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Le 12 juin 2023, l'association de consommateurs UFC-Que Choisir a mis à jour son application "QuelProduit". Parmi les nouvelles fonctionnalités, on retrouve l'ajout d'un nouveau logo disponible dans les rayons du supermarché : le Planet-Score. Plus de 135 000 produits alimentaires possèdent désormais cette étiquette. Mais qu'apporte-t-elle de plus que le Nutri-score ?
Le Nutri-score, ayant récemment fait son entrée dans le dictionnaire, est aujourd'hui présent sur l'emballage de nombreuses denrées dans les grandes surfaces. Ce dernier correspond à un système d'étiquetage nutritionnel en cinq niveaux allant du "A" au "E". Il est établi en fonction de la valeur nutritionnelle des produits. Néanmoins, si cette étiquette permet de diriger le consommateur et de l'informer de la bonne composition d'un aliment, cette dernière ne prend pas en compte son impact environnemental.
Planet-score : un logo écologique
Pour pallier le manque d'information concernant l'impact environnemental de la consommation des produits alimentaires, l'institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques (ITAB) a donc créé le Planet-score. Cet indice indépendant est soutenu par l'UFC-Que Choisir et plusieurs associations de défense de l'environnement comme Générations Futures. Ainsi, ce dernier prend en compte dans sa notation l'impact sur la santé, mais aussi sur le climat.
Mais le développement de ce nouveau logo n'est pas nouveau. En effet, "depuis 2021, au côté de quinze autres ONG et acteurs de la Bio, l’UFC-Que Choisir promeut le Planet-Score comme indicateur de l’impact environnemental des produits alimentaires", précise l'UFC-Que Choisir. En 2021, vingt-sept fabricants et huit enseignes ont testé cette nouvelle étiquette. "En outre, plus de 30 marques l’affichent maintenant sur leurs emballages, en France, en Espagne et en Allemagne", ajoute l'association. Mais quelle est la méthodologie employée pour cet indice ? Prendra-t-il la place du nutri-score ?
Planet-score : une méthodologie infaillible
L'étiquetage "Planet-score" permet donc de rendre compte de l'impact environnemental à partir de la composition des produits alimentaires. Ce dernier considère notamment les "effets des productions agricoles et alimentaires sur le vivant (biodiversité et dommage sanitaires dus notamment aux pesticides, déforestation…)", précise l'UFC-Que Choisir. A l'image du Nutri-score, ce logo note les aliments de "A", correspondant à la meilleure note, à "E", pour les mauvais élèves.
"En cette période où l’inflation rend le Bio encore moins accessible aux ménages modestes, il peut être utile de recourir à certains produits d’agriculture conventionnelle qui limitent leur impact environnemental et sanitaire", informe l'UFC-Que Choisir. Pour l'instant facultatif, l'association souhaiterait que cet étiquetage devienne une référence. Néanmoins, un autre dispositif risque de lui faire de l'ombre.
Un logo en concurrence
La loi climat et résilience de 2021 impose l'expérimentation d'un affichage environnemental permettant d'informer le consommateur de "l'impact environnemental des biens et services considérés sur l'ensemble de leur cycle de vie", précise le site du ministère de l'Economie. Il doit prendre en compte les émissions de gaz à effet de serre, les atteintes à la biodiversité et la consommation d'eau et d'autres ressources naturelles. L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) est chargée de mettre en place ce nouveau logo du gouvernement. Mais ce dernier est discuté.
En mars dernier, l'Ademe avait déclaré à l'AFP que les tests auront lieu jusqu'à l'été, "avec l’objectif de stabiliser et valider les travaux avant la fin d’année", comme le relaie le Huffingtonpost. Mais l'UFC-Que Choisir a émis quelques craintes au sujet de ce logo. En effet, celui de l'Ademe serait basé sur l'analyse du cycle de vie (ACV). Or, cette méthode "mesure essentiellement l’intensivité d’une production, et entraîne donc des notations absurdes de l’impact environnemental des aliments, comme en atteste le fait qu’elle note les productions bio systématiquement plus mal que les aliments de l’agriculture intensive pourtant produits à grands renforts d’engrais chimiques et de pesticides", affirme l'association.
L'UFC-Que Choisir insiste alors sur la nécessité de considérer le Planet-score, désormais disponible dans la plupart des enseignes, plutôt que celui de l'Ademe qui se baserait sur une méthode de calcul biaisée.