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La période de fin d'année va de pair avec le passage du budget à l'Assemblée nationale. Une affaire des plus sérieuse, pointe avec ironie Le Figaro. A quelques exceptions près. Certains amendements plus légers tranchent dans l'atmosphère parfois pesante de l'Assemblée.
C'est le cas de celui d'un député qui doit défendre en commission des finances un amendement visant à aligner la fiscalité de la margarine sur celle du beurre. " C'est un amendement que je dépose depuis dix ou quinze ans", sourit Charles de Courson, député Liot de la Marne et membre historique de la vénérable commission des finances.Cette année, c'est le député RN Jean-Philippe Tanguy qui défendait cette mesure par "romantisme bonapartiste" , car la margarine a été inventée lors d'un concours lancé par Napoléon III, rappelle Le Figaro. Le beurre et la margarine passeront l'année 2024 frappés de cette "bizarrerie fiscale", avec un écart de taxe de près de 15%.
Pourtant constate un rapport parlementaire qui remonte à 2016, "cet écart n'est ni justifié sur le plan nutritionnel ni pratiqué dans les autres pays européens". La différence de taux de taxation entre le beurre et la margarine a en fait été instituée pour des raisons économiques, notamment pour soutenir la filière laitière française, certains pensent d'ailleurs que c'est toujours pour plaire à cette puissante branche de l'agriculture française qu'elle demeure année après année. De son côté, le rapporteur général, Jean-René Cazeneuve, a plutôt opposé la raison budgétaire. "Je crains que nous n'ayons pas la capacité financière de réaliser cet alignement ", a-t-il justifié. Malgré les protestations du député défendant - "Monsieur le rapporteur général, je sais que les finances de la France sont en mauvais état mais je pense quand même qu'on peut se permettre d'aligner la fiscalité de la margarine sur celle du beurre ! ", l'amendement a été rejeté.
Voici, ci-après, dans notre diaporama, la liste des produits alimentaires "bizarrement" non taxés de la même manière :
Le beurre n'est taxé qu'à 5,5 %, comme la plupart des produits alimentaires.
Depuis les années 1960, la margarine subit un taux de TVA à 20 %, contrairement au beurre.
C'est également le cas aussi des produits chocolatés, souvent cités en exemple de ce genre d'aberrations qui peuplent les grilles de taux de TVA. Une tablette de chocolat noir est à 5,5 %.
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