Les dérapages des politiques : Chantal Brunel, Jacques Chirac,...AFP
Chantal Brunel, Jacques Chirac, Rachida Dati, Brice Hortefeux, Jean-Marie Le Pen, Ségolène Royal, Nadine Morano... Ils ont tous dérapé un jour. Propos politiquement incorrects, lapsus, insultes, très grosses bourdes... Morceaux choisis, vidéos à l'appui.
Sommaire

Les multiples insultes de Nicolas Sarkozy

Il l'a dit :

1- Au salon de l'agriculture : - Un visiteur : "Ah non, touche-moi pas. Tu me salis. - Nicolas Sarkozy : "Casse-toi alors, pauvre con !"

2- "Je retrouverai le salopard qui a monté cette affaire, il finira pendu à un croc de boucher."

3- "Je suis entouré d'une bande de connards ! Ça va être difficile et même quasi impossible de tout faire, mais il ne fallait pas le dire. On promet pour être élu et après on déçoit. Heureusement que la Ségolène est nulle et que sa campagne ne prend pas, sinon, c'est moi qui serais dans la merde aujourd'hui."

Vidéo du jour

4- A propos de José Luis Zapatero, Premier ministre Espagnol : "Il n'est peut-être pas très intelligent."

5- "Quand on habite en France, on respecte ses règles, c’est-à-dire qu’on n’est pas polygame, qu’on ne pratique pas l’excision sur ses filles, on n’égorge pas le mouton dans son appartement."

Contextes : 1- Salon de l'agriculture, 23 février 2008, un badaud refuse de lui serrer la main. 2- Dans La Tentation du président (Ed. Grasset), Franz-Olivier Giesbert rapporte ces propos du chef de l'État, alors obnubilé par l'affaire Clearstream au cours de l'été 2005. 3- Pendant la campagne de la présidentielle, Le Canard Enchaîné a publié ces propos tenus en février, sur l'île de la Réunion. 4- 16 avril 2009, Libération révèle que Nicolas Sarkozy s'est livré à la critique de ses homologues étrangers.5- Février 2007 lors de l'émission J'ai une question à vous poser sur TF1, Nicolas Sarkozy alors candidat à la présidentielle répond à un jeune homme du panel réuni par la chaîne.

Comment s'en est-il sorti ?

1- Face au panel des lecteurs du Parisien reçus à l'Élysée (22/02/10), le président reconnaît : "Il est difficile ne pas répondre à une insulte. Ce n'est pas parce qu'on est un politique qu'on doit se laisser marcher sur les pieds. J'ai sans doute les défauts de mes qualités. Cela étant, j'aurais mieux fait de ne pas lui répondre". 2- Son avocat Thierry Herzog a corrigé le tir : "J'ai toujours précisé que tous ceux qui comparaissent sont présumés innocents." 4- La présidente de la région Poitou-Charentes a pris soin de s'excuser pour lui quelques jours plus tard. 5- Ce passage sera coupé dans la vidéo postée sur Internet.

Josiane Plataret publie des blagues racistes sur sa page Facebook

Elle a écrit : - (Une de ses amies, ndlr) "Quelle est la différence entre un arabe écrasé par une voiture et un chien écrasé par une voiture ? Josiane Plataret : - Devant le chien, il y a des traces de freinages." (14/02/2011) 

- "Comment appelle-t-on un arabe dans une bassine d’eau bouillante ? Un gris bouilli." (15/01/2011)

- "Pourquoi les femmes arabes marchent de travers ? Parce qu’elles sont voilées" (03/01/2011)

Le contexte : C'est ce qu'a publié sur sa page publique Facebook la suppléante du candidat UMP François Arsac dans le canton de Privas (Ardèche) en début d'année 2011.

Comment s'en est-elle sortie ? La sanction n'a pas traîné puisque, mi-mars, alertée par SOS Racisme, la direction de l'UMP a suspendu Josiane Plataret du parti. Celle-ci a dû fermer sa page sur le réseau social. Et, dans un communiqué, la candidate suppléante a présenté ses "plus sincères excuses" pour sa "maladresse", ajoutant qu'étant elle-même d'origine étrangère par sa mère italienne, il serait "malvenu de tenir des propos racistes envers telle ou telle nationalité ou Français issu de l’immigration".

Chantal Brunel : "Qu'on les remette dans les bateaux !"

Elle l'a dit :

"Il faut rassurer les Français sur toutes les migrations de populations qui viendraient de la Méditerranée. Après tout remettons-les dans les bateaux ! (…) Le temps n'est plus à la parole mais aux actes et aux décisions. (…) Marine Le Pen n'a aucune solution à proposer. Nous, on doit montrer qu'on a des solutions pensée."

Arnaud Montebourg traite Rachida Dati 'd'incompétente'

Il a dit à propos de Rachida Dati :"Une réforme aussi stupide que la ministre (...) Elle est totalement incompétente (...) Elle n'a que le soutien du monarque parce qu'elle est la courtisane."

Le contexte : Novembre 2007, en pleine réforme de la carte judiciaire menée par l'ex-Garde des sceaux, Arnaud Montebourg, député PS et avocat de profession s'insurge contre cette réforme qu'il qualifie de "sottise" dans un entretien filmé à Rue89. Il considère qu'elle est "mauvaise pour le justiciable et pas très bonne pour le contribuable".

Comment s'en est-il sorti ? Pour le membre de l'opposition, il s'agissait d'exprimer les contre-propositions du Parti Socialiste par sa voix.

Frédéric Lefebvre : 'Ségolène Royal a besoin d'une aide psychologique'!

Il a dit à propos de Ségolène Royal :"Il y a quelques mois je disais qu'il fallait que Ségolène Royal ait une aide psychologique. Honnêtement, je ne me trompais pas. (...) Aujourd'hui je crois qu'elle a pété un plomb. Elle n'a toujours pas compris qu'elle n'a pas été élue présidente de la République."

Le contexte : En avril 2009, Frédéric Lefebvre réagit sur Europe 1 et LCI après les excuses de Mme Royal pour les propos qu'a tenus Nicolas Sarkozy au sujet de José Luis Zapatero.Sources : Le Post

Comment s'en est-il sorti ? Par médias interposés, Ségolène Royal répond au porte-parole de l'UMP : "Dans quels régimes dit-on d'une opposante qu'elle est folle, pour la faire taire quand elle dérange ? Est-ce qu'un responsable politique peut se comporter comme un voyou ? (...) Si un jeune s'adressait à un policier dans les mêmes termes que M. Lefebvre, il serait puni pour injure publique". (Le Parisien (20/04/09)

Manuel Valls : 'Quelques blancs, whites, blancos'

Il a dit lors d'un reportage sur un marché d'Evry :"Belle image de la ville d'Évry ! Tu me mets quelques blancs, quelques whites, quelques blancos..."

Le contexte : Le député-maire socialiste fait cette demande à son directeur de cabinet, alors qu'il est filmé par Direct8, le 7 juin 2009, dans les allées d'une brocante de sa ville d'Evry (Essonne) parmi ses électeurs.

Comment s'en est-il sorti ? Sur le plateau de l'émission, il se justifie en déclarant: "Évidemment avec les stands qu'il y avait là, viens et dont [je] suis issue". A l'entendre, son but était d'éviter "cette caricature, cette stigmatisation". Mieux : ce qu'elle entendait valoriser, c'était même "le potentiel de la double culture". 

Isabelle Balkany compare Ségolène Royal à Jean-Marie Le Pen

Elle a dit à propos de Ségolène Royal :"Dans ses meetings, dans sa manière de se présenter, Ségolène Royal est un copier-coller de Le Pen (...) C'est une femme que je sens très intolérante"

Le contexte : le 19 novembre 2008, la radio Le Mouv en partenariat avec LePost.fr invite l'adjointe et femme du maire de Levallois, Patrick Balkany, à un talk filmé.

Comment s'en est-elle sortie ? La vice-présidente UMP du conseil général des Hauts-de-Seine et proche de Nicolas Sarkozy n'est, à ce jour, pas revenue sur ses propos.

André Valentin : 'Déjà 10 millions, on va se faire bouffer !'

Il a dit à propos des immigrés :- "Je pense qu'il est plus qu'utile, qu'il est même indispensable et qu'il est temps qu'on réagisse parce qu'on va se faire bouffer !"- Question de journaliste : "Par qui ?"- André Valentin : "Par quoi ? Y'en a déjà 10 millions ! Alors faut bien réfléchir... 10 millions que l'on paye à rien foutre."

Le contexte : Muni de son invitation au débat préfectoral sur l'identité nationale qui avait lieu à Verdun le 1er décembre 2009, le maire UMP de Gussainville (une petite commune de 41 habitants dans la Meuse) était interrogé par un journaliste de France 2.

Comment s'en est-il sorti ? Au micro de RTL (02/12/09) qui lui demande s'il y a trop d'immigrés, Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée Nationale, prend la défense du maire en répondant "sérieusement, je le crois".

Xavier Darcos : 'les profs de maternelle ne changent que les couches'

Il a dit à propos des professeurs des écoles :"Est-ce qu'il est vraiment logique, alors que nous sommes si soucieux de la bonne utilisation des crédits délégués par l'Etat, que nous fassions passer des concours bac +5 à des personnes dont la fonction va être essentiellement de faire faire des siestes à des enfants ou de leur changer les couches ?"

Le contexte : Auditionné par la commission des Finances du Sénat le 3 juillet 2008, Xavier Darcos expose son objectif de réduction du nombre d'enseignants en première section de maternelle.

Comment s'en est-il sorti ? Le ministre précise dans la foulée que "La question est difficile à soulever sans immédiatement amener avec elle une tempête de polémiques."

Les dérapages en série de Jean-Marie Le Pen

Il l'a dit :1- "Il y a 300 000 musulmans à Marseille, le jour où ils seront 800 000, le maire ne s'appellera plus Gaudin mais peut-être Ben Gaudin. L'immigration de masse tend à prendre l'allure d'une véritable colonisation."

2- "Les chambres à gaz sont un point de détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale"

3- "Durafour crématoire"

4- "Le jour où nous aurons en France, non plus 5 millions, mais 25 millions de musulmans, ce sont eux qui commanderont. Et les Français raseront les murs, descendront des trottoirs en baissant les yeux. Quand ils ne le font pas, on leur dit "Qu'est-ce que tu as à me regarder comme ça, tu cherches la bagarre ?". Et vous n'avez plus qu'à filer, sinon vous prenez une trempe".

Contextes :1- Le 8 février 2009, Jean-Marie Le Pen annonçait à Marseille son intention d'être, l'an prochain, tête de liste du FN aux élections régionales en Provence-Alpes-Côte-d'Azur.2- Le 13 septembre 1987, le président du Front national l'assure sur RTL.3- En 1988, il fait ce jeu de mots en référence au nom du ministre de la Fonction publique Michel Durafour.4- Dans un entretien au Monde du 19 avril 2003.

Comment s'en est-il sorti ?

- Jean-Claude Gaudin n'a pas répondu directement à cette attaque du leader de l'extrême-droite.- La justice le condamne sur le fond à 1,2 million de francs (183 200 euros) d'amende.- Il est condamné à 10 000 francs d'amende (1524 euros) pour "injure publique envers un ministre".- Il est condamné à 10 000 euros d'amende par la Cour d'Appel de Paris pour "incitation à la haine raciale" (24/02/2005).

Sources : Nouvel Observateur

L'antisèche de Sarah Palin

Elle a écrit sur sa main :"Energie", "impôts", "redonner le moral aux Américains" pour se rappeler ces thèmes de discussion.

Le contexte : Lors de la tea party, une réunion de militants ultra-conservateurs le 6 février 2010, à Nashville. Alors qu'elle est en train de patauger pour répondre à la question "quelles seraient ses trois priorités si jamais elle avait le pouvoir à Washington ?", on la voit jeter un coup d'oeil à sa paume gauche.

Sources : Huffington Post

Comment s'en est-elle sortie ? C'est l'arroseur arrosé puisqu'un peu plus tôt, Sarah Palin se moquait de Barack Obama qui utilise des prompteurs. 

Alain Juppé et Jacques Chirac plaisantent à Bordeaux

Jacques Chirac et Alain Juppé ont dit à un passant à Bordeaux :- Jacques Chirac à un passant au teint hâlé : "Vous êtes d'où vous ?"- Le passant : "De Lormont"- Alain Juppé : "C'est une commune près de Bordeaux"- Jacques Chirac : "A mon avis, il est pas tout à fait né... natif de là..."- Alain Juppé : "Il n'est pas Corrézien !"

Le contexte : Le 23 novembre 2009, à l'occasion de la sortie de ses Mémoires, Jacques Chirac est à Bordeaux. Après une séance de dédicaces et un déjeuner gastronomique, il se promène avec Alain Juppé, maire de la ville. Ils croisent un jeune homme au teint hâlé qui souhaite poser à leurs côtés pour une photo. Jacques Chirac l'interroge sur son origine. Visiblement insatisfait de sa réponse, il glisse quelques pas plus tard à son ancien Premier ministre cette remarque ambiguë, désormais célèbre.

Comment s'en sont-ils sortis ? L'ex-Président de la République, n'ayant plus de sanction électorale à craindre, n'a pas jugé utile de revenir sur l'incident.

Sylvie Noachovitch : "L'idée de coucher avec l'un d'eux me répugne"

Elle l'a dit :  "Moi, mon mari peut dormir tranquille. Dans ma circonscription, il n’y a que des Noirs et des Arabes. L’idée de coucher avec l’un d’eux me répugne."

Le contexte : Premier tour des élections législatives 2007 à Sarcelles. Le Canard Enchaîné (13/06/2007) rapporte les propos que la candidate UMP et ex-avocate de l'émission Sans aucun doute sur TF1 aurait tenus durant un aparté où il est question du pouvoir de séduction de son adversaire de l'époque, le socialiste Dominique Strauss-Kahn.

Comment s'en est-elle sortie ? Après avoir affirmé au Parisien qu'elle n'avait jamais "tenu de tels propos" et accusé le journal satirique de diffamation, Sylvie Noachovitch rappelle sur son site qu'elle a porté plainte et gagné son procès contre un journaliste qui avait confirmé ses dires précisant qu'elle avait dit "répulse" et non "répugne".

© Sylvie Noachovitch

Philippe de Villiers : 'le terreau du terrorisme'

Il a écrit à propos de l'Islam :"Moi je crois que l'Islam est le terreau de l'islamisme, et l'islamisme le terreau du terrorisme, donc on ferait mieux de faire attention."

Le contexte : Dans son livre Les mosquées de Roissy (Ed. Albin Michel) publié le 27 avril 2006 en référence à de supposés réseaux islamistes qui se mettraient en place à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, dont les coulisses seraient aux mains de bagagistes barbus, susceptibles à tout moment de fomenter un nouveau 11-Septembre.

Comment s'en est-il sorti ? Aucune raison pour lui de se justifier plus que n'indique son programme politique : "soumettre l'islam aux lois de la République", car "ce n'est pas à la France de s'adapter à l'islam mais à l'islam de s'adapter à la France", "stopper l'immigration et faire respecter le contrat : "La France, tu l'aimes ou tu la quittes'", et "rétablir la sécurité en punissant immédiatement et sévèrement les délinquants, et en reprenant le contrôle des banlieues".

Sources : LCI/TF1

Francis Delattre : il s'en prend à Ali Samouré ?

Il l'a dit :"Au début, j'ai cru que c'était un joueur de l'équipe réserve du PSG. Mais en réalité, il est premier secrétaire de la section de Villiers-le-Bel. Ca change tout !"

Le contexte : Lors d'un meeting pour les régionales le 29 janvier 2010 à Paris, Francis Delattre, ancien député et actuel maire de Franconville, prend la parole et raille le candidat du PS Ali Soumaré, tête de liste dans le Val d'Oise. La comparaison avec un joueur réserviste découlerait de son manque de notoriété.

Comment s'en est-il sorti ? Le parti socialiste a réclamé des "excuses" à Valérie Pécresse (tête de liste UMP à Paris) pour ces propos "méprisants à connotation raciste". Mais elle n'est pas revenue sur l'affaire depuis.

© MaxPPP