Immobilier : trois investissements qui peuvent rapporter gros© GettyIstock
Exit les achats immobiliers traditionnels. En 2017, si vous souhaitez bénéficier de rendements supérieurs à 5 %, mieux vaut jouer la carte de l'originalité et investir sur des segments un peu plus risqués. Mais lesquels ?

Ce n’est une surprise pour personne. Aujourd’hui en France, les prix de l’immobilier augmentent tandis que la rentabilité que vous pouvez envisager en achetant en vue de louer a, elle, plutôt tendance à diminuer. Dans ce contexte, mieux vaut sortir des sentiers battus si vous souhaitez que votre "investissement" rime avec "rendement intéressant". La bonne nouvelle, c’est qu’il existe désormais au moins trois manières d’investir dans l’immobilier avec, à la clé, une rentabilité annuelle qui peut dépasser les 5 %. Et s’il convient de toujours garder à l’esprit la durée (parfois longue) de ces investissements ainsi que le niveau de risques encourus, il n’en demeure pas moins que certains placements se démarquent. A commencer par ceux qui concernent les places de parking, les locations meublées ou bien encore le crowdfunding immobilier.

Acheter des places de parking

A la fois abordables et rentables, les places de parking offrent des perspectives intéressantes. En effet, pour quelques milliers d’euros, il s’avère tout à fait possible d’acheter un emplacement de stationnement en province. A Paris, la donne est sensiblement différente puisque le prix des places de parking avoisine plutôt les 25 à 30 000 euros. Cela peut même dépasser les 50 000 euros. Tout dépend ensuite de la rareté de l’emplacement et de la cote du quartier. Le fait est que, pour ce type d’investissement, la rentabilité envisagée peut atteindre 8 à 10 %. Quant aux charges, elles se révèlent déductibles. Autre point à considérer : sachez que les loyers perçus sont soumis au régime des revenus fonciers. Mieux vaut donc, dans ce cas, acheter à crédit afin de déduire les intérêts d’emprunts de vos revenus imposables. Enfin, lorsque les loyers totaux n’atteignent pas 15 000 euros, vous avez la possibilité d’opter pour le régime microfoncier. Ce qui, concrètement, vous permet de leur appliquer un abattement de 30 %.

Miser sur la location meublée

Vidéo du jour

Par location meublée, il faut comprendre : "logement décent équipé d’un mobilier en nombre et en qualité suffisante pour permettre au locataire d’y dormir, manger et vivre convenablement au regard des exigences de la vie courante". C’est, tout du moins, de cette manière que ce type de location est défini dans le cadre de la loi Alur. En 2017, louer un appartement meublé peut constituer une option d’investissement attrayante. Dans quelle mesure ? D’abord, parce que le prix des loyers est, en général, 15 % plus élevé que dans le cadre d’une location classique (location vide). Ensuite, parce que le bail se révèle plus souple. D’une durée de trois ans pour ce qui concerne les locations traditionnelles, il est réduit à un an dans le cas de locations meublées et à neuf mois seulement si le locataire est étudiant. De quoi, en tant que propriétaire, non seulement vous permettre de dégager un rendement plutôt alléchant de l’ordre de 5 à 7 % tout en vous permettant de profiter d’une plus grande malléabilité en ce qui concerne la durée du bail. D’un point de vue fiscal, si les loyers perçus durant l’année sont inférieurs à 33 200 euros, vous avez la possibilité d’opter pour le régime micro-BIC. Ce qui, en pratique, vous permet de bénéficier d’un abattement de 50 % sur les loyers que vous percevez et donc de n’intégrer que la moitié des sommes dans votre déclaration d’impôt sur le revenu. A noter cependant, que si les charges et l’amortissement de votre bien atteignent plus de la moitié du loyer, il sera plus judicieux de miser sur le régime réel. L’objectif étant de déduire la totalité des charges en question.

A lire aussi : Les atouts fiscaux de la location meublée

Opter pour le crowdfunding immobilier

Dernière option pour que votre investissement joue la carte de la rentabilité : le crowdfunding immobilier. Dans le détail, il s’agit pour vous de profiter de l’essor des constructions immobilières en investissant de petites sommes (quelques centaines d’euros) à court terme (moins de 3 ans en général) que vous prêtez à des promoteurs. Pour ce faire, il vous suffit de passer par l’intermédiaire de plateformes spécialisées dont la mission consiste à vous mettre en relation avec des professionnels du secteur. Concrètement, ces placements sont supposés vous rapporter de 7 à 10 % bruts chaque année. Mais il est vrai que ce type d’investissement n’est pas dénué de risque. En effet, les promoteurs peuvent rencontrer des difficultés au point de mettre un terme à leurs projets immobiliers. C’est la raison pour laquelle, il est généralement recommandé de ne dédier qu’une infime partie de vos économies dans chacun des projets que vous financez. N’hésitez pas non plus à miser sur la diversification et à multiplier les projets auxquels vous participer. Histoire, toujours, de diminuer les risques. Dans tous les cas, vos gains seront soumis à l’impôt sur le revenu. Quant aux prélèvements sociaux (porté à 15,5 %) ainsi qu’un acompte d’impôt sur le revenu (qui, lui, atteint 24 %), ils seront directement prélevés au moment des versements de vos intérêts.

En vidéo - Marie Coeurderoy: La hausse des prix de l'immobilier se poursuit