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A l'heure où toute l'attention est concentrée sur une autre menace à la santé publique, les punaises de lit, une menace grandit à l'approche de l'hiver. On la connaît, on a dû apprendre à vivre avec (non sans mal) : le Covid-19 opère un retour à la faveur de l'automne. De nouveaux indicateurs sont publiés par Santé Publique France, après une courte pause estivale, et ils ne trompent pas : les contaminations sont en hausse ces dernières semaines. L a présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) Brigitte Autran, a confirmé la tendance : le pays traverse " un petit pic épidémique". Le "R", taux de reproduction du virus, est aujourd'hui de "1" en France, avec des situations disparates selon les régions. "On aura probablement une épidémie cet hiver", mais quel sera son niveau d'intensité ? "Je suis incapable de vous le dire", a affirmé à Midi Libre le virologue Bruno Lima, chef des Hospices civils de Lyon, membre du Covars.
Prévenir une nouvelle vague hivernale
De nombreux Français ont reçu des résultats de test positifs, ou du moins "connaissent quelqu'un" qui a attrapé le Covid cet automne, ou même cet été. Car c'est bien à la faveur de l'été que sont apparus de nouveaux variants du coronavirus, comme EG.5, ou Eris. "De nombreux variants du SARS-CoV-2 circulent en France et de nouveaux variants porteurs de mutations sont régulièrement identifiés ; seuls certains d’entre eux ont un impact sur les caractéristiques de l’épidémie", assure Santé Publique France. Face au rebond épidémique, les autorités sanitaires françaises ont avancé de 15 jours la date de la campagne de vaccination pour les plus fragiles, qui a donc débuté le 2 octobre. Le crédo est simple : prévenir l'hiver et l'arrivée d'une potentielle nouvelle vague.
Le retour du masque ?
Il a fait son retour de façon ponctuelle. Certains lieux de santé, tels que l'hôpital du Mans depuis ce 9 octobre, réimposent le masque. Les autorités sanitaires nationales n'ont toutefois pas communiqué récemment sur le possible retour du masque généralisé. En septembre, le ministère de la Santé répondait toutefois à Ouest-France : "Il n’est pas prévu à ce stade le retour d’une obligation de port du masque dans les lieux publics, compte tenu de l’objectif désormais d’opter pour une approche de responsabilité individuelle et collective plus efficace dans la durée que la contrainte réglementaire, et d’assurer une gestion intégrée de l’ensemble des virus hivernaux, indépendamment d’une situation sanitaire particulière". Toutefois, "le port du masque est en effet fortement recommandé pour tous dans les lieux clos et mal ventilés, dans les transports notamment, lors des périodes de forte circulation virale".
Une nouvelle dose de vaccin ?
Pour s'adapter aux nouveaux variants en circulation, Pfizer, Moderna, et Novavax ont développé des vaccins mis à jour, et la campagne de vaccination pour les plus fragiles a débuté. Mais si les doses de rappel régulières pour les personnes les plus fragiles ont un effet sur les chiffres d'hospitalisation et les décès, l'opportunité de re-vacciner les Français en bonne santé fait débat. Selon Monica Gandhi, professeure de médecine aux Etats-Unis, il faut privilégier pour les populations jeunes et en bonne santé l'immunité issue des précédentes contaminations au Covid. Ce qui écarte la possibilité d'un rappel vaccinal pour ces couches de population. A l'inverse,"même les personnes ayant peu de risque de développer un cas grave de la maladie "tirent des bénéfices des rappels" anti-Covid, estime l’épidémiologiste Ziyad Al-Aly.
Un nouveau confinement ?
Les scientifiques anglosaxons répondent plutôt par la négative à ce stade. Ainsi, l e professeur Paul Hunter, de l'Université de East Anglia, a déclaré à iNews que "les confinements sont un outil grossier pour contrôler la propagation de la pandémie. Ils étaient assez efficaces au cours des premiers mois de la pandémie, mais il y avait des preuves qu'au deuxième pic (variant alpha), ils n'étaient pas aussi efficaces qu'au premier pic. "La professeure Christina Pagel, de l'University College London, ajoute : "Je pense que la probabilité d'un autre confinement se situe entre 'extrêmement peu probable' et 'disparaissant'."