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Dans de nombreux quartiers, la loi de la République a été remplacée par la loi coranique. C'est le constat qui ressort de ce livre, recueil de dizaines de témoignages de professeurs, infirmières ou de maires au contact d'un islam politique de plus en plus visible.

Plus de dix ans après la sortie des Territoires perdus de la République, la situation s’est plus qu’aggravée dans de nombreux quartiers en France. C’est le constat que dresse un collectif d’auteurs – sous l’autorité de Georges Bensoussan – qui vient de publier Une France soumise, aux éditions Albin Michel.

Composé d’un recueil de dizaines de témoignages - bien souvent anonymes par crainte de représailles – de la part d’agents du service public (infirmières, enseignants, policiers, etc.) et de maires, le livre montre que l’islamisation d’une partie de la France est plus qu’en marche, elle est bien installée.

Le système de santé français : "un tribut normal d'un pays colonialiste qui doit payer"

Certains témoignages font froid dans le dos. Selon le corps médical, des étrangers abusent sciemment du système de santé français. Ainsi, Héloïse, infirmière depuis 20 ans, explique que des étrangers viennent en France pour se faire soigner à l’œil, quitte à créer des injustices. "Je me souviens d’un malade qui avait besoin d’un suivi strict quant au renouvellement des pansements et qu’on a renvoyé chez lui avec des visites quotidiennes d’infirmier libéral, alors qu’un patient algérien dans la même situation est resté un an à la charge du service", écrit-elle.

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Le personnel interrogé fait aussi le constat d’une pénétration du religieux à l’hôpital : non seulement de la part des collègues musulmans dont les femmes portent de plus en plus le voile, mais aussi et surtout de la part des patients qui font parfois preuve de violence et de mépris à l’égard des soignantes. Plus profond, un médecin généraliste à Saint-Denis explique que la générosité du système de santé français "n’est pas vue comme une force de la France généreuse qu’on remercie, mais bien plutôt comme un tribut normal d’un pays colonialiste qui ‘doit payer pour ce qu’il a fait’." 

Dans les quartiers, les salafistes sont de plus en plus visibles

Hélène Bary, fonctionnaire préfectorale dans une banlieue sud de Paris, dresse ce constat que d’autres acteurs de terrain font également : les tenues traditionnelles islamiques se multiplient de plus en plus à tel point qu’on se croirait parfois dans une contrée musulmane. Pire, elle explique à propos des salafistes : "J’ai cherché à comprendre la position des musulmans ‘modérés’. Aucune critique n’est émise à leur égard. Au contraire, ils me font souvent part de leur admiration pour ces ‘salafis’."

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Lucie Roch, responsable d’un centre d’action sociale en région parisienne, fait cet autre témoignage glaçant : "Une collègue conduisait sa voiture aux abords d’un quartier populaire quand un gros 4x4 lui grille la priorité ; elle klaxonne, le 4x4 pile et la bloque. Une femme voilée en descend et l’interpelle : ‘C’est vous qui m’avez klaxonnée ?’. Ma collègue confirme en lui rappelant poliment la règle de la priorité, à quoi elle s’entend répondre : ‘Mais madame, ici vous n’êtes pas chez vous, vous n’avez pas la priorité.’"

Dans le livre, André Gerin, député-maire communiste de Vénissieux, qui a réalisé une mission parlementaire sur les imams autoproclamés, explique que "l’islamisation radicale des jeunes générations est en marche, c’est une évidence, et c’est ce que montrent plusieurs études culturelles." Plus loin, il fait le constat suivant : "On observe la multiplication de lieux de culte improvisés, le port de tenus religieuses en forte expansion, et souvent, ici et là, des graffitis antisémites et anti-occidentaux."

Un élève : "Il faut baiser les Français monsieur, il faut les baiser"

En matière d’éducation, les professeurs en banlieues qui livrent leur témoignage évoquent une montée – voire une banalisation – de l’antisémitisme, la montée d’une séparation entre les filles et les garçons, une violence régulière contre le personnel éducatif, ou encore une école réduite au rôle de garderie d’élèves qui choisissent à quel cours ils veulent assister.

Pierre Joly, professeur de lettres en collège, en Ile-de-France, explique ce que d’autres professeurs ont également constaté : la difficulté de raisonner et d’argumenter face à des élèves, dont certains sont pétris de haine à l’égard des juifs et des Français – ils ne se sentent pas eux-mêmes Français – qui manquent de recul et de culture. "Il faut baiser les Français monsieur, il faut les baiser", s’entendra-t-il dire de la part d’un élève.

Pour en savoir plus sur le sujet, voir le reportage d'"Infrarouge" (France 2) : "Les Français, c'est les autres". 

Les lanceurs d'alerte sont refoulés par leur hiérarchie qui ne veut pas faire de vague

Pour tenter d'en savoir plus, nous avons posé quelques questions à Laurence Marchand-Taillande, co-auteur d'Une France soumise. Elle est également membre du Parti radical de gauche (PRG) et présidente de l'Observatoire de la Laïcité du Val-d'Oise et du mouvement Forces Laïques.

Laurence Marchand-Taillande nous explique avoir eu du mal à trouver des personnes pour témoigner. "Quand on a démarché les personnes pour obtenir un témoignage, beaucoup nous ont dit qu'ils étaient d'accord, mais au final, les deux tiers ne nous ont pas envoyé leur contribution." Pourquoi ? "Par crainte de représailles", avance la politicienne, qui explique avoir eu vent que "plusieurs témoins (avaient) été questionnés par leur administration au sujet de leur participation à ce livre". 

En effet, à la lecture des nombreux témoignages d'Une France soumise,  on apprend que la parole des lanceurs d'alerte se trouve discréditée par leur hiérarchie qui préfère fermer les yeux sur les problèmes posés par l'islam. "Le mot d'ordre, c'est : 'ne pas faire de vague'", nous confirme Laurence Marchand-Taillande. Résultat : une partie des Français autochtones et musulmans "modérés" se retrouve coincée entre une minorité islamique agissante et une hiérarchie qui refuse de voir la réalité en face. Par ailleurs, "il y a une complète déconnexion des élites à Paris et sur le terrain, où les Français et les élus ont très bien compris ce qui se passait", explique la politicienne.

Les islamistes utilisent la "méthode du salami" 

Cette membre du Parti radical de gauche assène d'ailleurs une critique radicale à l'égard de son camp : "La gauche s'est discréditée car elle a joué sur l'identité, a vu dans les immigrés les nouveaux damnés de la terre ; et maintenant, cela nous revient en pleine face."

Selon Laurence Marchand-Taillande, la montée de l'islamisme dans les quartiers a débuté il y a 20-30 ans, avec l'affaire du voile à Creil (1989). Depuis, les islamistes ont pris peu à peu le pouvoir dans certains quartiers, grâce à une technique dite du "salami". "Comme un salami qui se découpe par tranches fines, les unes après les autres, explique-t-elle, les islamistes ont entamé la société par des requêtes successives que certains maires, pour acheter la paix sociale et fantasmant sur un vote musulman, leur ont acceptées."

Enfin, Laurence Marchand-Taillande - plusieurs fois menacée de mort - tient à battre en brèche la nouvelle accusation d'islamophobie qu'elle assimile à "un retour du délit de blasphème". "En nous empêchant de critiquer l'islam politique, on est revenu deux siècles en arrière, estime-t-elle. L'islamophobie n'est pas un délit, on a le droit de critiquer une religion !"

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