, dressés pour tuer.

En revanche, on connait moins l’histoire de Johanna Altaver, une autre disciple du IIIe Reich particulièrement monstrueuse.

Pour Wendy Lower, autrice des Furies de Hitler–Comment les femmes allemandes ont participé à la Shoah, elle serait pourtant l’une des pires femmes nazies de l’histoire. Car à la différence d’Irma Grese, Johanna n’était pas une SS.

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Johanna Altaver, la secrétaire sanguinaire

A 22 ans, cette secrétaire est embauchée dans les bureaux du parti nazi en Ukraine.

Sur place, elle se serait livrée à des horreurs, gratuitement, se déchaînant, le plus souvent, contre de jeunes enfants.

Un jour, dans le ghetto juif de la région, elle aurait empoigné une jeune garçon par les pieds avant de fracasser son crâne contre un mur. Elle jettera finalement la dépouille de l’enfant aux pieds de ses parents, qui assistent malgré eux à la scène terrible.

Une autre fois, à l’occasion d’une visite dans un hôpital du ghetto, Johanna s’approche de plusieurs enfants, alors alités, avant de les jeter un à un par la fenêtre du troisième étage. Elle demande ensuite à un officier SS d’aller vérifier, sur le macadam, si les bambins sont bien décédés.

Johanna Altaver aimait aussi attirer les jeunes avec des bonbons. Lorsqu’ils acceptaient naïvement son offrande, elle leur tirait une balle dans la tête.

Pourtant, la femme nazie n’a jamais été condamnée. Jugée en 1979 puis en 1982 aux côtés de son supérieur hiérarchique Wilhem Westerheide, elle a été acquittée à deux reprises, faute de preuves suffisantes.

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