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Quelques jours après l’affaire des bancs grillagés à Angoulême (Charente), ce sont à présent ceux de la ville de Perpignan (Pyrénées-Orientales) qui se font de plus en plus rares. En effet, depuis quelques semaines la mairie a décidé de supprimer plusieurs bancs des espaces publics. La raison ? Certaines associations de riverains se seraient plaintes "des nuisances nocturnes venant de toutes sortes de gens et pas seulement de SDF", a expliqué Pierre Parrat, adjoint au maire UMP en charge de l’urbanisme et de l’aménagement, dans une interview pour Midi Libre. L’homme, qui a reconnu que "cinq ou six bancs sur les allées Bausil" avaient été supprimés, s’est également justifié en rapportant que "d’autres villes font la même chose".
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"L'abandon de tout esprit convivial"
Pour Marc Maillet, président de l’association écologiste des Pyrénées-Orientales Frene 66, c’en est trop. Interrogé par France Bleu Roussillon ce lundi, l’homme a dénoncé une "politique de minéralisation qui s’accompagne d’une déshumanisation". Pour Marc Maillet, qui se livre également en toute franchise sur le site de l’association, "la déglingue du cadre de vie s’accompagne de l’abandon de tout esprit convivial".
Si le président a évoqué le caractère moral de cette affaire, la suppression des bancs publics concerne aussi la question économique. "Les bancs publics, c’était sans doute trop subversif, et surtout gratuit", a-t-il poursuivi. Selon lui, la disparition des bancs publics condamnent les citadins à trouver refuge dans les cafés, qui eux sont payants. Pour l’homme, la situation est évidente : "on ne cherche qu’à faire du business, le commerce prime sur tout".
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