Bactérie E.Coli : fromages, viandes, farine... les aliments à éviter

Se protéger d’E.Coli, c’est possible. La bactérie Escherichia coli, dont certaines souches ont fait la "Une" de l’actualité pour avoir provoqué des infections graves et même la mort de deux enfants. Cette bactérie est présente dans plusieurs aliments qu’il vaut mieux éviter si vous avez plus de 65 ans et une immunité affaiblie, ou bien si vous préparez la cuisine pour des femmes enceintes ou de jeunes enfants. Explications.
Pourquoi c’est potentiellement dangereux
E.coli est une "entérobactérie" : elle réside dans le tube digestif des êtres humains et des animaux à sang chaud. La plupart des types ou souche de E.Coli sont inoffensifs, mais certaines sont pathogènes. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) détaille sur son site : "Ces souches libèrent dans l’intestin une toxine (Shigatoxine, aussi appelée vérotoxine). Celle-ci est ensuite véhiculée vers ses organes cibles par le sang, où elle sera responsable de lésions vasculaires aux niveaux intestinal, rénal et cérébral."
Les symptômes
Les E. coli dite "entérohémorragiques" peuvent en effet provoquer divers troubles, potentiellement très graves. Environ 3 à 4 jours après avoir ingéré un produit contenant une souche nocive de E.Coli, des symptômes gastro-intestinaux peuvent apparaître : il s’agit le plus souvent de crampes abdominales et de diarrhées, parfois sanglantes. Dans les cas les plus graves, l’infection peut provoquer des atteintes rénales sévères telles que le "syndrome hémolytique et urémique (SHU)", dans 5 à 8 % des cas, selon l’Anses.
"Les signes évocateurs sont une grande fatigue, une pâleur et une diminution du volume des urines. Le SHU nécessite une prise en charge hospitalière avec, pour les formes les plus graves, dialyse et/ou transfusion sanguine.", précisent les autorités sanitaires. Même une faible dose ingérée peut provoquer une infection de ce type.
Les personnes à risque
Les préconisations des autorités sanitaires concernent en priorité :
- les adultes de 65 ans et plus ;
- les personnes immunodéprimées, c'est-à-dire les personnes déjà malades, très fatiguées, voire hospitalisées.
- les femmes enceintes ;
- les jeunes enfants, et particulièrement ceux de moins de 5 ans
Il existe des précautions à prendre pour éviter l’infection. Les autorités sanitaires, notamment le Ministère de l’Agriculture ainsi que l’Institut Pasteur ont émis des recommandations. Dans le diaporama ci-dessous, découvrez une liste des aliments qu’il vaut mieux éviter d’ingérer lorsque l'on fait partie des personnes à risque.
La viande de bœuf hachée ou saignante

Des viandes hachées font parfois l’objet de rappels de la part des distributeurs car les autorités sanitaires soupçonnent la présence de souches d’E.Coli dangereuses dans certains lots. Mieux vaut en outre bien cuire la viande de bœuf en général. Par ailleurs, L’institut Pasteur recommande « veiller à l’hygiène du matériel en cuisine, notamment lorsqu’il a été en contact avec de la viande crue, afin d’éviter les contaminations croisées ».
Les fromages à pâte molle et crue

Le reblochon, le brie, des camemberts non pasteurisés ou encore le Mont d’Or figurent parmi les fromages à pâte non cuite qu’il vaut mieux éviter.
Les fromages à pâte persillée

Mieux vaut proscrire les fromages comme le roquefort ou le morbier qui sont à pâte dite « persillée », non cuits et au lait cru.
Les fromages à pâte pressée

Le salers par exemple, un fromage auvergnat, fait partie des fromages à pate persillée qui peuvent contenir des bacteries E.Coli dangereuses.
Certains fromages de chèvre

Même les fromages de chèvre sont concernés. Le picodon, fromage ardéchois, ainsi que le pélardon, qui vient du Languedoc, peuvent ainsi contenir des bacteries E.Coli.
Eau tirée d’un puits ou d’une source

L’Institut Pasteur met en garde contre « l’eau non contrôlée sur le plan microbiologique (puits, source). »
Farines et pâtes préparées

Des farines entrant dans la composition de pâtes préparées et de pizzas ont provoqué des infections ayant touché 55 enfants en France en 2022.