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Six mois après sa nomination aux commandes du ministère de la Transition énergétique, Nicolas Hulot ne va pas bien. Le ministre fulmine en effet contre le gouvernement qui le pousse à agir contre sa volonté. En cause notamment ce qu’il s’est passé la semaine dernière à la sortie du Conseil des ministres, rapporte Le Point. Souvenez-vous, sitôt après la fin de cette réunion hebdomadaire, l’écologiste avait pris la parole face aux journalistes pour annoncer que la France ne pourrait finalement pas ramener la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75% à 50% en 2025, mais qu’il faudrait attendre cinq, voire dix ans, de plus. Une annonce qui n’avait pas manqué d’être très critiquée. ¨
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"Je souffre parfois d'un sentiment d'isolement"
Mais Nicolas Hulot ne revient pas sur le fond de ses propos. "J’assume cette décision, a-t-il assuré à l’hebdomadaire. RTE (le gestionnaire du transport électrique) a décidé de publier sons scenario à cette date-là, je ne pouvais pas rester sans commentaire". Le ministre fulmine en revanche au sujet des conditions dans lesquelles il a été poussé à faire son annonce : "La communication à la sortie du conseil n’était sans doute pas adaptée à un exercice de ce type. Cette salle où l’on m’a précipité sans même m’avoir laissé le temps de manger est terriblement rigide, contraignante, archaïque". Et celui d’expliquer ensuite : "Ça avait l’air orchestré. Il n’y avait pas besoin de cette mise en escène dans laquelle je ne me suis pas reconnu. Ça m’a énervé". A tel point que, de retour à son ministère, Nicolas Hulot aurait lancé à son équipe : "Ça ne peut pas se passer comme ça ! Ça ne peut plus continuer comme ça !".
Une colère qui cache également le désarroi du ministre. Au Point toujours, Nicolas Hulot a en effet confié souffrir parfois d’un "sentiment d’isolement". "Je me rends bien compte que je suis complètement nourri d’expériences et de convictions que d’autres n’ont pas partagées, a-t-il regretté. Je le sens. Et c’est long et difficile pour moi de faire partager des convictions qui me semblent naturelles. C’est un défi de tous les jours".