La technologie nécessaire au bon fonctionnement de la téléphonie mobile va entraîner une révolution : les anciennes fréquences 2G et 3G vont être délaissées par les opérateurs. Or, la connexion des alarmes...
Clap de fin pour Élisabeth Borne. La polytechnicienne de 62 ans était la vingt-cinquième à occuper le poste de Premier ministre de la Vᵉ République. C'est également la deuxième femme à parvenir à cette très haute fonction. Elle rejoint ainsi le "club très fermé des ex-PM ". Mais contrairement à ses prédécesseurs, l'ex-Première ministre a déposé sa démission.
Pas de retraite à vie pour les anciens chefs du gouvernement
Elle renonce ainsi à la décoration de grand officier de la Légion d'honneur qui est remise à chaque Premier ministre ayant été en poste au moins deux ans, revient un article de BFMBusiness. Mais l'ancienne cheffe du gouvernement, à l'inverse de ce qui se passe dans le droit privé lors d'une démission, ne repart pas bredouille. Et, contrairement à la légende, les anciens chefs du gouvernement ne perçoivent pas de retraite à vie.
Une fois partie et pendant trois mois, une indemnité mensuelle de 14.910 euros leur est versée, soit un total de 44.730 euros. Et peu importe la durée du passage à Matignon : Bernard Cazeneuve, dernier Premier ministre de François Hollande, qui n'est resté à ce poste que 5 mois et 4 jours, a droit aux mêmes égards, pointe un article du journal Ouest-France.
Prévue par les ordonnances du 17 novembre 1958, cette indemnité portait même sur une durée de six mois avant une modification de l'ordonnance en 2013, rappelle BFM sur son site. Toutefois, le Premier ministre doit remplir deux conditions afin d'en bénéficier : ne pas exercer d'activité rémunérée durant les trois mois qui suivent son départ et ne répondre d'une déclaration de patrimoine et d'intérêt correcte à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.
Pour rappel, en poste, un(e) Premier(e) ministre touche, non pas un salaire à proprement parler, mais un traitement mensuel. Soit,14 910 € brut par mois depuis 2012. Des salaires qui ont été diminués de 30 % sous la présidence Hollande, en 2012. Puis, fin 2018, en pleine crise des gilets jaunes, Emmanuel Macron et les membres de l'exécutif avaient décidé de ne pas bénéficier de l'augmentation accordée à tous les fonctionnaires au 1ᵉʳ janvier 2019, revient Ouest-France.
Mais alors, que se passe-t-il concrètement une fois parti du Matignon ? Les ex-Premier(e)s ministres bénéficient-ils d'une retraite spéciale ?
Quitter Matignon ne veut pas dire partir à la retraite
Encore une fois, coupons court aux fantasmes à ce sujet : "Non, Premier(e)s ministres et ministres, une fois partis de Matignon ne bénéficient pas d’une retraite à vie". Et quitter Matignon ne veut pas forcément dire partir à la retraite. Selon leur âge, les Premier(e)s ministres retrouvent en général rapidement une vie active après une pause. En poursuivant une vie politique, ou dans la société civile.
Élisabeth Borne, qui a également été à la tête de la RATP dans une vie antérieure, n’a pas encore dit ce qu’elle comptait faire par la suite. Elle pourrait, en effet, reprendre son siège de députée de la 6e circonscription du Calvados. À ce titre, l’ancienne locataire de l’hôtel de Matignon peut bénéficier d’une indemnité de 731 € par mois qui est ainsi allouée à un(e) Premier(e) ministre à la retraite qui a eu des fonctions parlementaires, ainsi que de 400 € supplémentaires à partir du premier mandat, chaque réélection venant augmenter ses droits.
Dans tous les cas, et même si la retraite n'est pas perçue à vie, des avantages accompagnent la retraite des ex-Premiers ministres. Les voici.
Secrétaire personnel, conducteur et frais de carburant jusqu'à 67 ans
En dehors de leur rémunération pécuniaire, un ancien chef du gouvernement continue en effet de jouir de plusieurs avantages après son départ de Matignon. Pendant une durée maximale de dix ans et jusqu'à leurs 67 ans depuis une modification de 2019, ils peuvent continuer de bénéficier : d'un secrétaire personnel et d'un conducteur, tandis que les frais de carburant sont aussi pris en charge en vertu d'un décret de 1997. Enfin, "particulièrement exposé par ses fonctions passées, le chef du gouvernement sortant bénéficie d’un dispositif de protection policière coordonné par le Service de la protection du ministère de l’Intérieur (SDPL)", indique le magazine Capital.
Christophe Castaner, alors ministre de l'Intérieur , avait été interrogé, il y a quatre ans, sur le coût total que représentaient ces différents avantages des anciens Premiers ministres pour les caisses de l'État, revient un article de BFMFBusiness. Sur l'année 2019, la note dépassait ainsi les 2,8 millions d'euros dont 1,65 million d'euros de masse salariale auxquels s'ajoutent quelque 985.000 euros d'heures supplémentaires. Les frais de mission : transport, hébergement, restauration, carburant et péage, ont représenté 117.000 euros. Une facture qui n'a cessé de s'alourdir avec les départs de trois Premiers ministres en l'espace de trois ans et demi : Edouard Philippe, Jean Castex et Elisabeth Borne dernièrement…