La technologie nécessaire au bon fonctionnement de la téléphonie mobile va entraîner une révolution : les anciennes fréquences 2G et 3G vont être délaissées par les opérateurs. Or, la connexion des alarmes...
Si on parle souvent du duo comique iconique Louis de Funès-Bourvil, on évoque moins celui qu’il a formé au cinéma avec Jean Marais. Dans Bourvil : De rire et de tendresse, Philippe Crocq et Jean Mareska reviennent sur le binôme formé par les deux acteurs et l’histoire qui les a amenés à collaborer ensemble. Alors que Bourvil enchaîne film sur film, Bourvil "tourne à l’approche de l’été 1959 le film Le Bossu, sous la direction d’André Hunebelle, qui lui donne l’occasion de rencontrer un nouvel acteur, Jean Marais, et de former un nouveau duo", écrivent les biographes. En effet, après les tandems Gabin-Bourvil, Guétary-Bourvil, Mariano-Bourvil et, au féminin, Bourvil-Pierrette Bruno, c’est désormais le protégé de Jean Cocteau qui devient son partenaire à l’écran. Une véritable alchimie se crée entre les deux hommes.
La Capitan, Le Bossu… Deux films en moins d’un an
Dans ce film de cape et d’épée, le valeureux chevalier Henri de Lagardère, incarné par Jean Marais, est contrebalancé par le personnage comique de Passepoil interprété par Bourvil "pour que le tandem fonctionne avec équilibre". Un rôle de faire-valoir dans lequel l’acteur excelle une nouvelle fois pour permettre aux héros de briller. En effet, le cinéma et la littérature regorgent de ces duos comiques disparates à l’instar de Don Quichotte et son Sancho Pança, Sherlock Holmes et son Dr Watson ou plus récemment Pierre Richard et Gérard Depardieu dans La Chèvre.
Fort de leur alchimie sur le plateau, André Hunebelle ne tarde pas à réunir de nouveau le duo à l’écran en reconstituant le binôme du Bossu Marais-Bourvil pour son nouveau film Capitan. "Ravi, André accepte immédiatement, heureux de retrouver son complice d’hier, encore un Normand", écrivent Philippe Crocq et Jean Mareska. Deux collaborations en moins d’un an qui forgeront une belle complicité sur le plateau. Il s’agit une nouvelle fois d’une frasque de cape et d’épée dans laquelle Jean Marais incarnera François de Capestang, un noble de province qui décide de mettre son épée au service du jeune roi Louis XIII. Bourvil interprète de son côté Cogolin, son valet. Comme à son habitude, Jean Marais a réalisé lui-même ses cascades sur ce film, notamment l’escalade du Château de Val, malgré une grosse frayeur quand l’un des poignards qui devait l’équilibrer s’est brisé en pleine ascension.
Bourvil-Marais : un duo 5,8 et 4,8 millions d’entrées
Pierrette Bruno, vraisemblablement recommandée par Bourvil, tiendra à leur côté le petit rôle de Giuseppa. Le film, qui sera tourné aux quatre coins de la France, remportera un grand succès, principalement auprès des jeunes garçons et des adolescents. "Hunebelle, qui a sous la main deux chanteurs, en profite pour inclure dans la bande-son deux duos Cogolin/Giuseppa : Baladin et Pour se parler d’amour, dont Pierrette cosigne les paroles", apprend-t-on dans Bourvil : De rire et de tendresse.
En 1960, le duo Bourvil - Jean Marais aura réussi l’exploit de placer ses deux collaborations aux quatre premières places du box office français. En effet, Le Bossu et Le Capitan feront respectivement 5,8 et 4,8 millions d’entrées.