La technologie nécessaire au bon fonctionnement de la téléphonie mobile va entraîner une révolution : les anciennes fréquences 2G et 3G vont être délaissées par les opérateurs. Or, la connexion des alarmes...
Le livret A est le placement par excellence du bon père de famille. Son taux de rémunération, sa garantie sur le capital versé et la disponibilité des sommes placées en font un quasi-compte courant rémunéré. À 2% de rendement net d’impôts, il écrase au moins la performance de l’assurance-vie à capital garanti avec la flexibilité en plus.
Pas étonnant que les épargnants se soient rués dessus. Au premier semestre, la collecte du Livret A a atteint 16,5 Mds€, soit 42% de plus que sur la même période en 2019. Pourtant, les Français ignorent totalement que la solidité de cette épargne n’a rien de certaine.
Début septembre, la Cour des comptes a tiré la sonnette d’alarme. Du fait de l’évolution de la structure de la Caisse des dépôts, elle craint que l’épargne du Livret A ne soit dispersée sur des activités risquées qui exposeraient in fine les épargnants à un risque d’évaporation de leurs économies censées être protégées.
Un encombrant trésor
Les encours du Livret A ont traditionnellement été fléchés vers des projets d’utilité publique, ils sont utilisés pour pouvoir accorder des prêts à un meilleur taux aux bailleurs sociaux et aux collectivités locales pour réaliser leurs investissements.
Les équilibres en place ont permis d’honorer sans problème le versement des coupons et le remboursement des sommes retirées. En période de hausse des taux, le levier fonctionne dans l’autre sens : les encours du Livret A obligent la Caisse des dépôts à verser des rémunérations toujours plus élevées aux épargnants.
Avec une inflation qui devrait dépasser largement les 6% en fin d’année, la formule de calcul laisse présager d’une nouvelle hausse du rendement du Livret à 3% en 2023. Bénéfique pour les épargnants, il s’agit d’un véritable cercle vicieux pour le gestionnaire : les taux hauts encouragent la collecte, qui vient à son tour renforcer le besoin de cash-flow. C’est toute la structure de financement du Livret A qui se retrouve ainsi remise en question.
La Caisse des dépôts lorgne sur votre épargne
Si la Cour des comptes appelle à la vigilance, c’est parce que la Caisse des dépôts a progressivement transformé sa mission, regroupant des activités quasiment industrielles. Les rapporteurs craignent de voir le gestionnaire de fonds utiliser les centaines de milliards d’euros des épargnants pour financer ce que bon lui semble.
Surveiller l’emploi des fonds du Livret A est essentiel pour éviter qu’ils ne disparaissent dans des opérations d’investissement hasardeuses comme sait si bien le faire la Caisse des dépôts.
Si les fonds du Livret A étaient perdus par de mauvais choix stratégiques de son gestionnaire, les citoyens-contribuables ne récupèreraient jamais les sommes envolées. L’avertissement de la Cour des comptes doit être considéré avec le plus grand sérieux.