7 infanticides atroces qui ont bouleversé la France
Quand un parent commet l’indicible, et s’en prend à son enfant, l’horreur atteint son comble. Découvrez les 7 histoires qui ont bouleversé les français ces dernières années.

En 2019, selon un rapport parlementaire, 72 enfants auraient été tués par leurs parents. Mais certains spécialistes avancent des chiffres encore plus tragiques, comprenant également les meurtres non révélés de bébés tués à la naissance, ou encore les crimes qui n’ont pas été découverts. Près de 200 enfants seraient ainsi victimes chaque année de leurs propres géniteurs.

Maltraitances, violences physiques, bébé secoués, exécutions sanglantes : ces crimes qui flirtent avec l’inimaginable font souvent la une des journaux et déchainent les passions. Ces dernières années, de nombreux anonymes se sont ainsi rassemblés à plusieurs occasions pour rendre hommage à ses petites victimes, lors de marches blanches par exemple.  

Fiona, Marina, Bastien… Ces noms nous sont tous familiers. Ces enfants ont tous été arrachés à la vie dans des conditions violentes, par leurs propres parents. Ils étaient jeunes, vulnérables, ils représentaient l’innocence et la pureté. Comment expliquer la terrible violence dont ils ont été victimes, jusqu’à lui succomber ?

Troubles psy, syndrome de Médée, misère et maltraitances

Outre les néonaticides, qui concernent les meurtres de nourrissons de moins de un an, la plupart des crimes perpétrés par les parents sur leur progéniture prennent pour cadre un environnement social délétère, et une grande misère économique.

Dans la plupart des foyers, la violence règne en maître, et les addictions (alcool, drogues) sont communes. Certains parents souffrent par ailleurs de troubles psychiatriques sérieux (schizophrénie, dépression…voire sociopathie) pouvant accélérer leur passage à l’acte.

Dans d’autres cas, tuer son enfant est synonyme de vengeance. C’est ce que l’on appelle le « syndrome de Médée », du nom du mythe antique dans lequel Médée, pour se venger de Jason qui la délaisse, tue leurs enfants. Lorsque la rupture leur est trop insupportable, certains parents décident alors de commettre l’impensable, et de tuer leur enfant, dans le seul but de détruire leur conjoint. Un acte qui cache souvent, là aussi, de profondes failles psychologiques.

Beaucoup de parents infanticides se donnent la mort après leur crime, entraînant alors l’impossibilité de juger leur crime.

En droit pénal français, le meurtre d’un enfant est passible de la réclusion criminelle à perpétuité, avec la circonstance aggravante qu’il est commis par ascendant. Dans la réalité,  peur de parents infanticides ont été condamnés à une telle peine en France, malgré l’émoi suscité par leur crime.

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Découvrez dans notre diaporama les 7 infanticides qui ont le plus bouleversé la France ces dernières années.

Le calvaire de Bastien

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Le calvaire de Bastien

Le 25 novembre 2011, dans l'appartement familial de Germigny-L'Evêque en Seine-et-Marne, Bastien, 3 ans, est enfermé pendant plus d'une demi-heure dans un lave-linge lancé en position essorage. C’est son propre père qui lui inflige ce terrible calvaire en guise de «punition».

À l'arrivée des secours, il est déjà trop tard. Le petit garçon, mutilé, est mort dans d’atroces souffrances. Devant les enquêteurs, les parents expliquent que Bastien serait « tombé dans les escaliers ». Mais la grande sœur du bambin, âgée d’à peine 5 ans au moment du drame, va leur raconter, candidement, une toute autre histoire. « Ils l’ont mis dans le lave-linge », confie la fillette aux policiers, médusés.

La mère n’a pas réagi

L’autopsie de Bastien viendra confirmer le terrible scénario. Les enquêteurs vont même découvrir qu’au moment où le père enferme l’enfant dans le lave-linge, la mère de Bastien se trouvait dans la même pièce, à seulement quelques mètres de là et qu’elle n’a pas réagi, même en entendant les cris et les suppliques de son enfant cloîtré.

En septembre 2015, Christophe, le père de Bastien, est condamné par la cour d'assises de Melun à 30 ans pour meurtre aggravé. Charlène, sa mère, écope de 12 ans pour complicité de meurtre aggravé. Cette dernière fait appel, niant son rôle dans l’affaire. Sa peine sera commuée à 15 ans lors de ce second procès, en 2018.

Tony, 3 ans, battu à mort dans l’indifférence

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Tony, 3 ans, battu à mort dans l’indifférence

Le samedi 26 novembre 2016, à Reims, Caroline Létoile appelle les pompiers, paniquée. Tony, son fils de 3 ans, aurait fait une terrible chute : il est inconscient. Transféré en urgence à l’hôpital, le petit garçon ne survivra pas.

Son autopsie va révéler l’impensable.  Tony a le nez cassé, le cuir chevelu lacéré, et son corps est recouvert de bleus… Les médecins légistes dénombreront pas moins de 60 ecchymoses, dont 23 à la tête. Une enquête est immédiatement ouverte, et Caroline est entendue à nouveau. Dans un premier temps, la jeune mère confirme sa version de l’accident, avant de finir par craquer. Elle raconte alors que depuis plusieurs semaines, son compagnon Loïc Vantal avait pris pour « habitude » de frapper le petit Tony.

Un voisin également mis en cause

Désemparée face à cet homme violent, elle n’aurait pas su l’en empêcher. Placé en garde à vue, Loïc Vantal évoque, quant à lui, des « claques éducatives ». Il est mis en examen pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner » ; Caroline Létoile pour «  non-assistance à personne en péril » et « non-dénonciation de mauvais traitements ».

En février 2021, ils sont condamnés respectivement à 20 ans de réclusion et 4 ans d’emprisonnement. Loïc Vantal fait appel.

En novembre 2021, lors d’un second procès, il déclare qu’il a « éclaté » le petit Tony. Sa peine est confirmée.

Mais dans cette affaire, Caroline Létoile, la mère de Tony, n’est pas la seule à n’avoir rien fait pour empêcher le drame. L’enquête va révéler qu’un voisin, alerté par les cris, était au courant du calvaire qu’endurait le petit Tony derrière les murs de l’appartement familial. Ce dernier a été mis en examen pour « non-dénonciation de mauvais traitements ». Il a cependant été relaxé à deux reprises, en 2019 par le tribunal correctionnel et en 2020 par la cour d’appel. Le procureur ayant formé un pourvoi en cassation, le voisin devrait comparaître à nouveau dans les prochains mois.

Marina, 8 ans, enfant martyre

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Marina, 8 ans, enfant martyre

Le 9 Septembre 2009, près du Mans, dans la Sarthe, Eric Sabatier et Virginie Darras signalent la disparition de leur fille, Marina, âgée de 8 ans.

Le père explique qu’il s’est rendu un peu plus tôt au McDonald’s de Saint-Saturnin accompagné de la fillette et de son fils de 10 ans. Père et fils seraient rentrés dans le restaurant en laissant, selon Eric, Marina dormir dans la voiture. Mais en revenant, cette dernière ne se trouvait plus dans le véhicule, assure le père de famille. Commerçants, voisins et proches se mettent alors à la recherche de la petite Marina durant toute la nuit. 

Et le lendemain, 150 gendarmes sont mobilisés pour inspecter les environs, craignant un accident ou un enlèvement. Mais au fil de leurs recherches, les enquêteurs se mettent à envisager un tout autre scénario.

Car les parents de Marina font des déclarations contradictoires. Les enquêteurs découvrent qu’ils font par ailleurs l’objet de plusieurs signalements pour suspicion de maltraitance. Et dans le sous-sol de leur maison, des traces de sang sont mises en évidence.

Acculé, le couple finit par craquer et avoue le crime. Eric Sabatier, le père, va alors conduire les enquêteurs jusqu’au corps de la fillette de 8 ans. Dans un local technique, ils découvrent l’horreur. Marina a été jetée dans une caisse en plastique dans laquelle les parents ont ensuite fait couler du béton.

« Bonne nuit maman à demain »

La fillette était en réalité le souffre-douleur de ses parents depuis ses deux ans. Rabaissée, insultée, rouée de coups et privée de nourriture, Marina a vécu l’enfer.

La nuit du 6 août 2009 lui sera fatale. Ce soir-là, Marina est violemment frappée dans la baignoire puis dans la cave par ses deux parents, qui la laissent pour morte. Ces derniers mots : « bonne nuit maman à demain ».

Un drame que la Justice n’a vraisemblablement pas voulu prévenir. 

Depuis 2006, plusieurs signalements au procureur avaient été effectués concernant les parents de la fillette, notamment par les maîtresses de Marina. La petite se rendait souvent en classe couverte d'ecchymoses, et allait même jusqu’à voler de la nourriture à ses camarades, affamée.

L’Etat français condamné

Mais aucune mesure n’a jamais été prise pour délivrer Marina de ses bourreaux. Entre temps, les parents de Marina n’ont cessé de déménager pour échapper aux poursuites. Et la fillette a continué à subir. 

En 2012, Eric Sabatier et Virginie Darras sont condamnés à 30 ans de réclusion avec une peine de sûreté de 20 ans. 

En juin 2020, la Cour Européenne des Droits de l’Homme a condamné la France à verser un euro symbolique aux associations parties civiles dans l’affaire et à régler leurs frais d'avocats en dédommagement des lourdes carences administratives qui ont mené à la mort de Marina Sabatier.

Mandolina, 3 ans, noyée dans la Deûle

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Mandolina, 3 ans, noyée dans la Deûle

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