Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
L'école
Dans l'Obs, Emmanuel Macron propose "une vraie autonomie pédagogique pour les établissements", avec des méthodes différentes, plus de professeurs par classe et des professionnels plus expérimentés et mieux payés dans les écoles des quartiers moins favorisés. Il faut, selon lui, leur donner "beaucoup plus de moyens et beaucoup plus d'autonomie. Il faut arrêter de saupoudrer et assumer d'y investir de façon différenciée." Pour assurer une véritable mixité sociale, l'ancien ministre veut faire "évoluer" la carte scolaire.
La durée du travail
Selon lui, les jeunes doivent travailler plus, et les plus âgés moins. "Il faut s’adapter aux individus. On peut ainsi imaginer que les branches professionnelles négocient une possibilité pour les salariés qui le souhaiteraient de travailler moins à partir de 50 ou 55 ans : 30 heures, 32 heures, pourquoi pas ? En revanche, quand on est jeune, 35 heures, ce n’est pas long. Il faut donc plus de souplesse, plus de flexibilité."
Pour les jeunes, il veut donc en finir avec les 35 heures. "Quand on est jeune, 35 heures , ce n’est pas assez. On veut travailler plus, on veut apprendre son job. Et puis, il y a un principe de réalité. Un entrepreneur raisonne ainsi : ce jeune n’est pas qualifié, je veux bien l’embaucher mais il va apprendre son job en entrant dans mon entreprise, donc il faut qu’il effectue davantage d’heures."
La retraite
Pour Emmanuel Macron, il doit être possible de partir à la retraite "à 60 ans, à 65 ans ou à 67 ans", en fonction des individus, des métiers exercés, des situations personnelles. "Il faut pouvoir moduler selon les individus et les situations. Si on se contente d’appliquer des critères de pénibilité de manière arbitraire, on ne fera que recréer des régimes spéciaux."
Les allocations chômage
Les travailleurs indépendants et les autoentrepreneurs auront aussi le droit à la retraite, assure Emmanuel Macron. "Nous devrons donner des droits nouveaux et rentrer dans une logique beaucoup plus transparente, qui ne sera plus pensée en fonction de la durée et du montant des cotisations, mais qui protégera des aléas de la vie professionnelle ceux qui aujourd’hui ne sont pas couverts. En particulier ceux qui sont au régime de la microentreprise ou les indépendants."
Le fondateur d'"En Marche!" assure également que les personnes qui démissionnent de leur emploi auront eux aussi droit à des allocations chômage.
Nationalisation de l'Unédic
Emmanuel Macron veut que l'Etat, qui paie, gère lui-même l'Unédic. Car pour lui, les partenaires sociaux ne sont pas les garants de l'intérêt général. "Il est hypocrite de prétendre que l’assurance chômage est encore un système paritaire : ce régime est en déficit permanent [...] et c’est l’Etat qui en garantit in fine l’équilibre financier [...] Il faut que l’Etat prenne ses responsabilités et gère lui-même l’Unedic. Car il n’y a rien de pire qu’un système où celui qui décide n’est pas celui qui paie."