De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Il va falloir s'habituer à une baisse de vos revenus. Au moins une fois vos droits liquidés, ainsi que le projette le Conseil d'orientation des retraites (COR). L'organisme est clair, indique Boursorama sur son site : les taux de remplacement des futurs assurés vont continuer à diminuer de génération en génération. Derrière ces mots peut-être un peu abstraits se cache une réalité très concrète : les pensions se feront progressivement moins élevées et une éternité passée à travailler moins rémunératrice à terme.
Tout ceci n'est pas véritablement une surprise et certains économistes estiment d'ailleurs que l'Etat Français a tout simplement organisé la paupérisation progressive des retraités. C'est le cas de Frédéric Farah, enseignant-chercheur à l'université Panthéon-Sorbonne, qui s'est attardé sur la question en essayant de comprendre les ambitions du gouvernement, cachées derrière la fameuse "mère des réformes". Dès lors, au-delà de toute considération politique, une question s'impose : les Françaises et les Français pourront-ils compter sur leurs seules cotisations pour vivre confortablement, passée la cessation d'activité ?
Aurez-vous assez d'argent une fois à la retraite ?
La question travaille assez largement les contribuables ; et ce depuis déjà des années. Comme le soulignait le quotidien Les Echos en 2018, un nombre considérable de Français pourraient se retrouver dans l'impossibilité de vivre convenablement. 20 % en avaient conscience à l'époque, mais pour l'essentiel, nombreux sont ceux qui tendent à surestimer le niveau de leur future pension. Il est donc grand temps de commencer à réfléchir à une façon de compléter vos émoluments posts-vie active…
Compléter ses revenus à la retraite : l'épargne constitue-t-elle la solution ?
Si vous n'avez pas encore pris votre retraite, deux solutions s'offrent à vous pour tenter de majorer vos revenus au moment de la liquidation de vos droits. La première, qui reste possible à tout moment de votre carrière rappelle Boursorama, consiste "simplement" à repousser votre âge de départ. En continuant à vous échiner année après année, vous accumulez de nouveaux droits et pourrez potentiellement bénéficier d'une surcote.
L'autre solution consiste à passer par l'épargne, affirme la banque sur son site. Mais quel est l'effort à accomplir annuellement pour s'en sortir au bout d'une carrière de travail ? Investir 1% de vos revenus tous les ans à compter de votre quarante-cinquième anniversaire permet théoriquement de gagner 0,57% de plus si vous décidez de vous arrêter à 63 ans. Ce montant augmente plus le taux de rendement du produit choisi est important et, bien sûr, plus tard vous partez.
Épargner en vue de sa retraite : quel équilibre choisir ?
Épargner en vue de sa retraite permet, évidemment, de se constituer un taux de remplacement additionnel. Cependant, l'effort à fournir est considérable à en croire nos confrères. Avec un placement dont le rendement s'élève à 3% à l'année - ce qui peut sembler important quand on a choisi l'assurance-vie ou le Livret A, par exemple ! - il faut partir à 67 ans pour espérer toucher 0,81% de plus… en épargnant 1% de l'intégralité de ses revenus dès 45 ans.
Bien sûr, le détail varie. Quiconque commence à épargner plus tôt, davantage ou jouit d'un meilleur taux de rendement que 3% pourra aspirer à bien davantage. En 2019, par exemple, les Françaises et les Français avaient tendance à épargner 4,19% de leurs revenus disponibles.