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Du changement dans vos rayons. Les étiquettes des produits alimentaires contiennent plusieurs informations indispensables pour les consommateurs, notamment en ce qui concerne les dates limites de consommation. Interrogés par Planet, deux lecteurs confirment regarder les dates des aliments qu'ils achètent, surtout en ce qui concerne la viande et les produits frais, comme les yaourts. Comme de nombreux consommateurs, ils ont tendance à reposer les dates courtes et à fouiller les rayons pour prendre le produit qui va le plus loin. Si vous avez l'habitude de jeter un rapide coup d'oeil à la date en question, savez-vous toujours ce qu'elle signifie réellement ?
Comme l'explique le ministère de l'Economie, "les denrées alimentaires présentées à la vente doivent proposer un étiquetage clair et précis afin d'informer aux mieux le consommateur". Plusieurs mentions sont obligatoires sur les produits préemballés :
- La dénomination de vente : elle définit le produit
- La liste des ingrédients : elle est "mise en oeuvre par ordre d'importance pondérale décroissante".
- La quantité de certains ingrédients : ceux qui sont mis en valeur dans l'étiquetage par exemple
- La quantité nette du produit en volume ou en masse
- La date limite de consommation
Date de péremption : quelle différence entre DLC et DDM ?
C'est ce dernier point qui nous intéresse plus particulièrement, car c'est souvent celui qui vous fait prendre un produit plutôt qu'un autre en rayon. Comme le précise le site du ministère, cette date peut être exprimée sous deux formes :
- "À consommer jusqu'au" : c'est la DLC pour Date Limite de Consommation
- "À consommer de préférence avant" : c'est la DDM pour Date de Durabilité Minimale
La différence principale entre ces deux mentions est simple : lorsqu'il s'agit d'une DDM, le produit reste consommable lorsque la date est dépassée. Ca n'est pas le cas pour les produits présentant une DLC.
Vous n'y voyez pas très clair ? C'est normal, vous n'êtes pas seul. Le manque de compréhension pousse certains Français à jeter des produits qui pourraient encore être consommés. Si certains font de plus en plus d'efforts pour réduire le gaspillage alimentaire, d'autres non. C'est pour cette raison que les étiquettes de nombreux produits vont bientôt être modifiées, explique TF1. Voici ce qui va changer d'ici quelques mois.
Date de péremption : de nouvelles indications au supermarché
Comme l'explique TF1 Info, les étiquettes des produits alimentaires vont faire peau neuve. Si les informations principales vont rester les mêmes, notamment en ce qui concerne la liste des aliments et la date de consommation, des précisions vont être ajoutées à propos de cette dernière.
Lorsqu'il s'agit d'une Date de Durabilité Minimale (DDM), la mention "A consommer de préférence avant le 02/11/2022" sera accompagnée d'une de ces deux phrases :
- "Pour une dégustation optimale"
- "Ce produit peut être consommé après cette date"
Cela signifie que vous ne prendrez aucun risque pour votre santé en consommant ce produit, mais qu'il pourrait tout de même perdre en goût en saveur après la date indiquée sur le produit. C'est par exemple le cas pour les épices, les biscuits ou encore les pâtes et le riz. Certains voudraient même aller encore plus loin, grâce à des pictogrammes...
Date de péremption : bientôt un pictogramme ?
Garder le produit après la date inscrite c'est bien, faire confiance à ses sens c'est mieux. C'est le pari fait par l'entreprise Too Good to Go, qui lutte contre le gaspillage alimentaire en proposant à ses abonnés des paniers à petits prix, dans lesquels les produits présentés sont bientôt périmés. Crème, sandwich, viande... On trouve de tout dans certains supermarchés, qui sont de plus en plus nombreux à jouer le jeu.
L'entreprise a lancé un test en septembre 2021 en Belgique, invitant les consommateurs à faire confiance à leurs sens plutôt qu'à la date sur l'étiquette. Grâce à un pictogramme, présent sur les produits, elle leur conseille d'"observer", "sentir" et "goûter" avant de jeter un produit. Comme l'explique le site Le Vif : "Si la date de durabilité minimale est dépassée, plutot que de le jeter directement, l'appli invite les consommateurs à bien regarder le produit (quel est son aspect ?) puis de le sentir (il y a-t-il un changement de son odeur ?) et enfin de le goûter". S'il n'y a "aucune altération d'aucune sorte" alors, "le produit peut encore être consommé !". Cette initiative pourrait bientôt arriver en France, après avoir fait ses preuves en Belgique.