La technologie nécessaire au bon fonctionnement de la téléphonie mobile va entraîner une révolution : les anciennes fréquences 2G et 3G vont être délaissées par les opérateurs. Or, la connexion des alarmes...
Depuis sa disparition la 9 janvier 2003 à Guermantes, le corps d’Estelle Mouzin n’a jamais été retrouvé. L’affaire, irrésolue jusqu’ici, vient de prendre une nouvelle tournure. Le principal suspect, a avoué le meurtre de la petite fille de 9 ans, ce jeudi 5 mars 2020, selon les informations du journal Le Point.
Michel Fourniret, entendu par la juge d’instruction Sabine Khéris depuis mercredi 4 mars au tribunal judiciaire de Paris, avait été mis en examen le 27 novembre 2019 pour "enlèvement et séquestration suivis de mort" dans l'affaire Mouzin.
Si, depuis 2017, le nom du tueur en série apparaissait régulièrement dans les investigations, ce n’est qu’à la suite des révélations de Monique Olivier, son ex-femme, que l’étau s’est resserré.
Affaire Mouzin : un faux alibi révélé
Celui que l’on surnomme "l’ogre des Ardennes" avait jusqu’ici déclaré qu’il se trouvait à Sart-Curstinne (Belgique), le jour de la disparition d’Estelle Mouzin. Il indiquait même avoir téléphoné à son fils ce jour-là pour lui souhaiter son anniversaire. L’appel figurait bien sur les relevés téléphoniques du couple, écartant donc cette piste de l’enquête.Or, le 21 novembre dernier, (puis de nouveau le 24 janvier 2020), son ancienne épouse a démenti cette version des faits.
Elle a en effet indiqué à une juge d’instruction que Michel Fourniret lui avait demandé de passer elle-même ce coup de fil à son fils Jean-Christophe. Cet aveu a mené le septuagénaire à une mise en examen fin novembre dernier.
Il mettait par ailleurs jusqu’ici en avant une mémoire devenue défaillante.
Michel Fourniret : "A l’âge que j’ai, je n’ai rien à craindre"
"Dans l’impossibilité où je suis de vous dire si je suis responsable de sa disparition (…), je vous exhorte à me considérer comme coupable, à me traiter comme coupable", avait déclaré le tueur en série, condamné à la réclusion à perpétuité en 2008, le jour de sa mise en examen.
"A l’âge que j’ai, je n’ai rien à craindre ni à perdre. Si cette petite avait croisé mon chemin, je vous le dirais (…) mais je n’en ai pas souvenance", avait-il poursuivi, selon 20 minutes.
Déjà, le 24 janvier dernier, Monique Olivier confiait à la juge d’instruction que, selon elle, Michel Fourniret avait "possiblement" tué Estelle Mouzin. La "fillette" était "son profil type" et il aurait effectué des repérages dans les jours et semaines qui ont précédé la disparition, indique Franceinfo.
Comment a-t-il procédé ?
Estelle Mouzin : où se trouve son corps ?
"Si j'étais vous, je chercherais entre l'école et le domicile", a dernièrement indiqué "l’ogre des Ardennes" à la juge.
"Nous avons demandé que des fouilles puissent avoir lieu, pas forcément entre l'école et le domicile mais aussi à différents endroits où Michel Fourniret a pu enterrer des victimes", déclarait Me Didier Seban, avocat du père d'Estelle Mouzin, en janvier dernier."On pense au Château du Sautou dans les Ardennes [propriété de Michel Fourniret, Ndlr], on pense à d'autres endroits où on pourrait retrouver la trace [de la petite fille] ou comprendre ce qu'il a pu arriver à Estelle."
Pour l’heure, les déclarations de Michel Fourniret de ce vendredi n’ont pas été dévoilées. Où et comment l’a-t-il tuée ? Comment a-t-il fait disparaître le corps ? Ces questions demeurent en suspens.
Contactées par Le Point, les parties civiles n'ont pas souhaité réagir par "respect pour la famille d'Estelle".