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« Un fou rusé, obsédé à l’idée de tuer des femmes ». En décembre 1885, c’est ainsi que le New York Times parle du « meurtrier à la hache d’Austin », l’un des premiers tueurs en série dont les actes ont connu un retentissement mondial.
Une nuit de février 1886, dans la ville d’Austin, au Texas, un incident éclate dans le quartier de Mastontown. Un homme, visiblement enragé, aurait décidé de s’en prendre à une jeune femme, au cœur d’un saloon : il la traîne de force jusqu’à une maison avoisinante. Sur place, les voisins entendent des cris, des coups et des insultes. La police est dépêchée sur place. L’homme n’a pas l’intention de se laisser interpeller : il tente d’attaquer les agents avec un couteau. L’un d’eux tire sur le suspect pour se défendre : il s’écroule. Nathan Elgin, 19 ans, décèdera le lendemain de ses blessures. Au moment de pratiquer l’autopsie, le légiste remarque un détail curieux sur le défunt : il lui manque un orteil au pied droit…
Un tueur en série à la hache : la psychose à Austin
Entre 1884 et 1885, la ville d’Austin est frappée par une série de meurtres particulièrement violents, qui semblent tous répondre au même mode opératoire. De jeunes employées de maison sont attaquées au beau milieu de la nuit, dans leur lit, et frappées à la tête par une hache, avant d’être traînée dans leur jardin, où elles sont violées et mutilées par leur agresseur. Pas de doute : ces meurtres sont l'oeuvre d'un seul et même détraqué. On l’appelle alors « l’annihilateur de la servante ».
Au début, on pense à un acte communautariste, car les 5 premières victimes sont des femmes noires, servantes ou employées de maison. En 1885, un homme, le fiancé de Gracie, attaquée par le tueur, est tué avec elle. Finalement, le 24 décembre 1995, le « monstre » massacre deux employées blanches. Ses victimes sont alors au nombre de 8.
Pendant des mois, le mystérieux « tueur à la hache » échappe aux autorités.
L’homme est tellement insaisissable que la communauté afro-américaine, adepte du vaudou, est convaincue qu’il s’agit d’un homme blanc aux pouvoirs diaboliques lui permettant de se rendre invisible et d’empêcher les chiens d’aboyer.
La psychose s’installe dans la ville texane. On recrute de nouveaux agents, et la police triple son effectif. Un couvre-feu est instauré, et des habitants organisent même des patrouilles à la tombée de la nuit. Les voyageurs et les inconnus sont rapidement écartés de la ville : on ne peux plus faire confiance à personne. Les bars et saloons, d’ordinaire ouverts toute la nuit, sont contraints de fermer à minuit. Partout, les visages sont angoissés, et la terreur rode.
L’annihilateur de la servante : un profil glaçant
Tout ce que l’on sait sur le tueur de lui provient des traces de pas qu’il laisse sur les scènes de ses crimes. Des traces qui révèlent un orteil manquant, au pied droit… Tout comme l’agresseur, abattu par la police en février 1886, moins de deux mois après les derniers meurtres de l’ « annihilateur ».
Nathan Eglin est un cuisinier afro-américain de 19 ans, qui habitait non loin de endroits où ont été perpétrés les meurtres. Le jeune homme aurait eu une enfance particulièrement difficile, soumis à l’autorité des employeurs de sa mère, elle-même servante dans une famille de blancs. Il connaissait Austin comme sa poche.
Pour les enquêteurs, il ne fait plus de doute : c’est Nathan Eglin le tueur en série.
Les criminologues s’accordent tous sur le profil glaçant de ce tueur qui aurait cherché à venger les humiliations qu’il aurait pu subi de la part des femmes de son entourage, et sa détermination à reproduire, malgré les nombreuses contraintes, le même schéma pour chacun de ses meurtres.
L’annihilateur et Jack l’éventreur : un seul et même tueur ?
Mais pour certains, Nathan Eglin n’était pas le fameux tueur à la hache d’Austin. Et si les meurtres ont cessé après sa mort, dans la région, ce serait pour une tout autre raison…
En effet, le criminel aurait tout simplement pris la fuite, direction Londres, où il aurait poursuivi son entreprise machiavélique dans le quartier de Whitechapel, où il deviendra alors connu sous le nom de « Jack l’éventreur ».
En 1888, dans ce quartier de la capitale britannique, une série de cinq meurtres de jeunes femmes, particulières atroces, sème l’effroi. Les victimes ont été sévèrement mutilées, certains de leurs organes arrachés.
La violence, et le mode opératoire des massacres ressemble étrangement à l’œuvre du tueur d’Austin… Et là aussi, le meurtrier semble inarrêtable ; les forces de l’ordre, malgré leurs efforts, ne parviendront jamais à l’attraper.
En 1888, un journal texan se fait le relais d’une curieuse rumeur : un cuisiner malais, employé dans un hôtel d’Austin en 1885, figurerait parmi les hommes suspectés par Scotland Yard d’être « l’éventreur » de Londres. Ce dernier résidait, avant de partir pour le Royaume-Uni, dans le quartier où se sont produits les horribles meurtres à la hache.
Il n’a pourtant jamais été inculpé, ni au Texas, ni en Angleterre. Aujourd’hui, le mystère demeure entier…
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